lundi 27 mai 2013

Qu'est ce qu'une Révolte Monétaire ?

Je vais tenter de vous présenter les détails du projet que je défends, afin espérons le, de reprendre le contrôle du pouvoir, rien de moins que ça.

Mais avant est il urgent de dresser un petit constat de la situation :

1) Nous souffrons moins d'une crise économique, que d'une crise politique et allons y franchement : d'une abolition de la démocratie. Ceux qui connaissent les conférences d'Etienne Chouard sauront qu'elle n'a d'ailleurs jamais vraiment existé au travers du suffrage électif...

2) Cette crise démocratique se perçoit dans ses effets par un niveau d'abstention record (près de la moitié de la population ne vote plus ou vote blanc), en réponse à une déconnexion des attentes de la population avec le "choix" imposé par les "élites".

3) Les Français sont tous à peu près conscients que le modèle économique qui nous est imposé, n'est ni durable s'agissant des ressources, ni social s'agissant d'une redistribution équitable de la richesse. Et il est notable de constater qu'un défaitisme ambiant et mortifère tétanise notre population.

4) Il est aussi notable de constater que les médias contribuant à cette décrépitude quant à l'émancipation intellectuelle de notre peuple, en n'expliquant pas aux Français comment et pourquoi le vrai pouvoir n'est plus en France, mais à Bruxelles. Cela du fait même de l'empire d'un traité (que nous avions refusé), d'une monnaie et plus encore d'une idéologie géopolitique quasi-soviétique.

5) La propagande vise à nous faire croire que le démantèlement de l'U.E et l'euro serait une catastrophe, mais se garde bien de citer les pays tant en Europe que dans le reste du Monde, qui vont mieux économiquement et démocratiquement que les pays de la zone euro. De même, elle n'explique pas que nombre d'économistes très sérieux, y compris des prix Nobel nous encouragent à sortir de cette usine à gaz monétaire. Des prix Nobel seraient ils assez stupides pour ruiner leur aura et leur sérieux sur un mensonge économique ? Nos politiciens sont-ils des prix Nobel d'économie, ou au contraire des gens idéologisés à un seul et même modèle économique qui ne marche pas depuis plus de 30 ans ?

Pour ceux qui ont compris tout cela et posent un regard objectif sur ces questions, alors vous pouvez lire la suite du texte. Pour les autres, et particulièrement s'agissant de la mystification de la "construction" européenne, je vous renvoie aux conférences de François Asselineau. Non par esprit partisan (puisqu'il s'agit autant d'un économiste que d'un politicien), mais je considère que cet homme fait un magnifique boulot de pédagogie sur les traités, l'histoire et la monnaie pour émanciper son auditoire d'un mythe institutionnel.

Quel est donc le problème numéro 1 à résoudre ?

Ce n'est pas l'annulation toute ou partielle de la dette, nous n'avons pas le pouvoir. Ce n'est pas non plus le problème du saccage environnemental, nous n'avons pas le pouvoir. Ce n'est pas non plus la réindustrialisation intelligente du pays, NOUS N'AVONS PAS LE POUVOIR !

Le premier problème à résoudre est donc de reprendre ce pouvoir. Et quelles sont les options historiques que nous connaissons ?

1) Une bonne vieille insurrection, mais pensez vous réellement qu'un peuple qui n'a plus beaucoup d'espoir et est si divisé par ses affinités partisanes peut se lever contre le Système ?

2) Un coup d’État militaire. Je pense que nous serons tous à peu près d'accord pour dire que ça ne semble pas être dans les projets de notre armée, et même de notre maréchaussée qui est totalement inféodée au pouvoir politique actuel.

3) Une immense grève générale. Techniquement c'est effectivement un moyen sur et rapide de faire pression, mais si l'on considère que l'on a fabriqué une classe d'employés de bureaux déjà éloignée d'une culture ouvrière, et que l'on y ajoute toute la corruption politique et syndicale qui noyaute les salariés et les petits patrons de PME, peu de chance que les Français décident spontanément d'organiser un tel mouvement.

4) Un Bankrun ? Techniquement, c'est aussi un moyen très rapide de détruire complètement un système financier qui subventionne les campagnes de nos élites politiques, possède les médias et nous condamne à une dette éternelle par le biais d'une création monétaire folle et privée. Mais les différents appels au Bankrun sont restés lettre morte jusqu'ici malheureusement.

En vérité, il faut comprendre que pour des raisons sociologiques réellement complexes et plurielles, on ne peut espérer une révolution en France, si les conditions suivantes ne sont pas réunies :

a) Une part de paresse et de manque de conviction induisent que si Révolution il y'a, elle doit se faire "à la maison". Elle ne peut être qu'un mouvement décentralisé, simplifié à l'extrême et peu coûteux en temps et en argent.

b) Toute révolution doit avoir un symbole d'unité du peuple, sans quoi, il ne s'agit pas d'une révolution mais d'un mouvement d'humeur de quelques personnes souvent politisées. Nous verrons que nous avons un symbole d'unité possible à recouvrer.

c) Le processus "révolutionnaire" doit être exponentiel de conception, visible, éventuellement amusant et protecteur, et piloté par un organe "neutre" au sens des partis politiques.

Maintenant, passons au système de Révolte Monétaire que je vous propose et commençons par nous poser la question de ce qu'est un SIGNE monétaire ?

A quoi sert exactement le nom d'une devise ? 

Pourquoi l'euro qui est en vérité une monnaie commune (plus exactement un panier de 17 devises ayant un PEG identique) et n'imposait donc pas que l'on change de nom de monnaie, a abolit le Signe monétaire qu'était le FRANC ?

Un signe monétaire est un symbole politique. Derrière l'euro, se cache notre appartenance à toutes les institutions européennes, les traités actuellement en cours, et plus globalement un système géopolitique, économique et monétaire international. Si le Peuple Souverain décidait spontanément d'abandonner ce Signe Monétaire pour un autre (à savoir le Franc), c'est tout un Système qui s'effondrerait. Ce serait un séisme institutionnel qui assainirait considérablement les choses et nous donnerait une fenêtre pour prendre le pouvoir réellement.

Or, changer de signe monétaire est en vérité aisé :

La première étape commence avec un simple crayon à papier. Il suffit de marquer le mot "FRANCS" sur les billets de banque, ce qui permet de communiquer un message aux usagers qui se transmettront le billet puisque la monnaie circule. Sachez que théoriquement, il suffit de séquestrer ces « Francs » dans l'économie réelle pour empêcher leur destruction. Cela demande donc le soutien des commerçants et artisans ce qui ne pourrait venir que sur le long terme et demanderait un peu d'organisation.

Je vous rassure immédiatement : si l'altération et la destruction de la monnaie sont interdites par la loi, en pratique, les choses sont un peu plus nuancées. D'abord, on ne peut pas poursuivre tous les usagers de la monnaie à chaque fois qu'ils feraient un gribouillis sur un billet de banque. Dans les faits, les billets abîmés partent tout bêtement en destruction pour être remplacés par des billets neufs. Plus encore, une jurisprudence datant du 4 juin 1975 a permis de définir la monnaie comme étant un titre détenu sous le régime de la propriété par son usager. Ce qui signifie que l'on ne peut pas condamner quiconque altère ou détruit de la monnaie, car la seule personne qui sera lésée, c'est l'usager lui-même. Pour les plus inquiets, je vous renvoie à la page 8 de ce document de la Banque de France, en vous suggérant de lire l'article 3 de l'annexe 1 de ce dossier. Vous comprendrez alors que l'on ne risque strictement rien en gribouillant quelque chose sur un billet de banque.

Maintenant, pourquoi écrire "FRANCS" plutôt qu'autre chose sur un billet ? Tout simplement par ce que le FRANC est le symbole de notre Souveraineté perdue et de notre unité nationale au sens historique et social du terme. En outre, l'euroscepticisme est partagé par environ 60 % des Français selon de nombreuses études, c'est donc une majorité de Français qui a intuitivement compris que le problème se situait dans ce que représente l'euro. Et pour abolir cette propagande imbécile qui consisterait à faire croire que la question de la restauration de notre monnaie nationale serait une idéologie d'extrême droite, sachez que pas moins de quatre partis à gauche de l'échiquier le réclament (le P.O.I, le P.R.C.F, le Mpep et S&P), et que la question de cette nécessité économique et sociale de la restauration de notre indépendance monétaire, est aussi bien partagée chez les Français « de souche » que des Français issus d'une immigration plus récente.

