lundi 25 février 2013

Le plus petit socle commun

La dissidence Française passe par de nombreux réseaux. Les uns se revendiquent anarchistes, antifascistes, communistes, humanistes, altermondialistes, écologistes, ce que l'on qualifierait fort inexactement comme étant la gauche de l'échiquier politique de la dissidence.

Les autres se revendiquent anti-sionistes, souverainistes, républicains, royalistes, ou identitaires, ce que l'on qualifierait tout aussi inexactement comme étant la droite de l'échiquier.

Dans chacun des points de vue des uns et des autres, il y'a parfois une forme de totalitarisme mêlé à de la bêtise, mais on peut aussi trouver pour toutes les parties, des réflexions très pertinentes sur les maux de notre société et leurs solutions. 

Pour ma part, j'adopte tous les points de vue, dès lors qu'il ne s'agit pas de tomber dans la caricature et des positions extrêmes que je réprouve.

Anarchiste, je le suis. Je ne supporte pas qu'une autorité quelle qu'elle soit me dicte ma conduite et ce qui est moral ou non. Je ne supporte pas non plus qu'on m'empêche de créer mes chances sous prétexte de lois, règlements et procédures qui contreviendraient à mes desseins.

Antifasciste, je le suis assurément. On ne peut écouter, lire et s'intéresser à ce que l'ensemble de la dissidence française explique, sans avoir un profond amour pour la liberté d'expression, et une aversion radicale contre toute forme de fascisme. Et le fascisme se retrouve dans toutes les chapelles. Aucune sans exception n'est épargnée de défenseurs très malsains dans leur conception de la Démocratie.

Communiste, je crois l'être sur quelques points. Notamment sur la question de l'équité des chances et des revenus entre les travailleurs, mais aussi sur la notion de la Terre qui à mon sens n'appartient à personne. J'accepte la propriété privée comme outil de travail et refuge intime du soi, mais il me semble qu'à minima, nous devrions collectiviser le foncier et l'allouer gratuitement à tous ceux qui souhaitent vivre de la terre.

Humaniste, très certainement. Si il y'a bien une cause que je souhaite servir, c'est bien celle de l'humanité toute entière. C'est bien trop grand pour moi, mais je sais ne pas être seul à vouloir améliorer le bien être social du maximum d'êtres humains que possible. Alors je continue de me battre à ma mesure.

Altermondialiste d'une certaine façon. Je ne rêve pas d'un monde uniformisé et se déchirant par ce que certains fous remettraient en question des frontières. Frontières qui sont certes le résultat d'une vue d'esprit, mais néanmoins héritées de l'Histoire et utiles à l'organisation de multiples sociétés. Altermondialiste par l'exemple donc. Tant celui dont on s'inspire, que celui qu'on peut créer pour inspirer d'autres peuples.

Écologiste, totalement. C'est même par ce champs de recherche que je suis entré en dissidence et que je me suis formé à bien d'autres questions. Je pousse même le raisonnement à appeler de mes vœux, une décroissance tant économique que démographique, pour garantir aux générations présentes et futures de pouvoir espérer un avenir plein de vie.

Je suis aussi anti-sioniste. Comment ne pas l'être quand on connaît l'histoire et l'actualité de la construction illégitime de l’État d'Israël, et du lobby sioniste réellement existant parmi nos élites ? Ça n'est pas mon véritable cheval de bataille, mais je ne céderais pas aux accusations imbéciles d'antisémitisme par ce que je dénonce le racialisme de cette doctrine malfaisante.

Souverainiste, d'une certaine façon, car j'aime moins le mot que l'idée sous-jacente. La Souveraineté Nationale n'est pas un principe malsain ou marginal. La Souveraineté Nationale est l'exacte définition de la Démocratie. Le peuple commande. Qui conteste le principe de Souveraineté Nationale est par définition un opposant à la Démocratie.

Républicain aussi, car je pense que chaque citoyen doit pouvoir s'intéresser à la chose publique, et contribuer activement à l'édification des droits et devoirs permettant de créer une certaine harmonie dans un pays de 65 Millions d'habitants.

