lundi 15 juillet 2013

Si le Front de Gauche continue de défendre l'euro, je voterais Front National !


Le 22 et 25 Mai prochain, auront lieu les élections européennes. Cette élection est la possibilité d'une tribune pour le peuple afin de pouvoir dénoncer notre rattachement à l'Union Européenne et à la monnaie commune.

Il me semble important d'expliquer à quel point le Front de Gauche contribue à nourrir le Front National des voix d'un électorat populaire, faute de vouloir redonner au peuple ne serait-ce qu'un symbole d'émancipation nationale, à savoir la restauration de notre monnaie.

Je n'ai jamais voté pour le Front National et je considère ce parti comme un objet médiatique servant à diviser la Nation, n'apportant aucune solution véritable à nos problèmes, et n'étant même pas ferme dans sa volonté de nous faire quitter l'Union Européenne. En outre, mes idées profondément libertaires (légalisation du cannabis, dépénalisation de la consommation des drogues, mariage homo) associées à mes vues sociales et économiques (salaire de vie à instituer, planification de la décroissance, répudiation d'une grande partie de la dette), font que je suis bien plus proche des idées du Front de Gauche que du Front National, à l'exception près de la question de notre Souveraineté pleine et entière à restaurer.

Certes, sur des questions plus sociétales comme l'immigration ou le traitement de la violence dans les banlieues, je ne me retrouve ni au Front de Gauche, ni au Front National qui développent des points de vue caricaturaux de chaque côté, mais pour le moment, cela reste des problèmes connexes et sans importance au vu des enjeux dont nous parlons.

Les sympathisants de l'U.P.R que je connais bien m'adresseront nombre de critiques sur ce billet avec des arguments habituels, mais je tiens à les éluder sur un principe très clair : le potentiel électoral.


Lors des dernières élections présidentielles, le Front National a recueilli plus de 6,4 Millions de voix, lorsque le Front de Gauche a pour sa part rassemblé un peu moins de 4 Millions d'électeurs sous sa bannière. 

La leçon n'a semble t'il toujours pas été tirée. Certes, le Front de Gauche jouit d'un électorat acquis dans certains secteurs socioprofessionnels, notamment du fait de ses liens importants avec le monde syndical (et donc celui de la fonction publique), mais malgré cet avantage clair pour établir sa propagande, reste coupé du monde des ouvriers et des Smicards en général, qui ont voté très massivement pour Marine Le Pen ou pour les plus crédules : François Hollande.

A titre d'info, Sarkozy a pour sa part largement emmagasiné des voix chez les personnes âgées, ce qui signifie que l'UMP est de toute façon sur son déclin pour des raisons purement démographiques.

M. Mélenchon se fait le chantre d'une ligne absolument indéfendable qui consiste à dire qu'il veut IMPOSER par la "confrontation" un traité d'inspiration Franco-Française à tous les États-Membres de l'Union Européenne. D'abord, je tiens à faire remarquer que l'on ne peut pas se dire de gauche (et défendre par là le principe de l'auto-détermination des peuples), tout ayant un discours typiquement impérialiste et digne de l'époque coloniale de la France.

L'Europe ne nous appartient pas. Des pays aussi différents que l'Allemagne, l'Italie, la Grèce, la Pologne, la Finlande, le Luxembourg ou la France ont des références historiques, culturelles, linguistiques, économiques, démographiques, monétaires, et sociales totalement différentes d'une Nation à l'autre.

L'internationalisme, ça n'est pas imposer ses points de vue avec un orgueil Français détestable consistant à croire que ce que nous penserions serait le mieux pour tous les autres pays. Le véritable internationalisme (et je préfère parler d'universalisme), c'est se montrer exemplaire dans sa politique nationale pour inspirer d'autres pays, tout en regardant chez le voisin ce qui se fait de mieux pour le reprendre à son compte.

Un traité, qu'il soit d'inspiration néo-libérale ou d'inspiration socialiste, voir communiste, n'est rien d'autre qu'une prison économique et démocratique interdisant toute expérimentation économique et sociale aux peuples Souverains. Les Autrichiens sont libéraux ? Nous n'avons pas à leur imposer notre modèle d'économie planifiée. Les Allemands ne veulent pas de salaire minimum ? Nous n'avons pas à leur imposer un système qui est le notre. Il faut bien voir qu'un cariste en Allemagne gagne beaucoup plus qu'un employé aux mêmes fonctions en France, malgré l'absence de SMIC. Les logiques économiques diffèrent, mais l'organisation syndicale et corporative n'est pas la même.