Maintenant, se contenter d'écrire "FRANCS" sur les billets n'est pas suffisant, même si c'est un commencement à quelque chose de plus vaste. Il faut pouvoir se réapproprier complètement une monnaie fiduciaire et être en capacité de l'utiliser, si l'état de nécessité l'exige. En clair, il s'agit d'imposer à notre oligarchie un contrepoids politique et monétaire réel, qui lui fasse bien entendre que nous pouvons réellement abandonner l'euro dans les faits, pour une monnaie fiduciaire ayant une valeur réelle contrairement à la devise qui nous est imposée.

Je vous épargnerais un long cours sur la monnaie et l'économie (le texte est déjà assez long), mais trois devises risquent de s'effondrer successivement : Le Yen, le Dollar puis l'Euro. Chacune pour des raisons différentes. Le Yen du fait d'une hyperinflation inéluctable, le Dollar par un jeu de domino financier, autant qu'il est condamné à terme par son adossement au pétrole, enfin l'euro plus pour des raisons géopolitiques que réellement économiques.

La monnaie est basée sur la dette. Autant vous dire qu'au vu des dettes irremboursables partout en occident, viendra un moment, où la monnaie ne vaudra plus rien (sauf si nous reprenons le contrôle de notre dette). Pourtant, avant la fin des accords de Bretton Woods en 1971, les monnaies étaient toutes adossées à l'or de façon directe ou indirecte. Et l'or à la particularité d'être une matière première rare prenant automatiquement de la valeur lorsque les monnaies s'effondrent. C'est un refuge traditionnel pour protéger son épargne, surtout quand la monnaie ne vaut plus rien. Actuellement, les cours sont faussés par ce qu'on appelle des E.T.F qui sont des titres sur les matières premières comme l'or, l'argent et les céréales. Plutôt que d'acheter de l'or physique, les spéculateurs achètent et revendent de "l'or papier" à la nano-seconde. Mais cependant, il y'a sans doute plus de 100 fois d'or papier que d'or physique en circulation (et c'est une estimation basse). Ce qui signifie qu'en cas de krack monétaire (et cela arrivera), il y'aura une demande d'or physique très puissante qui ne pourra pas être honorée. Le cours de l'or grimpera alors à des niveaux stratosphériques. Épargner sur les métaux précieux est à ce titre un gage de sûreté pour les simples citoyens que nous sommes.

Une fois cette petite introduction sur l'or exposée, imaginons qu'un type un peu énervé contre le système, monte une entreprise qui fera fabriquer des médailles appelées "FRANCS" comportant des effigies nationales (comme par exemple la Marianne), une valeur numéraire (1 F, 2 F, 5 F, 10 F, 20 F et 50 F) et une pastille d'or ou d'argent en fonction de la valeur numéraire de la pièce.

Évidemment, la valeur de la médaille à la distribution se répartit avec les impondérables habituels :

1/3 => Coût usine du produit fini.
1/3 => Coût des frais d'emballage, de transport et de la fiscalité
1/3 => Marge bénéficiaire permettant de relancer la production et son extension.

Le chiffre de 1/3 est à peu près exact, puisque j'ai réalisé une étude de marché auprès notamment de distributeurs de médailles, qui déterminent ainsi le prix de vente de leurs propres produits. A noter qu'une monnaie basée sur les métaux précieux s'apprécie et se déprécie toujours en fonction des cours de l'or. Il est impossible de figer une même quantité d'or ou d'argent dans une pièce de 10 F par exemple, car si les cours repartent à la hausse, la marge bénéficiaire finit par être grignotée jusqu'à être totalement annihilée. Hors, le but est de disposer d'un outil qui soit en capacité de durer par une saine gestion, plutôt que de succomber à la première hausse des matières premières venues. Voila pourquoi les pièces seront datées. Chaque mois, la quantité d'or ou d'argent physique s'appréciera ou se dépréciera dans une pièce d'une même valeur numéraire, en fonction des cours. Prenons un exemple simple :

A la date du 30 mai 2014, le cours de l'argent est de 0,56 € du gramme. Une pièce de 10 F contenant de l'argent s'échange contre 10 €. Elle est achetée au fournisseur à un prix de 3,30 € environ. L'essentiel du prix de la pièce est le métal précieux qui la compose. Au cours de l'argent du 30 mai 2014, la pastille d'argent s'approchera donc des 5,8 grammes.

Admettons que le cours augmente à 1 € du gramme d'ici le 30 décembre de la même année. La pièce battue le 30 mai a quasiment doublé de valeur pour sa part. Mais si l'on veut continuer d'acheter au fournisseur la pièce de 10 F aux alentours de 3,30 € l'unité, alors la quantité d'argent incluse sera dépréciée à 3,30 grammes environ. Cela peut paraître injuste, mais de là est tout l'intérêt d'investir un tout petit peu chaque mois pour se composer un « portefeuille » équilibré en métaux précieux. En outre, le budget reste invariant et accessible contrairement à celui qu'il faudrait investir pour acheter des Napoléons ou des lingotins. Enfin, si ce n'est le jeu qui peut en découler sur le fait de suivre les cours pour acheter au bon moment pour les esprits plus « spéculateurs », c'est surtout retrouver le principe même de la réalité monétaire : Les mécanismes de dévaluation et d'appréciation suivent une logique fondée sur l'économie réelle, contrairement à la monnaie fiduciaire. Cependant, la valeur numéraire ne bouge pas, et il sera intéressant de savoir au cours des débats sur les réseaux sociaux et le forum, si recréer un système monétaire parallèle basé sur l'or nous déconnecterait de notre intérêt pour la monnaie fiduciaire, ou au contraire le renforcerait à partir du point de vue que la valeur numéraire doit être plus importante dans nos échanges que la valeur réelle. C'est un véritable débat, et cette révolte monétaire a aussi l'ambition de faire réfléchir et éduquer sur tous les aspects et les modèles qui existent s'agissant de cet outil.

Revenons maintenant sur la marge bénéficiaire qui, comme nous le verrons ne sert pas à "faire du fric", mais bien à réinvestir dans une augmentation de la masse monétaire de réserve en création.

Pour être tout à fait précis, une personne qui achèterait par exemple une pièce de 20 F (qui est donc juridiquement un banal bijou) se constitue une "Monnaie de Nécessité et de Réserve".

Une monnaie de nécessité est une monnaie qui pallie à un empêchement technique, économique ou politique de création monétaire des autorités d'un pays. Plusieurs monnaies de nécessité ont existé dans le monde, notamment au début du siècle en France et dans les années 30 en Allemagne.

Une monnaie de réserve
(dans le sens de cette opération), est pour sa part une monnaie que l'on thésaurise en considérant sa capacité à remplacer ultérieurement l'euro. Et dans le cadre de la révolte monétaire que je vous propose, c'est un point crucial : Il ne faut pas se mettre en infraction avec la loi.

Donc quelques fous comprenant l'astuce, investissent chaque mois dans quelques pièces contenant un peu d'or ou d'argent, les déposent dans une tirelire, et patientent. C'est une autre façon d'épargner tout bêtement. Au lieu de donner ses sous à la banque (soit au Système), on les garde au chaud et nous sommes certains que cette monnaie de réserve est appelée à prendre de la valeur alors que la monnaie épargnée en banque risque très clairement d'en perdre au fur et à mesure du développement de la crise.

Le gérant de l'entreprise de son côté publie sur son site internet les chiffres de vente, afin que les usagers sachent quelle masse monétaire en FRANCS est détenue par les ménages au jour le jour, et surtout (et c'est le plus important) le nombre de détenteurs de la monnaie de réserve.

