samedi 8 juin 2013

Dieu est-il Musulman, Juif ou Catholique ?

Voila un billet un peu particulier aujourd'hui, car je souhaite ici y exprimer un questionnement vis à vis des religions, et plus encore de leur apport en ce deuxième Millénaire, et particulièrement en France.

Qu'on ne s'y trompe pas, je ne suis pas un opposant imbécile de la foi religieuse. Je suis moi-même croyant. Mais j'aimerais apporter une réflexion qui me semble aller de soi, et qui étrangement, ne semble que peu véhiculée à une ère où croire en Dieu n'est plus un privilège réservé aux fidèles d'un culte particulier, mais bien à l'ensemble de la communauté des êtres humains, à partir d'un raisonnement philosophique, d'une simple conviction intime, ou bien encore d'une expérience mystique.

Je n'ai embrassé aucune chapelle religieuse, bien que je fus baptisé catholique peu après ma naissance. Adolescent, je n'étais pas encore croyant, mais j'étais déjà curieux. Aussi, durant quelques semaines, j'allais à la messe le dimanche avec des voisins pour voir à quoi cela ressemblait. Inutile de vous dire que pour le gamin que j'étais à l'époque, cela me paraissait au premier abord terriblement ennuyeux. Mais surtout, ce qui me marqua et m'amena ensuite à fuir les religions, c'est que je découvrais que les mômes qui se comportaient en petits tyrans de cour d'école, devenaient subitement de fervents et angéliques chrétiens dans la petite église de ma commune.

Ce fut une leçon que je retins et qui jamais ne me quitta ensuite : Aucune chapelle, aucun parti politique, ou mouvance quelconque ne peut se targuer de "fabriquer" de braves gens réellement humanistes et ayant l'amour de leurs prochains. Quelles que soient les valeurs véhiculées, et aussi nobles soient-elles, les êtres humains altèrent bien vite les grands idéaux s'ils peuvent y trouver leur bon plaisir.

L'être humain est une âme névrosée et enfermée dans une petite boite de chair et d'humeurs, qui fait le choix de s'élever par la curiosité de tout, l'empathie et la hauteur de vue, ou au contraire d'adopter une doctrine, des artifices ou des coutumes pour ne jamais rien remettre en question et prendre ainsi le risque d'être constamment manipulée par ceux qui prétendent lui insuffler les valeurs les plus nobles.

De fait, croire en Dieu n'est pas croire en une religion. C'est embrasser la conviction que nous ne sommes pas le fruit d'un néant improbable, mais bien le résultat d'une pensée qui s'est matérialisée en l'univers, en la vie et en nous-même. En tant que croyant, je ne peux définir ma conception philosophique qu'en reconnaissant être le fruit d'un songe de quelque chose qui est en moi et en dehors de moi.

S'il me plaisait de définir ce que pourrait être l'âme, alors il me faudrait me déshabiller de ma chair, car elle est une source d'altération de ma propre conscience. Si j'ôtais donc à mon esprit, ma peau, mes muscles, mes organes et mes os, que me resterait t'il ? Quelque chose d'immatériel qui pense. Mais ce quelque chose ne subirait plus les endorphines, la testostérone ou encore d'adrénaline qui inondent mon cerveau et modifient ma perception d'un problème à résoudre ou l'analyse de mon environnement immédiat. En outre, sans ce corps, je ne disposerais plus de mes organes sensoriels. Et puisque nous postulons ici que l'âme existe, à partir de quels mécanismes pourrait-elle rester connectée à l'univers ? Peut-être pourrions nous supposer avec un peu d'audace, qu'en se soustrayant à l'échelle humaine, l'âme revient à un niveau plus quantique où ondes vibratiles, champs de force et particules chargées électriquement lui permettent de ressentir son environnement.