NOUS N'AVONS PAS A IMPOSER NOTRE VISION POLITIQUE, ÉCONOMIQUE ET SOCIALE A D'AUTRES NATIONS !

Comment peut-on mépriser à ce point les peuples d'Europe et se glorifier d'avoir à ce point raison quand justement, c'est un parti de droite capitaliste qui parvient à remporter plus de voix que le Front de Gauche ? Où est l'humilité et la remise en question dans cette affaire ?

Si le Front de Gauche n'est même pas fichu de convaincre une majorité de Français et aspirer une grande partie de l'électorat du Front National, comment peut-il avoir l'outrecuidance de vouloir en plus imposer ses vues au reste de l'Europe ?

Ce colonialisme étiqueté "de gauche" est absolument détestable et il serait temps que l'électorat de M. Mélenchon a qui l'on a demandé de voter pour la droite ultra libérale P.S au second tour, commence à réfléchir de façon plus critique à ce qu'est l'Europe et ce qu'est la véritable pensée internationaliste.

L'euro outre les problèmes monétaires très sérieux qu'il pose tant à la France qu'à d'autres pays, est d'abord un outil politique ! C'est le symbole même de notre rattachement à l'Union Européenne, institution qui n'a rien à voir avec l'Europe.

Le débat récent entre Jacques Sapir et Jean-Luc Mélenchon a soulevé beaucoup de questions où le Président du Front de Gauche a répété à maintes reprises qu'il "n'était pas en état de dire si de telles études pouvaient être validées". Mais de qui se moque t-on ?

Un responsable politique doit dépasser ses propres dogmes politiques pour s'inspirer des analyses économiques et des données qu'elles véhiculent. Jacques Sapir a parfaitement démontré que le rétablissement des taux de change et le rétablissement du contrôle des capitaux (inhérent à la restauration des monnaies nationales et impossible en restant dans l'euro), permettront d'assainir immédiatement les problèmes de "compétitivité" d'économies aussi différentes que celles de la Grèce, l'Espagne, la France et l'Allemagne. M. Sapir a en outre parfaitement expliqué toute la problématique germanique, qui outre l'aspect profondément culturel de la gestion de la création monétaire, trouve aussi sa racine dans un problème démographique. L'Allemagne a un besoin organique d'une monnaie forte quand la Grèce doit absolument retrouver une monnaie beaucoup plus faible que le Dollar pour que sa compétitivité interne et externe puisse redécoller. La France a pour sa part besoin d'une monnaie ayant un taux de change proche du Dollar et nous n'avons absolument pas les mêmes points de vue que les Allemands, les Néerlandais, les Luxembourgeois, les Finlandais et les Autrichiens sur la création monétaire.

Nous devons non seulement sortir de l'euro au plus vite pour faire cesser cette spirale récessive (ça ne tient qu'à cela), mais aussi pour rendre un Symbole Politique aux peuples quant à leur propre Souveraineté. Le Franc est le Symbole puissant que nous devons redonner au Peuple Français, quant à son émancipation politique et sociale.

L'aspect géopolitique défendu par Mélenchon est d'une bêtise sans nom. Si nous sortons de l'euro et que nous en profitons pour faire un audit de la dette pour décider de ce que nous annulerons, la finance internationale se prendra un magistral coup de poing en pleine figure. La France reprendra tout son poids diplomatique en redevenant un Etat Souverain, toujours au Conseil de Sécurité de l'ONU mais avec une voix renforcée pour lutter contre l'impérialisme Américain. Nous pourrons mener une politique inflationniste après ré-indexation des salaires sur l'inflation, permettant de taxer les riches au portefeuille, désendetter l'Etat, les entreprises et les ménages, tout en investissant dans les technologies vertes.

Il devient lassant de constater que le Front de Gauche continue de défendre le Symbole Politique d'une oppression capitaliste. Il est en outre totalement faux de dire que le Front de Gauche se montre internationaliste en voulant imposer aux autres peuples sa volonté. Non, les peuples n'ont pas tous les mêmes aspirations concernant des points de vue sociaux et sociétaux défendus par le Front de Gauche.

Avec moins de 4 Millions de voix, le Front de Gauche ne parvient même pas à se placer en tant que troisième force politique du pays. Et en éludant les à côtés sur des problèmes Franco-Français, je suis convaincu que sa ligne européïste ne fait que contribuer à ce déficit électoral.