Car c'est ici le nœud central de la révolte monétaire. A défaut d'obtenir un référendum sur la sortie de l'euro et tout ce que cela implique de reprise de contrôle sur la boite à outils de la France et de contestation de l'oligarchie en place, nous pouvons organiser nous même notre référendum par l'accroissement du nombre d'usagers, en plus d'une pétition en ligne sur le site internet.

Et pas n'importe quel type de référendum, car si nous nous intéressons au droit de résistance à l'oppression prévu par notre bloc constitutionnel ou encore l'article 122-7 du Code Pénal sur "l'état de nécessité", il y'aura un nombre charnière d'usagers où il deviendra difficile juridiquement de condamner un éventuel usage de cette monnaie de réserve dans les échanges entre acteurs économiques.

Extrapolons sur un exemple caricatural, mais nous n'aurons pas besoin d'aller aussi loin : Croyez vous que la Justice pourrait condamner trois millions de personnes qui abandonneraient l'euro dans leurs échanges ?

Non, un tel chiffre signifierait un malaise social réel et une contestation ferme et populaire d'une devise perdant de sa légitimité. Voila pourquoi, sans avoir besoin d'enfreindre la loi, il suffit de disposer d'un contrepoids politique qui soit neutre au sens des affinités partisanes mais réel au sens technique et juridique. Cela afin qu'au delà d'un certain seuil de révolte (c'est à dire de nombre d'usagers du FRANC), le commandement de l'autorité légitime (autre concept juridique du code pénal) puisse être factuellement retiré à un gouvernement. Cela sur le seul fait que des centaines de milliers de personnes, voir des millions, soient en mesure de se détourner concrètement d'un signe monétaire, symbolisant à leurs yeux une oppression et une hérésie économique. Les plus instruits d'entre vous se rappelleront que la monnaie marche à la confiance et donc de quoi il est question ici.

Maintenant que le concept est dressé, expliquons comment la marge bénéficiaire sert à étendre la révolte :

Tout d'abord, il convient de préciser que l'appel à capitalisation nécessaire pour démarrer le projet, ne permet dans son objectif initial de mettre en circulation que la pièce de 20 F. Pourquoi cette pièce et pas une autre ?

D'abord, par ce que l'étude de marché que j'ai réalisé a révélé que les gens intéressés par ce mécanisme de révolte, investiraient en moyenne entre 30 et 100 € par mois, et que les pièces de 10 et 20 F seraient les médailles les plus achetées.

Ensuite, par ce que la pièce de 20 F dégage automatiquement une marge utile supérieure à une pièce de moindre valeur pour réinvestir dans la création de nouvelles effigies, de la gravure de nouvelles matrices servant à battre les pièces, et évidemment la production. En clair, la pièce de 20 F financera les 5 autres pièces à créer pour que nous disposions d'une pluralité d'unités de compte pour faciliter nos échanges, si nous devions aller au bout de la révolte.

Une fois toutes ces pièces créées, les bénéfices auront un tout autre rôle, puisqu'il s'agira de créer des tampons.

Ces tampons auront les mentions suivantes gravées en leur sein :

« FRANCS » (au centre de la plaque du tampon)
« Référendum ! »

Ils seront à leur tour commercialisés. Juridiquement, l'entreprise se dédouanera de l'utilisation qui sera faite des tampons par les usagers. Mais si vous vous souvenez de la petite histoire du crayon à papier pour transmettre un message, vous aurez logiquement de la suite dans les idées. Mais ce même tampon pourrait être aussi utilisé pour apposer un cachet sur tous nos courriers administratifs (sur les enveloppes évidemment) ou nos lettres envoyées à différentes institutions (ministères, présidence de la république, députés) afin de réclamer un référendum sur la sortie de l'U.E et l'euro (je précise qu'on ne sort pas de l'euro sans sortir de l'U.E au préalable du point de vue des traités) ou encore un assainissement du système bancaire, l'annulation de la dette odieuse, etc.


Enfin, quand la question du tampon sera réglée, les bénéfices restants serviront à augmenter autant que possible la masse des métaux précieux injectés dans les pièces, le remboursement des investisseurs et tant qu'à faire, créer des emplois pour assurer la logistique qui ira croissant. En outre, une partie des fonds pourra être utilisée pour organiser par exemple le convoyage des Français qui souhaiteront manifester ensemble à Paris, sans distinction de leurs attaches partisanes, puisque la révolte monétaire se moque de savoir si untel vote Front de Gauche, P.S, Front National ou tout autre parti politique. Un symbole comme le FRANC est neutre autant que l'est une institution « commerciale ». Les partisans des différentes organisations politiques en place utilisent tous quotidiennement de la monnaie. Leur point de vue partisan n'a aucun sens dans cette nécessité.

Enfin reste une dernière question sur laquelle je me dois de répondre :

Est ce que le projet est réellement altruiste ou non ?

Tout d'abord, il convient de rappeler ceci : Ce n'est pas un projet partisan ou économique. La monnaie est utilisée comme un outil de révolte, mais ce que le peuple déciderait plus tard quand à sa politique monétaire ne concerne en rien cette insurrection pacifique. Il existe différents modèles monétaires comme le 100% Monnaie, la monnaie fondante, l'étalon or, ou le système actuel (mais mieux géré), c'est une question éminemment politique qui s'inscrit dans la durabilité, pas dans le « temps court d'une révolte ». Cette insurrection ne propose donc aucun programme, mais uniquement de rendre aux Français mais aussi aux Grecs, aux Espagnols, aux Portugais et tous les peuples emprisonnés dans la zone euro, leur totale Souveraineté sur leurs affaires pour assainir leur propre économie et leurs institutions. Le projet est bien plus universaliste que « nationaliste », d'ailleurs, nous pourrons contribuer à aider les autres peuples en produisant leurs Drachme, Peseta, Lire, etc.

Ensuite, s'il est vrai que techniquement le projet a une forme commerciale, c'est tout simplement par ce que la forme associative n'était pas pertinente juridiquement pour disposer du droit de distribuer des métaux précieux. En outre, la structure commerciale facilite le pilotage de la révolte sur de nombreux aspects techniques et financiers.
J'en arrive donc à la fin de mon explication. Je sais d'expérience que beaucoup de Français trouveront matière à contester, dire que cela n'aboutira à rien, qu'il-vaut mieux-attendre-que-le-système-s'écroule de lui-même ou militer dans une chapelle politique en espérant le grand soir, mais je ne peux offrir qu'une objection :

N'avez vous pas l'impression que le jeu des élections est largement faussé tant par les médias que nos divisions ? Pensez vous qu'il soit sain d'attendre que nous allions dans le mur pour faire quelque chose ? Je ne puis garantir que ce projet de révolte marchera autant qu'on le souhaiterait. Ce que je peux garantir, c'est que si vous êtes assez nombreux à me faire confiance, à capitaliser l'entreprise et à épargner régulièrement sur des FRANCS, ce projet inquiétera très sérieusement les autorités, d'autant que le droit est de notre côté et que le Symbole récupéré par le Peuple Souverain sera la marque de la fin de notre asservissement à LEUR Système.

En espérant vous avoir convaincu, mes amitiés à tous,

Sylvain Baron



vendredi 24 mai 2013

La Révolte Monétaire, c'est Maintenant !

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APPEL A CAPITALISATION !

Le 29 Mai 2005, le Peuple Français fût consulté par référendum, quant à la ratification du Traité Constitutionnel Européen. Son choix fut clair, il refusa toujours plus d'intégration dans l'usine à gaz européenne, tous comme les peuples Néerlandais et Irlandais s'agissant du même traité.

Mais tout comme il y eut une Union Soviétique qui durant sa lente agonie, imposait toujours plus de soviétisme aux peuples concernés, l'Union Européenne n'est rien d'autre que la façade d'une même prison géopolitique mêlant le totalitarisme à l'absurde. Ainsi, Nicolas Sarkozy appuyé par toute une oligarchie faisant carrière à l'UMP, au PS et au Centre droit, fit preuve de forfaiture contre la décision Souveraine du peuple Français, en ratifiant le Traité de Lisbonne.

