mercredi 23 octobre 2013

Mon ennemie est la Finance et la Constitution, mon morceau de P.Q !


Dans un article daté du 11 septembre dernier sur le site de Ouest France, nous apprenons que Monsieur Valls songe à faire des économies budgétaires en cessant de financer l'envoi par courrier physique des professions de foi des candidats aux élections européennes, cela au profit du courrier électronique.

Ce qui contrevient d'une part à l'égalité des électeurs dans le suffrage prévu par l'article 3 de la Constitution, puisque tous les électeurs ne sont pas des afficionados d'internet. Ils ne sont donc pas égaux face à l'usage de cet outil, alors que tous les citoyens sont sensés avoir une domiciliation postale.

Mais cerise sur l'étron, cela serait signifier que l'Etat détient toutes les adresses courriel des internautes Français, ce qui constitue un viol manifeste de notre vie privée par l'Etat. Aussi dérisoire soit-elle, notre adresse courriel est une information privée que personne ne communique spontanément au Ministère de l'intérieur ou à sa préfecture en vue d'obtenir des documents électoraux. Ces institutions n'ont donc aucune raison légale de pouvoir détenir et user de ces informations. Je serais ravi que M. Valls nous explique de quel fichier il dispose et sa légalité.

Le plus intéressant reste tout de même de s'intéresser à la profession de foi. Lorsqu'une élection est organisée, c'est la Commission de contrôle de la campagne électorale qui entre autres activités, contrôle ce document et se charge de sa communication à l'ensemble des citoyens. La profession de foi est donc bien un document officiel, qui a sans doute plus d'importance qu'un programme électoral. Ce dernier est un document interne au parti politique faisant campagne, néanmoins il conserve une valeur morale devant un tribunal.

Dans la profession de foi du Flan National , nous pouvions lire le paragraphe suivant :

Je mettrai les banques au service de l’économie : séparation des activités de crédit de celles liées à la spéculation ; rémunération du livret A supérieure à l’inflation ; réduction des frais bancaires ; taxation des transactions financières.

Dans son programme, il se montre plus précis encore :

Je séparerai les activités des banques qui sont utiles à l'investissement à l'emploi, de leurs opérations spéculative. J'interdirai aux banques françaises d'exercer dans les paradis fiscaux. Il sera mis fin aux produits financiers toxiques enrichissent les spéculateurs et menacent l'économie. Je supprimerai les stock-options, sauf pour les entreprises naissantes, et j'encadrerai les bonus. Je taxerais les bénéfices des banques en augmentant leur imposition de 15 %. Je proposerai la création d'une taxe sur toutes les transactions financières ainsi que d'une agence publique européenne de notation.

Dans son discours de campagne du 22 janvier 2012 au Bourget, François Hollande répétait bien à la quarantième minute qu'il créerait "une taxe sur toutes les transactions financières".

Et effectivement, le projet sur la taxation des transactions financières était bien dans les tuyaux ces derniers mois. Notamment et une fois n'est pas coutume, sur proposition de la Commission Européenne.

Sur son site internet, le collectif ATTAC qui suit de très près le dossier révèle que la Goldman Sachs a publié à cette occasion une étude, où la célèbre pieuvre financière faisait prédiction des pertes de bénéfices importantes pour le système bancaire si cette taxe devait voir le jour. Cette étude sera alors immédiatement reprise par la fédération française des banques et le Medef afin de peser sur les décisions gouvernementales.

Un excellent article sur les enjeux et les tractations dans les couloirs de Bruxelles a aussi été rédigé par la journaliste Mathilde Damger. Bien que son article date de juillet 2013, le projet de taxation des produits dérivés et en particulier le trading haute fréquence était déjà abandonné par l'executif français à cette date.

En témoigne la déclaration du Ministre de l'économie et des finances, Pierre Moscovici que relève la journaliste du Monde :

"La proposition de la Commission (...) m'apparaît excessive et risque d'aboutir au résultat inverse si nous ne remettons pas les choses dans les rails" a déclaré pour sa part Pierre Moscovici la semaine dernière face aux inquiétudes de l'industrie, sans considération pour les promesses de campagne du candidat Hollande.