Royaliste, je ne le nie pas. Non de la vielle école aristocratique qui consisterait à remplacer une oligarchie par une autre, mais il me semble qu'une institution royale aurait au moins le mérite de redonner le sentiment de prestige et la fierté sous-jacente, d'appartenir à un pays qui a une vielle histoire. On peut tout repenser pour veiller à ce qu'un monarque (homme ou femme) soit élu et sous contrôle du peuple. Mais faire un pont entre notre Histoire et notre Avenir par le biais d'une institution pérenne rappelant constamment notre Souveraineté et notre intemporalité en tant que Nation, serait à mon sens salvateur pour la France.

Identitaire que de très peu. J'ai été élevé par un Africain, et je considère que c'est le hasard qui m'a fait naître en France dans la peau d'un blanc. Mais j'accepte le principe de fondamentaux culturels qui supervisent notre inconscient collectif, et j'adhère donc à l'idée que nier ces fondamentaux ou chercher à les abolir sous prétexte de réduire le chauvinisme imbécile, c'est en vérité créer beaucoup de mal être dans la société. A ce titre, cautionner une immigration dérégulée, quand il y'a déjà suffisamment de Français de toutes origines ethniques ou confessionnelles qui sont en perte de repères et vivent un grand mal être social, j'appelle cela suicider la Nation dans toutes ses composantes. Aucun autre pays ne ressemble à la France, et aucun autre peuple ne nous ressemble. Avoir une identité est la première base pour empêcher toute destruction de ce que nous sommes collectivement.

Je considère en vérité que ma pensée ne se limite pas à un courant idéologique plutôt qu'à un autre. Toutes ont leur part de bon et de mauvais, et j'essaye avec mes codes moraux et mon savoir accumulé, de trier le bon grain de l'ivraie. Je ne demande à personne de me ressembler, et je n'impose à personne mes convictions. J'en débats et j'apprends des autres ce qu'ils veulent bien m'apporter.

Lorsque quelqu'un se perd dans la haine, je garde pour moi mon sentiment. On peut être intelligent et rempli de haine, de nombreux despotes l'ont prouvé dans l'histoire. Simplement, je n'ai pas le luxe aujourd'hui de pouvoir haïr ou ignorer des personnes que je juge malsaines dans leur conception des choses, si elles partagent à minima, le plus petit socle commun.

Ce plus petit socle commun est le désir ardent de chasser l'oligarchie actuelle du pouvoir, récupérer notre Souveraineté pleine et entière, et garantir la promesse d'une constitution réellement rédigée par le peuple, lorsque plus de 40 années de trahisons et de dérégulations économiques auront été assainies.

Je ne me fais aucune illusion, si Révolution il y'a et qu'elle permet de purger le système des fous qui sont aux manettes, il faudra nécessairement un pouvoir fort ce qui implique le risque d'un despote ou à minima, d'une sorte de De Gaulle moderne.

Mais si le plus petit socle commun est respecté entre toutes les factions de la dissidence Française, qu'elles soient inexactement qualifiées comme étant de gauche ou de droite, alors peut-être (pour ne pas dire sûrement) que cette Révolution, nous pourrons enfin la faire.

Se fâcher entre partisans de telle ou telle idéologie est un luxe que l'on ne pourra se permettre que lorsque nous aurons institué une véritable Démocratie. Mais tant que nous sommes sous l'empire des fous, c'est une honte à l'intelligence humaine que de voir tant de cerveaux capables de renverser le pouvoir, perdre leur temps à se haïr mutuellement du fait d'une mauvaise analyse des priorités qui sont respectivement:

1) Se rassembler
2) Renverser le pouvoir
3) Assainir par la confiance en un gouvernement technique de transition et représentatif de l'ensemble.
4) Écrire une Constitution
5) Revenir à nos bonnes vieilles querelles idéologiques.

C'est cela le plus petit socle commun...





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