Aujourd'hui, les peuples européens, et particulièrement ceux qui sont intégrés à la zone euro, en subissent les effroyables conséquences. Si les Français tant au travers de leur représentation politique extrêmement diversifiée et leur absence de vote, que par leur simple bon sens sont pour près de 15 Millions d'entre eux, plus qu'euro-critiques, les médias et les appareils politiques ne veulent pas entendre le cri du Peuple ! Tout est fait pour diviser les uns et les autres et effrayer la population. Nous subissons une véritable propagande que l'on pourrait croire inspirée de Goebbels ou des pires heures du stalinisme.

L'outil politique pour nous imposer cette démolition folle des États-Nations est l'euro. Il est le symbole même de l'Union Européenne que nous palpons quotidiennement, quand il nous en reste dans les poches.

Puisque le Peuple Français est maintenu dans ses divisions par le biais de ses affinités partisanes, et qu'un seul Symbole pourrait unifier la Nation contre son oligarchie politique et l'Union Européenne, alors il est temps de restaurer le FRANC !

Nous pouvons le faire en tant que peuple Souverain. Il suffit de croire en notre puissance collective et d'accepter de faire saisine de notre droit de résistance à l'oppression. Le Trésor Monétaire Français se propose de piloter cette résistance, à travers dans un premier temps, la commercialisation de médailles contenant une certaine quantité de métaux précieux pour garantir leur valeur comme étant réelle. Ces médailles seront juridiquement des bijoux, mais aussi des pièces appelées FRANCS. Elles auront pour chacune d'entre elles une valeur numéraire de 1 ; 2 ; 5 ; 10 ; 20 et 50 F

En fonction des cours des métaux précieux, la quantité d'or ou d'argent qui sera incluse à ces pièces variera. A la vente, leur parité avec l'euro sera exacte. Ainsi, la toute première médaille commercialisée d'une valeur numéraire de 20 F sera échangée contre 20 €. Du fait des coûts de production, de taxes, de transport et de fonctionnement de l'entreprise, la quantité de métaux précieux dans chaque pièce correspondra à environ un tiers de sa valeur en euro.

Ces pièces ne pourront pas être utilisées en tant que monnaie d'échange tant que nous n'aurons pas atteint un nombre d'usagers suffisamment conséquent pour faire valoir notre droit de résistance à l'oppression. Ce nombre d'usagers sera considéré par une réflexion réellement démocratique sur le forum du Trésor Monétaire Français, et sur les réseaux sociaux.

La totalité des bénéfices de l'entreprise servira à intensifier la production de pièces ; à augmenter autant que possible la quantité de métaux précieux dans celles-ci ; à développer la commercialisation d'autres outils de résistance, comme des tampons pouvant imprimer le sceau FRANCS ainsi qu'un appel à référendum sur les courriers administratifs et les billets de banque.

A savoir qu'un billet de banque est légalement un titre détenu par son usager sous le régime de la propriété. Ce qui induit que malgré l'interdiction d'altération de la monnaie, une jurisprudence datant du 4 juin 1975 contraint les possibilités de poursuite d'un usager altérant ou détruisant sa propre monnaie.

Aujourd'hui, je vous propose donc de contribuer à l'organisation de notre réelle résistance qui sera pacifique, ferme et visible en permettant au Trésor Monétaire Français de voir le jour.

Pour que cela soit possible, il faut pouvoir créer les effigies des médailles, le site internet de distribution, forger les matrices permettant d'imprimer les effigies sur les pièces, et assurer le paiement des premières commandes aux fournisseurs.

Le site internet sera la vitrine de notre résistance, bien plus qu'un banal site commercial. Un compteur sur la page d'accueil recensera chaque nouveau client comme un résistant de plus. Cela afin de suivre la progression de la révolte monétaire. Un forum sera inclus au site internet pour débattre du pilotage de la révolte, et des exigences minimum que nous souhaiterons adresser aux autorités légitimes que nous nous donnerons, au delà de toutes nos querelles partisanes.

Le Trésor Monétaire Français aura la structure juridique et technique d'une entreprise commerciale, mais se fera un devoir de transparence totale sur ses recettes et ses dépenses. Tous les usagers de nos médailles deviendront de fait des actionnaires de l'entreprise et contribueront à ses décisions. Le Trésor Monétaire Français appartiendra aux Français, je ne serais que le gestionnaire de l'outil au profit du Peuple Souverain.

Lorsque la question du partage des bénéfices de l'entreprise se posera au bout de la première année, ce partage se fera à travers des FRANCS Or ou Argent, afin de garantir une augmentation toujours croissante de la masse de monnaie de nécessité dans les ménages. Là encore, c'est l'esprit de transparence et de réflexion collective qui nous permettra de piloter ce partage des bénéfices restants. Et afin de garantir à tous, que ce projet ne sera définitivement pas commercial, j'exclue la possibilité de me rémunérer dans ce travail, tant qu'il me sera possible de bénéficier des allocations chômage que je perçois actuellement. En cas de perte totale de mes revenus, les usagers participant à la révolte monétaire détermineront eux même le salaire qu'ils accepteront de me verser, au travers d'une entreprise qui sera toujours la leur.

Les besoins ne sont pas énormes et je peux vous livrer quelques chiffres grossiers qui seront plus tard affinés en fonction des devis proposés par les prestataires de service et fournisseurs :

Le coût de la création des premières effigies et du site internet par une société spécialisée dans le graphisme oscillera entre 3500 et 5000 € environ.

Le coût des matrices (deux pour chaque nouvelle pièce) oscillera entre 2500 et 3000 € pour chaque nouvelle médaille.

Le coût de la première commande sera fonction de vos promesses d'achat, mais un capital de départ de 2500 € pour anticiper les premières commandes et payer d'avance le fournisseur (Arthus Bertrand) me paraît être un chiffre raisonnable.

Le coût des frais de transports sera aussi fonction du nombre de commandes, mais ne devrait pas excéder 1000 € le premier mois.

Enfin le coût fiscal correspondra environ à un tiers du prix des pièces, et il faut donc tabler pour un chiffre d'affaire d'au moins 3000 € le premier mois d'une trésorerie de réserve équivalente à 1000 €

En clair, pour lancer l'entreprise avec une assise solide, il faudrait réunir une somme d'au moins 12.500 €.

Nous sommes des millions à souhaiter que cette farce monétaire et géopolitique prenne fin. Il suffit de quelques centaines de résistants motivés pour capitaliser l'entreprise dont le numéro SIREN est 520 555 095 00030. L'activité est déclarée au Service Garantie sur les métaux précieux, du bureau des douanes de Toulouse-Portets. Le compte bancaire de l'entreprise sera ouvert très prochainement et sera distinct de mon compte bancaire personnel.

Le Trésor Monétaire Français aura vocation à ré-investir uniquement à partir de ses propres bénéfices. Les capitaux octroyés par chacun des investisseurs seront comptabilisés et transformés progressivement en FRANCS Or ou Argent, et livrés aux ayant droits. Une fois l'entreprise en situation de fonctionnement, aucun appel à capitaux supplémentaire ne sera proclamé. Seul votre soutien et votre bouche à oreille permettra d'aller toujours plus loin dans la Révolte ensuite.

En cas de capitalisation insuffisante sous une période de un mois, la totalité des fonds vous seront remboursés. Il n'y a pas de participation minimum, chacun peut investir à la mesure de ses moyens. Le compte sera ouvert au nom du Trésor Monétaire Français, et si vous souhaitez participer par chèque, ce ne sera donc pas mon nom qu'il faudra inscrire dans l'ordre de paiement, mais bien celui de l'entreprise.

Dès le compte ouvert, je transmettrais les informations bancaires nécessaires afin que ceux qui préfèrent la solution d'un virement puissent procéder ainsi. Enfin ceux qui souhaitent participer sans pouvoir émettre de chèques, pourront toujours envoyer un mandat à l'ordre du Trésor Monétaire Français, en précisant mon nom à côté (les agents de la Poste peuvent être tatillons). Quoi qu'il arrive, pensez toujours à me signaler votre participation par courriel si vous réglez autrement que par chèque, en mentionnant vos coordonnées et votre adresse postale afin de recevoir ultérieurement vos FRANCS.

