jeudi 28 mars 2013

Droit de réponse sur la nature de l'extrême droite

Le 11 novembre 2012 dernier, un blogueur se cachant sous le pseudo "Le père vert pépère" publiait sur médiapart un billet énonçant que l'Union Populaire Républicaine était un parti d'extrême droite.


Ce billet repris à l'envie par des personnes s'estimant adhérer à la mouvance anti-fasciste, cause certes beaucoup de tort au parti incarné par François Asselineau, mais touche aussi dans leur humanisme, ceux qui comme moi, n'ont qu'une sympathie critique vis à vis de ce mouvement, et défendent le principe de restauration de notre Souveraineté pleine et entière.

Les arguments cités dans le billet sont pauvres et s'apparentent plus à des sophismes et des contre-vérités qu'à une réelle critique de fond. On en attendrait pas moins vis à vis d'une personne préférant rédiger ses billets sous pseudonyme, plutôt que de prendre le risque d'être interpellé en nom propre par ses opposants.

Le blogueur de Médiapart s'appuie sur la définition du site Wikipédia pour arguer que l'U.P.R serait un parti d'extrême droite. Comme il n'existe aucune définition officielle de ce que peut être la mouvance extrême droite, mais qu'il est évident qu'il est connoté très péjorativement de soutenir des thèses extrémistes, cela peut donc s'apparenter à de la diffamation.

Reprenons quelques points clés de l'article rédigé par le mystérieux "pépère" afin de juger un peu de la solidité de ses arguments :
Il [ l'U.P.R en tant que parti politique] revendique donc haut et fort que toute autre question est subalterne: politique économique, politique sociale, immigration, écologie, etc...C'est écrit en toute lettre dans sa charte.  On peut y lire notamment ceci :
"A quoi sert-il, par exemple, de débattre sans fin, voire de se déchirer, sur la fiscalité, la lutte contre les délocalisations, le financement des retraites, l’immigration, l’environnement, etc., puisque les grandes décisions stratégiques en la matière, qui ont été dérobées au peuple français, sont déjà prises par les dirigeants non élus de la BCE et les Commissaires européens, également non élus ?
Donc l'U.P.R n'aurait pas de programme économique ? Alors que Pépère cite justement le fait que la boite à outil économique de la France est entre les mains des institutions européennes, et que l'U.P.R prétend récupérer ces outils pour assainir notre modèle social et économique ? On constate ici que "Pépère" révèle déjà un certain talent pour la contradiction. En outre, son billet étant daté de Novembre 2012 et le programme de l'U.P.R ayant été présenté le 3 décembre 2011 à Nogent sur Marne, Pépère qui visiblement est peu curieux, n'a donc pas relevé que la sortie des traités européens s'accompagnait bien évidemment d'un programme économique, social et même écologique (bien que je considère que l'U.P.R ne va pas assez loin sur ce dernier point).

Nous sommes donc déjà dans le registre de la diffamation. S'agissant de la sortie de l'euro, l'auteur continue pompeusement :
"Il n'est pas besoin d'être un expert en économie pour comprendre que cela ne peut s'accompagner que la création d'une monnaie nationale, cette création ne pouvant que s'appuyer sur les grandes lignes d'une politique financière. Donc soit Asselineau est un joyeux fantaisiste (ce que je ne crois pas vu son CV), soit il nous prend, nous les français, pour des neuneus."
Voila un énoncé qui ne veut strictement rien dire. D'abord, être dans l'euro s'accompagne nécessairement d'une politique "financière", tout comme en sortir appelle nécessairement à changer de politique financière. En vérité, si l'auteur avait justement quelques compétences en économie, il préférerait parler de politique monétaire, plutôt que  de politique financière. La finance représentant un certain nombre d'entreprises du secteur tertiaire cherchant à gagner de l'argent par des méthodes il est vrai, radicalement capitalistes, alors que la politique monétaire vise à déterminer sur quels fondamentaux un État fabriquera de la monnaie, la détruira, en déterminera sa nature (argent-dette, 100 % monnaie, monnaie fondante, adossement à l'or, etc) et quelle institution en aura le contrôle. La finance utilise bien la monnaie dans ses activités comme tous les acteurs économiques du monde d'ailleurs, mais mélanger finance et politique monétaire est une preuve manifeste d'une ignorance totale de ce qu'est l'économie. Sachant en outre,  que M. Asselineau se propose d'interdire l'usure sur les emprunts des collectivités territoriales et l’État par la récupération de notre droit de monétiser nos déficits, ainsi que la nationalisation des banques défaillantes (donc en prendre le contrôle) et soumettre à référendum le traitement de notre dette Souveraine, on ne peut pas dire que cela soit des annonces qui enchanteraient les capitalistes de tous poils.