Et Dieu alors, que serait-il dans tout cela ? Si je devais formuler un raisonnement, j'aurais tendance à imaginer qu'il est tout ce qui existe. De la particule au caillou, du Soleil au moindre insecte qui trottine sur le sol. Tout serait finalement âmes à la dérive ou cloisonnées dans une petite boite minérale, métallique, chimique ou organique. Ce qui différerait seraient les niveaux de conscience de ces âmes. Mais toutes s'aggloméreraient en des entités un peu plus puissantes. Des entités un peu plus chargées de connaissances, de souvenirs de pouvoir d’interaction avec un environnement matérialisé par des étoiles, des astres, des montagnes et des êtres humains. Et ces entités, s'agglomérant entre elles construiraient des entités toujours plus puissantes, jusqu'à ce que leurs savoirs cumulés forment un Tout, ou Dieu, comme nous l'appelons en terre catholique.

Voila donc une réflexion que beaucoup de curés, rabbins et imams considéreraient comme impies. Car aucun de leurs livres ne parlent finalement de Dieu et des âmes sans édulcorer ces concepts d'un anthropomorphisme saisissant, et de valeurs morales qui n'ont rien à voir avec Dieu. Car puisque la notion de mal existe, comment peut-on suggérer que Dieu puisse avoir une morale ? Comment peut-on suggérer que Dieu attende de nous que nous embrassions certaines valeurs pour légitimer notre foi, quand il s'agit de se forger des valeurs au nom de notre propre part d'humanisme, plus simplement ? Si le mal existe, c'est par ce que l'être humain existe et qu'il est imparfait. Dès lors qu'il se forge des points de vue idéologiques figeant sa pensée, par un mécanisme paresseux de défense de l'ancrage au Monde dans lequel il s'est institué, il se met à combattre l'idéologie tierce qu'il considère comme un danger très sérieux aux acquis qu'il ne veut pas remettre en cause.

Les idéologies religieuses et politiques sont ainsi la première source de division des êtres humains, et ils sont prêts parfois, lorsque la détresse sociale arrive à son apothéose du fait d'une idéologie dominante à l'agonie, à faire couler le sang pour rétablir leurs propres systèmes de valeurs et garantir ainsi leur confort intellectuel. Et lorsqu'une idéologie est renversée par une autre, déjà le terreau du prochain versé s'institue. En outre, notifions qu'il y'a aussi les cerveaux malades dans quelques corps, ayant capacité à exacerber les pulsions meurtrières et sadiques des âmes qu'ils contiennent. Car la pensée du mal existe en chacun de nous. C'est notre empathie et notre amour d'autrui qui parvient à canaliser notre fascination pour la violence et la cruauté. Les religions n'apportent strictement rien à l'affaire. Bien au contraire, en tant que cultes et donc de champs intellectuels fermés et irréformables, elles contribuent malgré leurs plus pacifiques prêcheurs, à générer des fous.

Les femmes brûlées au Moyen-Age, celles qui sont aujourd'hui lapidées au Pakistan où les Palestiniens bombardés en Terre Sainte ne sont que les quelques exemples qui démontrent qu'au nom de Dieu, des hommes endoctrinés à une idéologie religieuse peuvent légitimer la pire des barbaries. 

Ainsi, à l'ère où l'humanité discute sur les réseaux sociaux, où les flux de personnes permettent les échanges et réflexions entre des univers intellectuels, culturels et cultuels si différents, il est étonnant que personne ne remette en cause tant d'idéologies qui aussi respectables puissent-elles être, continueront de générer de la souffrance par leur caractère indépassable.

Car Dieu est-il Musulman, Juif ou Catholique ? Il est fort probable que ce quelque chose qui nous a engendré doit tour à tour sourire ou se désoler que la communauté des hommes privatise ainsi une foi commune en de petites boutiques qui resteront toujours dirigées, voir manipulées par des hommes. Certes, tous les prêcheurs ne sont pas des Ayatollahs haineux distillant des appels au meurtre, mais aucun n'oserait remettre en cause les valeurs morales multiséculaires inscrites dans le Coran, la Bible ou la Torah. Et pourtant de l’interprétation que chaque être humain peut en faire, peut s'ouvrir l'émancipation des hommes ou au contraire des bains de sang.