Dans l'espoir que cette solution de révolte et l'immense symbole qu'elle porte, sera comprise et rendra l'enthousiasme et l'espoir nécessaire à tout un Peuple, je m'en remets à votre décision Souveraine quant à y contribuer ou non.

Bien cordialement,

Sylvain Baron


mercredi 22 mai 2013

Les boules de pétanque du Front National

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A la suite d'un article que je publiais le 15 Mai dernier sur les incohérences du programme de M. Mélenchon, un débat assez conséquent s'institua entre les partisans du Front de Gauche et moi-même. Outre les questions de fond qui furent abordées bien plus sereinement que je ne l'imaginais, à maintes reprises, on me suggéra de me livrer à une analyse du programme de Mme Le Pen au moins similaire afin de contre-balancer un peu.

J'avais promis de le faire, j'espère que je contenterais mes contradicteurs d'alors, et que je donnerais matière à réfléchir aux partisans du Front National.

Les partisans du Front de Gauche m'invitèrent régulièrement à m'intéresser à l'histoire du Front National, et il est vrai qu'elle est digne d'intérêt du fait de toutes ses ambiguïtés. Cependant, du fait même du caractère ambigu des personnalités qui caractérisent la mouvance « d'extrême droite » des années 30 jusqu'aux années 60, je préfère éluder cette question, car ce serait aussi faire du tort à la gauche que d'évoquer les glissements vers le fascisme de certaines de leurs élites d'une autre époque. En outre, postulons que l'essentiel des sympathisants du Front National s'intéressent moins à l'histoire de ce parti qu'à ses propositions actuelles.

Globalement, le Front National développe donc un projet économique et « social » basé sur les points suivants :
  • Sortie de l'euro et récupération des éléments de Souveraineté nécessaires au pilotage de notre économie.
  • Lutte contre l'immigration
  • Politique sécuritaire forte
Le Front National promeut dans sa rhétorique des accents sociaux mais qui sont contredits sur bien des aspects, à commencer par l'hallucinante intervention de Marion Maréchal Le Pen à l'Assemblée Nationale le 16 Mai dernier. La petite dernière de la fratrie Le Pen présenta en effet devant les députés (payés à être absents) une analyse juste des dérives du capitalisme, avant d'expliquer très tranquillement pourquoi elle refuserait de voter en faveur du projet de loi contre les licenciements boursiers. Voila de quoi nous mettre en appétit :

Actons deux arguments chez la petite fille de M. Le Pen qui à la rigueur méritent débat (et actons au passage le népotisme qui sévit autant au Front National qu'au P.S) :

Le premier point que souligne Melle Le Pen, étant qu'une petite P.M.E peut aussi émettre des actions pour se développer, et qu'entre le moment où elle rémunère ses actionnaires, et le moment où elle prend une décision de licencier, il peut s'être passé une catastrophe économique pour l'entreprise, la contraignant à réduire sa masse salariale pour survivre.

L'argument en soi prouve que Melle Le Pen connaît mal le monde de l'entreprise. Les contrats passés avec des clients sont en général de plusieurs mois, voir plusieurs années, c'est d'ailleurs l'un des facteurs à même de rassurer des investisseurs sur la solidité d'une entreprise. En outre, un patron d'une petite PME malgré un contexte de crise, arrive plus ou moins à développer sa stratégie de développement à partir d'une assise commerciale solide en plus d'une prospection visant à enrichir son carnet de commande au jour le jour. De fait, la plupart des petites PME sont bien souvent en sous-effectif de personnel, car effectivement, en dehors de la solution très onéreuse de l'emploi intérimaire, les CDD et CDI peuvent s'avérer contraignants si le carnet de commande se tarit. Je suis certain que les presque deux millions d'ouvriers ayant voté pour Mme Le Pen aux dernières élections présidentielles en sont conscients. Mais, soyons galants, à 23 ans et n'ayant sans doute jamais eu l'occasion de faire ne serait ce que de la préparation de commande dans une entreprise, Melle Le Pen, ne pouvait adopter une réflexion issue d'un peu d'expérience de vie. Mais tout de même, s'il ne s'agissait que de protéger les petites P.M.E d'un texte de loi visant à protéger les salariés des grandes entreprises soumises au Diktat des marchés, pourquoi ne pas avoir proposé un amendement au texte afin d'exclure certaines catégories d'entreprises, et démontrer ainsi que le Front National se veut défenseur des salariés, autant que des entrepreneurs ?

Voici une occasion manquée. Le second argument m'a en revanche touché car il s'agit d'un débat de fond : Melle Le Pen expliquait que les communistes défendaient d'une certaine façon, un modèle de société où l'on aurait vocation à rester salarié à vie dans une même entreprise. Effectivement, c'est une vision plutôt malsaine de l'être humain que de lui proposer l'absence de motivation à varier ses expériences professionnelles au sein de différentes entreprises et même à travers différentes expériences de vie. Cependant, je tiens à faire remarquer que les communistes répondent en la personne de Bernard Friot à cette problématique avec l'institution du Salaire de Vie. Proposition profondément sociale et à même d'émanciper les Français en leur proposant de ne plus craindre la perte d'emploi, tout en favorisant la création d'entreprise par la liberté financière d'entreprendre, ou justement de changer d'entreprise. Cette proposition a en outre la particularité d'être une variante d'une solution préconisée par certains libéraux : « le revenu de base ». Elle est donc plutôt fédératrice.

Je n'ai trouvé nulle mention dans le programme du Front National d'une telle proposition, qui est pourtant possible à mettre en œuvre, grâce à notre système de répartition déjà pré-existant. En outre, ajouterais-je qu'en ces temps où le capitalisme effréné que dénonce Melle Le Pen, est en train de démanteler notre industrie, refuser aux côtés de l'oligarchie UMPS un texte qui aurait pu poser quelques freins bien utiles pour sauver de nombreux emplois, est le témoignage d'une profonde contradiction entre une posture sociale et une réalité quant aux intérêts défendus par le F.N.

Une fois traité ce point d'actualité mettant en lumière une première incohérence du Front National, rentrons dans les questions plus programmatiques :

Le Front National se fait (à juste titre) le chantre de la dénonciation de l'euro. Malheureusement, dès le départ, il énonce une idée reçue sur cette monnaie, au lieu d'une réalité technique. Quand on prétend vouloir gouverner la France, il me semble qu'il importe d'être précis et non entamer son analyse de l'euro de la façon suivante :

Dix années après son instauration dans la vie quotidienne des Français, l’Euro, comme monnaie unique, se révèle être un échec total malgré l’aveuglement des tenants de l’Europe de Bruxelles et de Francfort qui refusent d’admettre l’évidence.

Eh bien non, l'euro n'est pas une monnaie unique, mais une monnaie commune. Plus précisément, il s'agit d'un panier de 17 devises dont le peg est identique. C'est à dire que toutes ces monnaies s'échangent au taux 1 pour 1. Les obligations que nous émettons sont de la monnaie Française et non « européenne ». La B.C.E ne peut émettre d'obligations, cela lui est interdit par les traités. L'article 1 du Code Monétaire et Financier de la France précise que notre monnaie nationale s'appelle l'euro. Ce n'est pas le Code Monétaire et Financier d'un État Fédéral Européen souhaité par ces félons de l'UMPS, mais bien d'un État Souverain appelé la France. En outre, nous continuons de disposer de notre Banque Centrale. La seule chose qui a réellement changé depuis Maastricht, c'est que nous avons laissé les clés de notre politique monétaire à la B.C.E (ce qui est effectivement une pure folie) ainsi que le nom de notre monnaie nationale.

Dans son analyse des problèmes posés par l'euro, le Front National précise que Milton Friedman avait prévu que cette devise ne survivrait pas. Cela est vrai. Mais très étonnamment, le Front National s'appuie sur les dires d'un économiste Américain qui a imaginé le modèle monétariste que nous subissons en occident, avec la violence sociale que l'on sait, alors qu'un Prix Nobel d’Économie bien Français qui faisait le même constat, n'est même pas cité : Maurice Allais.