Et le blogueur de réitérer dans la diffamation :
Ce parti est donc déjà dangereux car il nous propose des mesures imposant la mise en place d'une politique économique et financière sans nous dire quelle elle sera. En gros, il nous demande un chèque en blanc.
Encore une fois, il existe un programme économique en vingt points nettement plus détaillé que tous les programmes politiques des autres partis en lice pour les présidentielles de l'année 2012, puisqu'il aura fallu plus de 5 h de présentation de celui-ci pour l'expliquer à M. Asselineau, et que le fichier PdF détaillant ce programme couvre pas moins de 33 pages. En revanche, on aurait pu dire que le programme de François Hollande (qui ne couvrait que 23 pages) lui était dangereux pour son manque de précisions économiques, notamment si l'on reprend les termes suivants :
François Hollande compte réduire le déficit public à 3% du PIB en 2013 et revenir à l’équilibre budgétaire en 2017. La dette passera de son côté de 88,7% en 2012 à 80,2% du PIB en 2017. L’ensemble du projet se fonde sur des hypothèses de croissance de l’économie française de 0,5% en 2012, 1,7% en 2013 puis de 2 à 2,5 % d’ici la fin du mandat.
Non seulement les hypothèses ne sont rien d'autres que des espérances vaines sans contrôle de nos outils économiques, mais en outre elles sont invalidées par les faits puisque nous rentrons au moment où je rédige ce texte, à nouveau en récession.

"Pépère" continue ensuite sa rhétorique sur le fait que l'U.P.R serait un parti d'extrême droite en s'appuyant de quelques éléments de définition donnés par Wikipédia :
"la haine du présent », considéré comme une période de décadence"
Incontestablement, avec son discours contre l'UE, sur notre soi-disante soumission aux USA, l'UPR "hait" notre présent.
Donc, le fait de dénoncer notre appartenance à l'U.E et donner quelques clés sur le fait que la France et plus globalement l'Union Européenne seraient vassalisées aux États-Unis d'Amérique, correspond à une "haine" du présent.

Oserais-je rappeler dans ce cas que l'Union Européenne est une institution tout comme la Ligue Arabe ou la Communauté Économique Eurasiatique en sont aussi ? De son côté, la France est un pays Souverain. Aucune loi internationale et encore moins constitutionnelle n'empêche un pays de se retirer d'une institution. Strictement rien ne permet de préciser que se retirer d'une institution correspond à une "haine" du présent. Tous comme les pays ne faisant pas parti de l'Union Européenne en Europe, ne sont pas réputés haïr le présent. Peut-être que "Pépère" devrait aller faire un petit tour en Suisse, en Norvège ou en Islande pour demander aux dirigeants et habitants de ces pays, s'ils haïssent le présent ? Mieux encore, il pourrait demander au Brésil, à la Chine et à la Russie qui songent visiblement à se retirer de la Banque Mondiale, si ces pays haïssent le présent.

Plus spécifiquement à l'U.P.R, à aucun moment François Asselineau n'a exprimé une haine pour le présent. Il a même expliqué que son programme restituant les fondamentaux posés par le Conseil National de la Résistance, sont évidemment mis à jour par rapport à l'évolution de notre société et des contraintes nouvelles qui s'y sont ajoutées avec le poids des années. Un programme visant à assainir nos institutions et notre économie par la sortie d'une institution ne permet pas de juger d'une haine envers notre époque actuelle, sauf si François Asselineau proposait par exemple de réinstaurer la Troisième République. Et même dans ce cas, en quoi cela suffirait-il à définir sa "haine" du présent ?

Pépère évoque ensuite :
« la nostalgie d’un âge d'or »
Dans la même veine, l'UPR a la nostalgie d'une période où la France aurait été plus indépendante qu'elle ne l'est aujourd'hui.
La nostalgie est définie par le Larousse comme étant un "regret attendri ou désir vague accompagné de mélancolie"


Soyons clair, toutes les personnes souhaitant que notre pays recouvre son indépendance, sympathisants de l'U.P.R ou non ne sont pas "nostalgiques". Nous sommes déterminés, globalement en colère de nos pertes de Souveraineté et nous ne rêvons pas du temps passé, mais fondons nos espoirs sur un autre avenir.  Aucune personne souhaitant que la France récupère toute son indépendance ne défend un "retour en arrière", mais au contraire une marche en avant. 