Alors, en tant que citoyen Français qui souhaite en finir avec l'Union Européenne, quels sont les choix qui s'offrent à moi ?

L'UPR et le Mpep ?

Nous savons tous que ces partis sont CENSURES par les médias, ce que se gardent bien de dénoncer les partisans du Front de Gauche, soit disant grand défenseurs de la Liberté d'expression. Je dis bien soit-disant, car lorsque je lie constamment qu'il ne faut pas "discuter avec le Front National", j'appelle cela de la fermeture d'esprit et non du respect de la liberté d'expression à même de convaincre les électeurs. C'est trop facile de déféquer sur près de 7 millions d'électeurs en étant capable de se réjouir que la Présidente d'un parti qui les rassemble, se casse les os dans une piscine. D'ailleurs, je me suis posé la question de l'humanisme revendiqué par les partisans du Front de Gauche, quand on est capable de se réjouir qu'un être humain, quand bien même opposant politique, puisse se fracasser des vertèbres.

Reste ensuite "Debout la République". Étrangement ce parti politique plus consensuel ne fait que de petits scores malgré le fait qu'il soit à peu près correctement médiatisé. J'ai quelques idées sur la raison de ces faibles scores, mais toujours est il qu'il n'est pas capable statistiquement de fédérer beaucoup de Français contre l'Union Européenne.

Donc ne reste que le choix entre le Front de Gauche et le Front National, et un seul de ces partis politiques est la troisième force politique du pays et attaque clairement l'euro dans le discours de ses dirigeants (mais pas dans sa documentation officielle, je le concède à mes détracteurs).

Il faut bien comprendre l'enjeu : Si un parti politique souhaitant (dans sa propagande médiatique) sortir de l'euro, devait remporter un soutien électoral capable de lui donner le poids nécessaire au Parlement Européen, le séisme politique serait puissant. Il ne s'agit plus de "gauche" ou de "droite", il s'agit d'une pression populaire forte à exercer sur un parti politique pour qu'il aille au bout de son engagement sur un thème précis pour lequel ses représentants auront été élus, à telle fin de pousser la France vers la sortie de l'U.E et l'euro.

Car si les élus ne respectent pas leurs promesses sur ces questions, les Français n'hésiteront pas à sanctionner électoralement un parti qui finalement fait comme les autres : nous mentir !

C'est donc un enjeu pour le Front de Gauche ou le Front National que de démontrer  leur capacité de nuisance à l'Union Européenne et leur volonté de sortir de cette usine à gaz pour espérer convaincre à une prochaine élection.

J'espère et je pense que de nombreux Français se retrouveront dans mon propos. Oui, nous considérons que le programme économique, social et écologique du Front de Gauche est pertinent. Mais il est hors de question que cela soit au détriment de notre Souveraineté, de la dissolution de notre pays dans un Nationalisme Européen exacerbé, quand il suffirait de relire le Titre 1 de notre Constitution :

Titre premier - DE LA SOUVERAINETÉ

ARTICLE 2.
La langue de la République est le français.

L'emblème national est le drapeau tricolore, bleu, blanc, rouge.


L'hymne national est « La Marseillaise ».


La devise de la République est « Liberté, Égalité, Fraternité ».


Son principe est : gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple.



ARTICLE 3.
La souveraineté nationale appartient au peuple qui l'exerce par ses représentants et par la voie du référendum.

Aucune section du peuple ni aucun individu ne peut s'en attribuer l'exercice.


Le suffrage peut être direct ou indirect dans les conditions prévues par la Constitution. Il est toujours universel, égal et secret.


Sont électeurs, dans les conditions déterminées par la loi, tous les nationaux français majeurs des deux sexes, jouissant de leurs droits civils et politiques.
ARTICLE 4.
Les partis et groupements politiques concourent à l'expression du suffrage. Ils se forment et exercent leur activité librement. Ils doivent respecter les principes de la souveraineté nationale et de la démocratie.

Ils contribuent à la mise en œuvre du principe énoncé au second alinéa de l'article 1er dans les conditions déterminées par la loi.


La loi garantit les expressions pluralistes des opinions et la participation équitable des partis et groupements politiques à la vie démocratique de la Nation.

Il est temps que les partisans du Front de Gauche fassent un choix :

Où ils souhaitent rétablir TOTALEMENT notre Souveraineté Nationale, où ils se font les complices d'un Système visant à démolir l'Europe et la Démocratie. On ne peut pas adopter une position schizophrène sur le sujet.

La souveraineté, cela ne se divise pas, ne se partage pas, ne se limite pas.

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