Moi qui croyait que le Front National souhaitait mettre à l'honneur le génie Français, c'est donc un Américain responsable de toutes les dérives de la création monétaire à outrance par les banques, qui est présenté comme la seule référence pour justifier la posture anti-euro. Voila une bien étrange référence pour un parti qui se dit "national".

Donc le Front National propose de sortir de l'euro Cela par le biais d'une négociation entre l'Allemagne et la France (les autres États Membres apprécieront l'importance qui leur est donnée) afin de démanteler la monnaie commune.

Sauf que du point de vue des traités, il n'existe aucune close de sortie de l'euro. La seule possibilité technique réelle, simplifiée et rapide est la sortie de l'Union Européenne qui est prévue par l'article 50 du Traité sur l'Union Européenne. C'est sans conteste un peu plus logique que cette proposition parfaitement risible que l'on peut lire dans le programme s'agissant de l'euro :

Afin d’accompagner la sortie de l’euro, un ministère chargé des Souverainetés devra prendre en charge techniquement et juridiquement la renégociation des Traités et la restauration de notre souveraineté nationale dans l’ensemble des domaines où elle a disparu, notamment monétaire.

Comme l'expliquait parfaitement M. Philippe Séguin dans son magnifique discours du 5 mai 1992 sur le projet du Traité de Maastricht, « On est Souverain, ou on ne l'est pas ». Ainsi, tout comme une politique écologique (j'y reviendrais) n'a nul besoin d'un ministère de l'écologie, un État Souverain n'a nul besoin d'un ministère des souverainetés pour faire valoir ce qui est un état de fait.

Ajoutons, et c'est d'ailleurs la même critique fondamentale que j'exposais aux sympathisants du Front de Gauche, que mettre d'accord 17 conflits d'intérêts sur une même logique économique, monétaire et sociale, est tout simplement impossible. Il n'y a donc rien à négocier. Où l'on sort complètement de cette institution, où l'on acte de longues et fastidieuses négociations qui au mieux ne déboucheront que sur un nouveau traité entretenant la démolition européenne. Au pire, les confrontations découlant d'une négociation vouée à l'échec, ne feront qu'exacerber des tensions que l'on peut éviter par une sortie pure et simple de l'Union Européenne.

Ce qui me permet d'ajouter une nouvelle incohérence dans la partie du programme liée à l'Europe :

« Il faudra que la contribution nette de la France au budget européen soit nulle, afin de dégager des marges pour le soutien notamment de notre agriculture ».

Voila sans doute la petite phrase qui m'a valu un grand éclat de rire en la lisant (comme quoi, le Front National a aussi de l'humour). Si le Front National ne propose pas de sortir de l'Union Européenne explicitement, il trouve le moyen d'édicter la plus irrationnelle des propositions qui consiste à souligner que la France continuera de contribuer au budget Européen, mais que les retours liés à cette contribution annuleront les sommes versées, notamment au profit de notre politique agricole.

Sachant qu'en 2007, dix pays étaient contributeurs net de l'usine à gaz, afin que dix-sept autres pays soient subventionnés (moins les énormes coûts de structures et de masse salariale des institutions européennes) ; expliquer tranquillement que la France, second contributeur net de l'U.E, annulera la péréquation européenne pour que nous récupérions entièrement les fonds alloués à l'institution est juste la preuve d'une immense gabegie financière.

Car réfléchissons bien à ce que cela signifie :

Avec le Front National au pouvoir, nous subventionnerons une coquille vide ayant d'immenses coûts structurels pour récupérer ensuite notre investissement. Il faudrait qu'on m'explique dans ce cas, pourquoi nous financerions des institutions n'ayant plus de capacité quant à redistribuer des fonds à 17 autres États Membres ? Et je me permettrais d'être un peu plus facétieux en considérant que les seules « dépenses administratives » de l'U.E se chiffrent à 8,4 Milliards d'euros. Hors, la France contribuant pour 18 % du budget européen, cela signifie que sa part représente environ 1,5 Milliards s'agissant des dépenses administratives. D'où la question : Que propose le F.N ? Imposer à l'Allemagne de faire don à la France de sa part des dépenses administratives afin que le programme du F.N soit totalement respecté ?

Enfin quand on parle de monnaie, il est évident que l'on parle aussi de dette. Car la dette, c'est de la monnaie ! Et le programme du Front National est riche d'enseignements car ce parti politique ne dénonce même pas la dette odieuse ! Il préfère sauver les épargnants.

Mais attention, quand on parle d'épargne, autant mettre le nez dans la réalité de celle-ci :

Globalement les moins de 30 ans ne parviennent pas à épargner, ils sont même en déficit de 8 %. Comprendre par là qu'ils vivent plutôt à découvert qu'avec un matelas financier pour faciliter leurs prises de risque. Pour peu qu'on y réfléchisse, c'est un contre-sens économique, puisque c'est la jeunesse qui est en général le moteur économique d'un pays, tant de part son esprit d'initiative, que sa force de travail.

Les 30-40 ans ne détiennent que 8 % de l'épargne totale en France. Les 40-50 ans détiennent 17 % de celle-ci, et les plus de 50 ans détiennent tout le reste soit plus de 70 %. Pour être complet, nous devrions ajouter que 20 % des ménages les plus aisés détiennent 35 % de la totalité de l'épargne en France. 

Nous observons donc que le gros des épargnants sont des seniors. Et les plus âgés détiennent plus de 25 % de l'épargne Française. On emporte par l'argent au paradis, mais pour autant, il y'a une inversion de logique économique, sans vouloir entrer dans le jeunisme imbécile. Les plus anciens ne redistribuent pas assez leur épargne pour un ensemble de raisons sociétales, économiques et psychologiques, et les plus jeunes ne bénéficient pas du matelas financier nécessaire à leur émancipation.

Voila donc les intérêts que souhaitent protéger Mme Le Pen en ne dénonçant pas la dette odieuse. Il ne s'agit pas de sanctionner les petits épargnants, ni même les entreprises ou encore les Français venant de vendre leur maison. Il s'agit de récupérer une bonne partie de cette monnaie qui dort au lieu de servir l'économie réelle, dans les épargnes des gens les plus aisés. Et deux façons permettent de le faire :
  1. Une annulation pure et simple de toute ou partie de la dette, avec une garantie de sauvegarde et de rémunération des épargnes des petits déposants et entreprises.

  2. En récupérant notre monnaie nationale, pratiquer une dévaluation par l'inflation, et adosser la rémunération de l'épargne des petits déposants à 1% + le taux d'inflation en plus d'indexer les salaires sur l'inflation.
Si le Front National s'intéressait en outre à nos propres Prix Nobel en économie, les cadres de ce parti sauraient que nous pouvons instituer un nouveau modèle monétaire appelé le 100 % money, qui ferait du nouveau Franc un outil monétaire réellement social. La dette de la France est tout simplement impossible à rembourser telle quelle. Et quand je lie dans le programme du F.N, comment ce parti compte gérer la dette publique, je suis particulièrement choqué de voir apparaître ceci :

La maîtrise dans la durée de l’endettement public sera inscrite dans une loi cadre qui instaurera à terme l’obligation d’un déficit structurel égal à zéro afin qu’aucune mesure budgétaire ne soit gagée par la croissance.

Il faudrait déjà qualifier ce qu'est un déficit structurel. D'autant que la France avant de vouloir appliquer cette politique imbécile d'austérité, avait l'habitude de gérer son budget dans le cadre d'une économie procyclique. Cela signifie que lorsque la croissance faiblissait, nous dépensions plus d'argent pour relancer la machine, et lorsque la croissance s'améliorait, nous faisions des économies. Cela indépendamment du problème posé par l'article 123 du Traité de Lisbonne qui nous condamne à l'usure des marchés et fait donc exploser notre dette.