Par ailleurs, il est assez époustouflant que "Pépère" de son côté semble se satisfaire totalement que notre pays ne soit pas pleinement indépendant au sein du concert des Nations. Considère t'il que les Norvégiens, les Suisses, les Vénézueliens, les Péruviens ou les Malgaches font une grave erreur en ne souhaitant pas rentrer dans l'Union Européenne ? Est ce que les pays qui ont su préserver leur indépendance sont des pays gouvernés par l'extrême droite ? Est ce que perdre tout ou partie de son indépendance est de nature à faciliter la gouvernance de son pays et la Démocratie ? 

Continuant son argutie fumeuse,  "Pépère" poursuit :
« la peur du métissage génétique et l’effondrement démographique »
Il est intéressant de se pencher sur la vision de l'immigration de l'UPR, ce thème étant le fer de lance de l'extrême-droite française. Si effectivement, comme pour les autres thèmes, l'UPR nous dit que la politique de l'immigration ne peut se discuter qu'après la sortie de l'UE, il est intéressant de constater que l'UPR ne se contente pas de regretter des transferts de compétence vers l'UE de la politique de l'immigration. Il lui reproche aussi la nature de cette politique: la charte reproche d'avoir "transformé notre pays en une passoire où entrent sans contrôle les hommes et les marchandises". Un autre article sur leur site parle lui "des millions de personnes, quelle que soit leur nationalité, peuvent entrer sans vérification sur le sol français venant de Belgique, du Luxembourg, d’Allemagne, d’Italie ou d’Espagne".
On le voit, l'UPR reprend bien à mots couverts le fantasme d'une immigration sans contrôle et d'une invasion de millions d'immigrés, thèse de l'extrême-droite.
Précisons d'entrée que l'U.P.R propose un référendum sur la question de l'immigration afin que les Français puissent décider la politique à mener sur ce thème. C'est inscrit dans le programme que "Pépère" n'a semble t'il pas souhaité lire.

Parlons maintenant du "fantasme" d'une immigration sans contrôle de l'U.P.R et référons nous au Traité sur le Fonctionnement de l'Union Européenne pour savoir si nous sommes dans le fantasme ou bien l'impossibilité de contrôler qui entre ou qui sort du territoire Français de façon concrète et générale :

Dans les attendus du Traité de Lisbonne, nous pouvons lire ceci :
RÉSOLUS à faciliter la libre circulation des personnes, tout en assurant la sûreté et la sécurité de leurs peuples, en établissant un espace de liberté, de sécurité et de justice, conformément aux dispositions du présent traité et du traité sur le fonctionnement de l'Union européenne,
La libre circulation des personnes signifie qu'entre les pays signataires du traité, il ne peut y'avoir de contraintes au flux des personnes entrantes ou sortantes d'un Etat-Membre. De fait, lorsqu'un ressortissant Portugais, Roumain ou Allemand souhaite entrer en France, le Traité de Lisbonne lui permet une libre circulation sans contrôle, sauf cas particuliers :

TITRE IV
LA LIBRE CIRCULATION DES PERSONNES, DES SERVICES ET DES CAPITAUX
CHAPITRE 1 : LES TRAVAILLEURS
Article 45
(ex-article 39 TCE)
1. La libre circulation des travailleurs est assurée à l'intérieur de l'Union.
2. Elle implique l'abolition de toute discrimination, fondée sur la nationalité, entre les travailleurs des États membres, en ce qui concerne l'emploi, la rémunération et les autres conditions de travail.
3. Elle comporte le droit, sous réserve des limitations justifiées par des raisons d'ordre public, de sécurité publique et de santé publique:
a) de répondre à des emplois effectivement offerts,
b) de se déplacer à cet effet librement sur le territoire des États membres,
c) de séjourner dans un des États membres afin d'y exercer un emploi conformément aux dispositions législatives, réglementaires et administratives régissant l'emploi des travailleurs nationaux,
d) de demeurer, dans des conditions qui feront l'objet de règlements établis par la Commission, sur le territoire d'un État membre, après y avoir occupé un emploi.
4. Les dispositions du présent article ne sont pas applicables aux emplois dans l'administration publique.