La Terre est une gigantesque Babylone qui a encore le choix d'une élévation spirituelle, sociale et écologique, ou au contraire laisser des idéologues et quelques êtres humains aussi cyniques que cupides détruire le bien le plus précieux que nous ait offert Dieu : La Vie.

Pour cela, il serait logiquement nécessaire, ne serait ce que du point de vue spirituel, que la communauté des croyants rédige son prochain livre sacré, et qu'elle se garde bien d'y définir des valeurs morales que les croyants libres de religion pourraient refuser. Elle n'y soumettrait à la libre réflexion critique des êtres humains, que des valeurs mondialement partagées par leur simplicité, leur immanence et leur vérité première. Ce livre pourrait proposer des réflexions philosophiques et même scientifiques, de ce que pourraient être Dieu et les âmes de tous les plus grands penseurs de la Terre. Enfin, ce livre devrait être une ode à la vie, au libre arbitre, et au respect de la nature, plutôt qu'une série de textes pouvant légitimer le sang que l'on peut faire couler en fonction de critères plus que discutables.

Pour les générations futures, un tel livre serait un manuel permettant de réfléchir à différentes visions d'un Mystère qui nous tiraille de notre vivant, et surtout pas un code moral figé ne pouvant s'enrichir de nouvelles réflexions et découvertes. Les églises, temples, mosquées et synagogues deviendraient des lieux où tous les croyants, débarrassés de leur religion, pourraient prier et méditer des textes de ce livre sacré, plutôt que des lieux où un prêcheur les inviteraient à respecter une loi religieuse.

Bien sûr, j'ai conscience ici de baigner dans une parfaite utopie. Mais c'est une utopie par ce que beaucoup de croyants ne réalisent pas qu'au travers d'une religion, ils ne peuvent atteindre une certaine hauteur de vue spirituelle leur permettant d'expérimenter leur foi sans contraindre leur libre arbitre. Et pourtant, Dieu est par nature universel. Il est fort dommage que les croyants n'admettent pas cette logique qui ne souffre d'aucune contestation, et rompent ainsi continuellement un lien subtil avec le Saint Esprit en se divisant dans différentes Églises. Ceci est donc ma prière, puisse Dieu nous unifier en une seule Église...


1 commentaire:




  1. "Je me présente à vous
    Mme Annabella Deshant
    je suis particulier française .
    je suis la 36eme femme reconnue en 2012 comme prêteuse particulier française du
    Cour de cassation - Arrêts
    Cour de cassation
    Article L. 12-5, alinéa 2, du code de l'expropriation
    Non renvoyée au Conseil constitutionnel
    Alinéas 3 et 4 de l'article 662 du code de procédure pénale
    Irrecevabilité
    Alinéas 3 et 4 de l'article 662 du code de procédure pénale
    Irrecevabilité
    Article 35 quater de la loi du 29 juillet 1881
    Non renvoyée au Conseil constitutionnel
    Articles 222-22, 222-27, 222-28, 222-29, 222-29-1, 222-30 et 222-31 du code pénal
    Non renvoyée au Conseil constitutionnel
    Article 88 du code de procédure pénale
    [Internet Audience]
    je viens par ce message vous faire part de mes offres de prêt. Je suis prêteur certifié et j'exerce dans ce domaine depuis 1995 . Je me suis lancé dans ce secteur sous conseil de cadres financiers Cet secteur d'activité me permet toute fois d'aider les personnes dans le besoin et la bonne gestion de mon capital . J'octroie des prêts à toute personne désirant une aide financière. Ceci est un prêt entre particulier avec des conditions bien simples et précises pour ce fait certaines dispositions sont prises pour le bon déroulement de la procédure. Mon taux d'intérêt sur toute la durée de ce prêt est de 2% et le remboursement se fait mensuellement Si toute fois vous êtes intéressé, contactez moi: annabelladeshant@gmail.com

    RépondreSupprimer

Quelque chose à ajouter ?