Hors, l'on sait qu'un déficit de zéro est par nature impossible à envisager car le budget de l’État n'est pas gagé sur des dépenses et des recettes fixes, même lorsqu'il s'agit de dépenses structurelles. Le versement des allocations familiales ou de logement est par exemple une dépense structurelle. Tout comme le versement du R.S.A. Mais le nombre des bénéficiaires varient d'une année à l'autre, tout comme les recettes de l’État. Si donc, le nombre de bénéficiaires des diverses allocations devait augmenter, mais pas les recettes, le Front National empêcherait nos députés de voter un déficit qui soutiendrait pourtant la consommation et plus encore notre protection sociale ? Ce que propose le Front National n'est rien de moins que ce qui nous est imposé par l'Union Européenne avec l'infâme Traité sur la Stabilité, la Coordination et la Gouvernance (T.S.C.G) qui vise à empêcher nos parlements nationaux de voter des budgets en déficit pour le bien de la Nation !

Si sortir de l'U.E signifie appliquer la même politique totalitaire et rigoriste au profit des rentiers, autant laisser l'UMPS continuer de nous envoyer dans le mur, ils font cela très bien.

Continuons de commenter les questions économiques à travers les vues de reconquête industrielle du Front National :

Pour commencer, constatons que le Front National s'enferme dans l'absurdité de renégocier les traités :

une renégociation des traités européens mettra fin au dogme de « la concurrence libre et non faussée », qui promeut en réalité la loi de la jungle.

Encore une fois, avec 27 conflits d'intérêts à satisfaire, je souhaite bien du plaisir à Mme Le Pen pour faire valoir la primauté des intérêts de notre pays sur les autres. Mais passons à la proposition la plus hallucinante :

Cette politique se fera parallèlement à la mise en place de protections intelligentes aux frontières face à la concurrence internationale déloyale (droits de douane ciblés et quotas d’importation), c’est-à-dire vis-à-vis des pays qui nous concurrencent de façon déloyale (par exemple la Chine ou certains pays d’Europe de l’Est, mais non les pays de niveau économique, social et environnemental comparable comme l’Allemagne ou les États-Unis).

Il n'y rien de comparable entre les économies Françaises, Germaniques et États-uniennes. Ni sur les questions sociales, ni sur les questions environnementales, pas plus que sur le poids de chacune de ces économies. Le libre échange n'a que deux motifs que l'on peut considérer comme valables entre les pays :
  1. Un libre échange de proximité entre des régions frontalières s'harmonisant avec une relocalisation de l'économie afin de réduire notre dépendance au pétrole.

  2. Les échanges de matières premières et produits finis en excédent, et correspondant à des marchandises qui ne peuvent être produites dans les pays concernés. Par exemple, la France produit du blé en excédent, mais ne produit pas de cacao. L'absence de restrictions douanières dans le cadre d'un accord de libre échange sur ces produits entre deux pays aux productions spécialisées est donc pertinent.
Aussi, en suggérant que l'Allemagne qui a bradé durant des années ses salaires, et plus encore les U.S.A qui sont assurément en guerre économique ouverte avec nous, et souhaitent nous imposer un libre échange forcené puissent obtenir le droit d'accords de libre échange total avec la France, on commence à mieux comprendre quel type de protectionnisme souhaite établir le Front National. Autant il est vrai que nous pouvons avoir des accords de libre échange sur nombre de marchandises et selon des points de vue de relocalisation économique avec l'Allemagne, autant s'il faut instituer une fermeté commerciale avec au moins un pays dans le Monde : C'est bien avec les États-Unis d'Amérique. D'autant que leur monnaie de singe, leur politique étrangère détestable, ainsi que leurs normes sociales et environnementales mériteraient que nous leur fassions subir le même embargo sur leurs produits, que celui qu'ils imposent au peuple Cubain. En outre, le Front National n'est pas fichu d'offrir au moins quelques grandes orientations industrielles alors qu'à l'ère d'un pétrole appelé à se raréfier, il faut des objectifs rassurants pour l'avenir. Je me permet donc de faire mon auto-promotion en faisant valoir ce que j'aurai aimé lire quant à un projet de reconquête industrielle pour la France.

Abordons un dernier point de détail sur l'économie, car le programme du Front National est un florilège de boules de pétanque (et non de perles) :

Extrait de l'analyse du Front National s'agissant de l'écologie, ce qui va logiquement vous faire sourire au vu des explications plus haut :

L’enjeu environnemental est très lié aux questions économiques, à la maîtrise internationale des migrations, au développement des pays pauvres et émergents. La question écologique doit dès lors s’inscrire dans la cohérence générale d’un projet politique, et elle doit être en conformité avec les autres propositions, si l’on veut sincèrement mener une politique efficace en la matière. Comment concevoir que des partis mondialistes, farouchement favorables à la dérégulation de l’économie mondiale et à l’internationalisation des productions, puissent prétendre défendre une politique favorable à l’environnement ?

Et maintenant, voyons une contradiction apportée dans la même analyse, ça vaut son pesant de cacahuètes :

L’écologie ne doit en aucun cas être synonyme de décroissance. Il convient au contraire de ne jamais négliger les implications des mesures écologiques sur la croissance économique, en visant systématiquement les décisions écologiques les plus favorables au développement de l’économie nationale. A cet égard, toute création d’impôt au nom de l’écologie doit être refusée.

Le bon vieux dogme de la croissance éternelle maintenu au nom de je ne sais qu'elle génie mathématique. Les ressources sont épuisables, mais puisque même pour le Front National, gouverner ça n'est certainement pas prévoir, il est donc urgent de ne rien changer !

Eh bien si, il faut décroître, que cela fasse mal aux idéologues libéraux ou non, c'est non seulement une absolue nécessité, mais pire encore : que nous le voulions ou non, cela se fera. Et nous avons le choix entre les affres d'une récession durable dans le cadre d'un modèle qui ne marche pas et une décroissance planifiée permettant de maintenir un équilibre social cohérent avec un impact de plus en plus en réduit sur les ressources. Et pour arriver à ces fins, non seulement nous devons effectivement nous permettre durant une petite décennie une croissance forte sur de la ré-industrialisation intelligente, mais il faudra créer une fiscalité « écologique » et surtout énergétique permettant d'influencer notre consommation dans le bon sens et faire disparaître toutes les secteurs marchands sources de gaspillages ou de déprédation « écologique ».

Je serais très tenté de poursuivre cette analyse sur les questions sociales, sociétales et démocratiques vues sous le prisme du F.N, mais je me rends compte que le seul volet économique m'a amené à noircir l'équivalent de sept pages. Aussi, je ne voudrais pas épuiser les quelques lecteurs ayant résisté jusque là. Aussi, je me fais garant de rédiger un second volet sur ces autres sujets si on me le réclame, il y'aurait beaucoup à dire.

Je souhaite donc conclure en lançant un appel à tous ces jeunes et ouvriers qui pensent voter pour une reconquête économique et sociale en portant leur suffrage vers le Front National.

Le Front National n'est rien d'autre qu'un parti capitaliste à papa qui tient à préserver les acquis des rentiers et maintenir notre vassalité par rapport aux États-Unis d'Amérique. D'ailleurs, le Front National ne propose pas de sortir de l'OTAN, mais uniquement de son commandement intégré. C'est un bon indice d'une attitude de larbins des U.S.A qu'ont les dirigeants du F.N, tout comme leurs « ennemis jurés » de l'UMPS.

Le programme du Front National, malgré une dénonciation des traités européens, ne permettra pas d'amener un mieux être social. Au contraire, tant dans les faits à l'Assemblée Nationale, que dans ses vues programmatiques, le F.N risque très certainement de renforcer un déclin social et continuer de privilégier les rentiers.

J'invite donc tous les sympathisants du F.N à choisir deux options :
  1. La première est de laisser tomber cette fratrie qui vous joue de la flûte pour vous diriger vers tous les autres partis proposant une sortie de l'U.E et l'euro, sans attaquer notre modèle social (Mpep, P.O.I, P.R.C.F et U.P.R). Il y'en a pour tous les goûts, faites vos recherches sur internet, lisez les programmes et choisissez.