Ajoutons que la France a ratifié la Convention de Schengen qui précise :

SUPPRESSION DES CONTRÔLES AUX FRONTIÈRES INTÉRIEURES ET CIRCULATION DES PERSONNES
CHAPITRE 1
FRANCHISSEMENT DES FRONTIÈRES INTÉRIEURES


Article 2
1. Les frontières intérieures peuvent être franchies en tout lieu sans qu'un contrôle des personnes soit effectué.
2. Toutefois, lorsque l'ordre public ou la sécurité nationale l'exigent, une Partie Contractante peut, après consultation des autres Parties Contractantes, décider que, durant une période limitée, des contrôles frontaliers nationaux adaptés à la situation seront effectués aux frontières intérieures. Si l'ordre public ou la sécurité nationale exigent une action immédiate, la Partie Contractante concernée prend les mesures nécessaires et en informe le plus rapidement possible les autres Parties Contractantes.
3. La suppression du contrôle des personnes aux frontières intérieures ne porte atteinte ni aux dispositions de l'article 22, ni à l'exercice des compétences de police par les autorités compétentes en vertu de la législation de chaque Partie Contractante sur l'ensemble de son territoire, ni aux obligations de détention, de port et de présentation de titres et documents prévues par sa législation.
4. Les contrôles des marchandises sont effectués conformément aux dispositions pertinentes de la présente Convention.
Ce que ces documents précisent, et que l'on constate dans les faits simplement en ayant l'habitude de traverser régulièrement des frontières comme ce fut le cas pour moi du fait de mon métier, c'est qu'en dehors des questions de police et de contrôle douaniers inopinés, les frontières sont bien ouvertes aux quatre vents du fait des traités actuels. La règle étant l'ouverture totale des frontières, les  exceptions sont les missions de police ou de douanes au coup par coup. Hors, ce n'est pas seulement l'afflux de migrants originaires de pays européens que nous subissons, mais bien aussi ceux venant de pays tiers, du fait que pour entrer en France pour un Africain par exemple, il est nécessaire de passer soit par l'Italie, soit par l'Espagne. Si ces premiers filtres sont franchis et que la règle instituant la libre circulation des personnes, ne permet pas d'établir un contrôle constant des personnes entrantes à nos frontières, oui, on peut dire que nous avons un souci de gestion de notre politique migratoire.

Enfin l'INSEE précise qu'en 2006, la France accueillait 3,6 Millions d'étrangers en France. Le site de l'institution ajoute en préambule de la présentation de ses travaux :
Les immigrés arrivés en France depuis moins de dix ans, à l'exception des Européens du Nord, ont un taux de chômage beaucoup plus élevé que celui des immigrés arrivés antérieurement. Ils occupent aussi plus fréquemment des emplois précaires ou à temps partiel. 
Les immigrés éprouvent souvent des difficultés avec la langue française, même si cela ne constitue pas forcément une gêne pour travailler. Un immigré actif sur quatre est diplômé du supérieur, mais ce diplôme ne le protège pas sur le marché du travail : son taux de chômage est près du triple de celui des non-immigrés de niveau équivalent.
L'Union européenne à 27 a enregistré près de 240 000 demandeurs d'asile en 2008, soit 480 demandeurs par million d'habitants. Ces demandeurs étaient principalement de nationalité irakienne, russe, somalienne, serbe et afghane. En 2008, parmi les États membres, le plus grand nombre de demandeurs d'asile a été enregistré en France (41 800).
La question de l'immigration n'est pas et n'a jamais été un thème d'extrême droite. Si l'on considère qu'avoir une politique migratoire est extrémiste ou xénophobe, alors notre République qui est actuellement gouvernée par la "gauche" éviterait de produire des statistiques sur le sujet, ou ratifier des traités et conventions ayant une influence sur sa politique migratoire. La gestion de l'immigration est un problème que n'importe quel parti politique prétendant gouverner le pays se devra de gérer.

Sachant que l'analyse des problèmes générés par une dérégulation de notre politique migratoire se considère sous les prismes économiques, culturels et humains, tant pour les nationaux que pour les migrants, il ne peut être question de condamner une personne ou un parti politique souhaitant plus de contrôle aux frontières. C'est un débat qu'il convient de poser vu qu’apparemment, le choix qui nous est imposé par "Pépère", c'est d'être soit favorable à l'ouverture totale des frontières pour être un parti "respectable", soit s'y opposer pour tomber immédiatement dans la mouvance "extrême droite".

L'U.P.R ne se positionnant pas sur cette question, puisque François Asselineau propose que les Français tranchent par Référendum, il ne peut être reproché à ce parti d'être d'extrême droite selon les propres critères de "Pépère".