  2. La seconde est de rejoindre le Front de Gauche qui a deux avantages à faire valoir. D'abord sa capacité à chatouiller les fesses des syndicats pour résister contre l'oligarchie UMPS, ensuite, une vision bien plus audacieuse sur les questions sociales et écologiques. Apportez leur vos millions de voix, mais exigez en contre-partie que le Front de Gauche cesse de nous vendre sa soupe européïste en ne nous proposant pas de récupérer notre monnaie nationale, et plus encore notre Souveraineté pleine et entière sur notre politique monétaire et commerciale.
Vous avez un réel poids électoral, et même si ça les place dans une situation inconfortable, les sympathisants du Front de Gauche, comme ceux des autres partis politiques cités, ne vous considèrent pas comme d'affreux fachos avec lesquels il est impossible de discuter. Ces partis politiques luttent contre le Front National, pas contre ses sympathisants (sauf ceux qui bien sûr revendiquent un racisme débile, mais ils ne sont pas si nombreux).

Si vous souhaitez que les choses changent au profit de tous, et que de réelles propositions vous soient faites par rapport à des enjeux sociaux, énergétiques et alimentaires très sérieux, alors oubliez la logique F.N. Le modèle économique prôné par ce parti politique est tout aussi sauvage et capitaliste que celui imposé par l'Union Européenne.

Au passage, et pour réellement conclure, quitte à vous barrer de ce parti qui fait les yeux doux aux ultra riches de notre pays ainsi qu'aux U.S.A, embarquez Florian Philippot et Grégory Gennaro, ce sont les seuls cadres du F.N ayant une once d'intelligence et de modération à faire valoir.

jeudi 16 mai 2013

Europe Ecologie - Les Verts : Les larbins du Système.

Dans une dépêche publiée le 17 Mai 2013, nous apprenons que le gouvernement va autoriser l'abattage de 27 loups qui font leur grand retour en France depuis quelques années, notamment par l'Italie. 

Le loup est une espèce protégée tant au niveau national qu'international. Cependant, rien ne contraint juridiquement l’État d'en zigouiller quelques uns, grâce aux conventions européennes allant en ce sens et intégrées dans le droit Français. 

Il est d'ailleurs notable de constater que la politique du gouvernement tant du point de vue d'un réel respect de la biodiversité, que de la régulation économique, agricole et énergétique, n'a strictement rien "d'écologique".

L'écologie du point de vue d'une planification politique postule et répond au points suivants :

- La forte croissance démographique ajoute mécaniquement de la consommation à la consommation, et provoque le déclin accéléré des ressources.

- Le Mythe de la croissance éternelle est une hérésie économique qui ne peut que trouver sa limite sur un Pic non seulement pétrolier, mais aussi sur toutes les autres ressources primaires. En imposant une politique économique ne pouvant fonctionner que sur la croissance, le Gouvernement est donc en train de préparer un véritable génocide social et alimentaire de sa propre population

- La nécessité de produire toujours plus pour satisfaire le consumérisme, provoque des guerres de pillage affreuses telles que les bombardements en Libye et la déstabilisation Syrienne, auquel le putois qui se fait passer pour "Président de la République" devra un jour rendre des comptes.

- L'organisation de notre décentralisation agricole devrait permettre de produire au plus près de chaque citoyen la nourriture nécessaire à sa survie, et cela dans des règles agronomiques se passant des intrants chimiques et d'une dévastation des terres par l'abus de mécanisation.

- Le libre échange est une immense source de gaspillage de pétrole et ne génère que pauvreté et mal être social dans les pays importateurs et exportateurs.

- La cupidité étant une constante humaine, particulièrement dans les milieux les plus aisés, il est nécessaire que certains outils industriels stratégiques soient placés sous le giron de la Nation, et qu'un encadrement législatif strict, empêche la spéculation à des fins mercantiles au détriment du bien être social des salariés et de l'environnement.

Les véritables "écologistes" sont donc des gens qui considèrent que l’État doit PLANIFIER la décroissance de toutes les façons possibles.

Il est donc évident à la lecture des traités européens qui dérégulent tous les échanges commerciaux et encensent les privatisations et délocalisations d'entreprises et de capitaux, qu'il ne peut y'avoir de politique écologique sérieuse avec l'idéologie véhiculée.

Pourtant, les pseudo-écologistes de "Europe Ecologie - Les Verts" sont de fervents Européïstes. Si le programme de ce parti reste valable sur les grandes lignes, il est notable de constater qu'aucune nationalisation de Total n'est proposée, ni même des autres grands outils stratégiques. Pour la bonne et simple raison que les libéraux (et parfois pédophiles) qui composent ce parti comme Daniel Cohn Bendit, considèrent que l'écologie ne nécessite aucunement que l’État IMPOSE directement son cahier des charges aux entreprises les plus logiques, et en profite pour évincer les actionnaires qui ne s'intéressent qu'au profits à court terme.

De fait, les financements très importants nécessaires au programme de EELV seraient impossibles à trouver sans reprise de contrôle de notre Banque Centrale, et les quelques bobos à la tête vide de ce parti, seraient soumis au diktat d'une économie privatisée et ultra-libéralisée. En outre, nous verrions la France disparaître en tant que pays Souverain, du fait du nationalisme Soviético-Européïste exacerbé de ses dirigeants. La moindre décision d'un Commissaire Européen allant contre une vue programmatique d'un Gouvernement EELV devrait être appliquée, faute de Souveraineté sur nos affaires.

D'ailleurs, constatons qu'Europe Ecologie en est réduite à rouspéter contre certaines directives Européennes, notamment s'agissant des semences, mais n'y peut strictement rien, alors que la sortie des Traités Européens nous permettrait d'instituer la politique que l'on souhaite librement.

EELV derrière sa façade écolo n'est rien d'autre qu'un parti croupion à la remorque du P.S, et, pour tenter d'exister a très souvent un discours culpabilisant pour les Français qui ne consomment pas selon "des normes écologiques". Une hypocrisie monumentale puisqu'on ne peut espérer que des Smicards puissent consommer des tomates "bio" produites localement, quand l'absence de taux de change et de restrictions douanières font affluer des tomates espagnoles produites de manière bien peu écologiques, mais dont le prix reste accessible pour l'immense majorité de travailleurs pauvres en France.

Les véritables écologistes ne peuvent pas être libéraux et encore moins Européïstes. Car derrière la planification écologique, il y'a la nécessité de réguler notre commerce avec les autres pays, qu'ils soient intra-européens ou plus éloignés. Il y'a la nécessité de disposer de notre Banque Centrale pour ne pas subir la dictature des marchés, et d'ailleurs il serait une mesure clairement sociale (et non défendue dans le programme de EELV) d'interdire aux Banques de battre monnaie, tout comme il est nécessaire d'interdire la spéculation et les produits toxiques type ETF, CDS et autres joyeusetés financières.

Les larbins de EELV n'ayant strictement aucune éducation en matière de monnaie, d'économie, d'Histoire et de Démocratie ne méritent que le mépris des véritables écologistes, c'est à dire les objecteurs de croissance

Même le Front de Gauche que pourtant j'attaque durement sur son alter-européïsme et sa doctrine d'un Euro à conserver, a au moins le mérite de réfléchir le plus intelligemment à une planification écologique. EELV en s’aliénant à l'extrême droite libérale P.S pour tenter d'exister, n'empêche ni les loups et les requins  de se faire zigouiller pour faire plaisir à quelques crétins, ni les gaspillages de pétrole du fait du libre échange imposé, pas plus que les investissements massifs dans une réforme écologique du fait de l'impossibilité de jouir de notre Banque Centrale. Quant à la Décroissance, les quelques rares tribuns ayant un peu de matière grise dans ce parti tels que Yves Cochet, sont carrément ostracisés par l'avant garde bobo-libérale composant ce parti.

Parmi tous les partis politiques pour lesquels j'ai le plus de mépris, EELV est en tête de podium, par ce que justement, je suis un objecteur de croissance instruit, et non un larbin du Système.

J'invite tous ceux qui souhaitent en finir avec cette folie de la croissance éternelle, à quitter EELV, et à s'intéresser aux partis politiques qui proposent de sortir de l'UE et l'euro. Ces derniers peuvent au moins garantir une reprise de contrôle de notre Souveraineté pour décider librement de notre politique, en plus de réguler réellement nos échanges commerciaux, et donc notre consommation de pétrole.