Notre blogueur conclue enfin son article par :
En conclusion, l'UPR est donc un parti dangereux parce qu'il cache ce que serait sa réelle politique et dont un certain nombre de critères permet de l'assimiler à un mouvement d'extrême-droite. J'aurais pu ajouter aussi que le passé de son leader ne plaide guère non plus à le positionner comme un parti centriste ou de gauche, mais cette question ayant déjà été traitée sur d'autres billets, je ne la développe pas ici.
L'U.P.R serait selon "Pépère" un parti dangereux, c'est répété deux fois dans son argumentaire. La définition du mot "dangereux" par le Larousse est la suivante : 
Qui peut nuire ; redoutable : Un dangereux malfaiteur. 
Qui constitue un danger, qui expose à un risque, à un mal : Une escalade dangereuse. Route dangereuse. 
Se dit d'un animal qui s'attaque à l'homme et qui constitue pour lui un danger : Le renard enragé est dangereux. 
Qui est susceptible d'entraîner vers quelque chose de mal, de nuisible, de fâcheux ; pernicieux : Un dangereux politicien. 
L'U.P.R est donc un parti qui peut entraîner le peuple vers quelque chose de mal, de nuisible, fâcheux, pernicieux, risqué, redoutable, etc. Par opposition, les partis politiques qui souhaitent nous maintenir dans l'Union Européenne, malgré le fait qu'ils ont démontré que cette politique ruine la France, ne sont donc pas ou moins dangereux.

Toute cette rhétorique pour qualifier une personne morale ou physique qui souhaite la sortie des Traités Européens, comme étant d'extrême droite abuse le lecteur et ne trouve aucune preuve circonstanciée à faire valoir. Si à la rigueur, seul l'exercice rhétorique existait, mais trouvait sa substance sur l'absence de documentation de l'U.P.R pour contredire autant de mensonges, cela ne serait pas bien grave. Mais lorsqu'une charte, un programme politique rédigé de façon très précise et même un fonctionnement interne qui laisse à penser qu'aucun cas de violence, d'appels à la haine raciale ou autres attitudes extrêmes des sympathisants et dirigeants n'a été observé en France, cela s'appelle de la diffamation.

Hors, en France, il s'agit d'un délit :

Toute allégation ou imputation d'un fait qui porte atteinte à l'honneur ou à la considération de la personne ou du corps auquel le fait est imputé est une diffamation. La publication directe ou par voie de reproduction de cette allégation ou de cette imputation est punissable, même si elle est faite sous forme dubitative ou si elle vise une personne ou un corps non expressément nommés, mais dont l'identification est rendue possible par les termes des discours, cris, menaces, écrits ou imprimés, placards ou affiches incriminés.

Toute expression outrageante, termes de mépris ou invective qui ne renferme l'imputation d'aucun fait est une injure.
En la circonstance, "Pépère" tout comme l'éditeur numérique du texte qu'est Médiapart risquent entre 12.000 et 45.000 € d'amende en fonction de l'appréciation donnée sur les faits par un juge d'un tribunal correctionnel ou de grande instance. En outre, l'U.P.R pourrait exiger auprès du tribunal traitant l'affaire, le droit de faire publier un droit de réponse sur le site de Médiapart. 

Si je me suis permis de rédiger un tel papier à ce sujet, ça n'est certainement pas du fait d'une sympathie exacerbée pour l'U.P.R. Au contraire, on me reproche bien assez de me montrer trop critique quant à des questions internes à ce parti (organisation du militantisme, démocratie interne, révision du programme sur les sujets non clivants par les militants eux même pour les élections de 2017). Je ne suis d'ailleurs même pas adhérent de l'U.P.R

Mais en revanche, j'en ai assez que des imbéciles viennent me signifier qu'évoquer des arguments que l'U.P.R, le Mpep, le P.O.I ou le P.R.C.F ou encore D.L.R utilisent régulièrement pour dénoncer les traités européens, soit une position d'extrême droite. Ce n'est donc pas seulement l'honneur de l'U.P.R qui est attaqué par une telle publication mensongère, c'est aussi le mien. Celui d'un homme qui souhaite que la France redevienne totalement indépendante, sans que je me considère pour autant faire parti de la mouvance d'extrême droite.

Aussi, j'espère que plainte sera déposée à l'encontre de ce mystérieux "Pépère" de la part de l'Union Populaire Républicaine, pas seulement pour que ce parti lave son honneur, mais aussi pour qu'il défende l'ensemble des Français, partisans ou non à sa cause, qui souhaitent que la France quitte l'Union Européenne.

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