Si le rôle de rédaction des lois revient au gouvernement, l'article 8 de la Constitution édicte que le Président de la République nomme et destitue le Premier Ministre et les Ministres. Il a donc pour rôle de veiller à ce que le programme et plus encore la profession de foi qu'il a adressé aux Français, sera bien suivie des faits dans l'exercice de ses pouvoirs.

Ce qui signifie que ce n'est pas M. Moscovici qui est le premier décideur, mais bien François Hollande qui aurait dû logiquement donner mandat à son premier ministre et son ministre des finances de mettre en place ce mécanisme fiscal sur toutes les transactions financières en application du programme présidentiel à faire respecter. Visiblement, le mandat était tout autre...


Au final, nous avons appris le 22 Octobre dernier que l'Assemblée soit-disant Nationale a suivi les recommandations du Gouvernement, violant concomitamment la profession de foi, le programme et les déclarations publiques de François Hollande. Cela dans le cadre des discussions budgétaires où toute la fiscalité se décide.

En effet, page 55 du projet de loi sur le budget de 2014, il est fait mention de l'article 150 du Code Général des impôts qui définit l’assujettissement à l’impôt des plus-values financières.

Ce qui permet de faire tomber immédiatement une idée reçue : La taxe sur les transactions financières existe bel et bien. Cependant, TOUTES les transactions financières et particulièrement les plus néfastes, ne sont toujours pas imposées.

Ainsi, au titre III de ce texte de loi fiscale, nous pouvons lire la mention suivante :

"III.-Les dispositions du I ne s'appliquent pas : "

(florilège du capitalisme pur et dur) :
  1. Aux cessions et aux rachats de parts de fonds communs de placement à risques ou de fonds professionnels de capital d'investissement […] 

    1 bis. Aux cessions d'actions de sociétés de capital-risque mentionnées[...] réalisées par des actionnaires [...]  
3. Au gain net retiré des cessions de titres de sociétés immobilières pour le commerce et l'industrie non cotées ; 
 
4. Au gain net retiré des rachats d'actions de sociétés d'investissement à capital variable et au gain net résultant des rachats de parts de fonds communs de placement [...] ou de la dissolution de tels fonds ; 
 
4 bis. Au gain net retiré des rachats d'actions de sociétés de placement à prépondérance immobilière à capital variable [...]

4 ter. [...], aux titres cédés dans le cadre de leur gestion par les fonds de placement immobilier [...] lorsqu'une personne physique agissant directement, par personne interposée ou par l'intermédiaire d'une fiducie possède plus de 10 % des parts du fonds.

6. au gain net retiré par le bénéficiaire lors d'un rachat par une société émettrice de ses propres titres [...]

7.  en cas de distribution d'une fraction des actifs d'un fonds commun de placement à risques ou d'un fonds professionnel de capital investissement [...], à l'excédent du montant des sommes ou valeurs distribuées sur le montant des apports, ou le prix d'acquisition des parts s'il est différent du montant des apports

8. Aux gains nets réalisés, directement, par personne interposée ou par l'intermédiaire d'une fiducie, par les salariés ou par les dirigeants soumis au régime fiscal des salariés, des sociétés de capital-risque, des sociétés de gestion de fonds communs de placement à risques ou de fonds professionnels spécialisés [...]ou des sociétés qui réalisent des prestations de services liées à la gestion des fonds communs de placement à risques ou des sociétés de capital-risque, lors de la cession ou du rachat de parts de fonds communs de placement à risques ou de fonds professionnels spécialisés [...]


Et enfin beaucoup plus bas (car la liste est réellement longue) ceci :

  1. Aux profits réalisés dans le cadre des placements en report par les contribuables qui effectuent de tels placements.

    Un placement en report, C koi donc ça ???
    C'est à partir d'ici que cela devient croustillant car il semble que notre ennemi juré de la finance, notre preux tas de bave hostile au Capitalisme, ait juste oublié l'essentiel. Le Monstre, l'Hydre... Ce mécanisme fou de la finance dérégulée qui mène à toutes les bulles spéculatives : Le marché des options.
Le site "édubourse" explique le placement en report de cette façon (bon courage) :

Il est possible pour un investisseur disposant de trésorerie de la placer sur le marché des reports du SRD. Ainsi il percevra une rémunération de la part de l'acheteur et/ou du vendeur à découvert en contrepartie de ce crédit d'un mois. Cette rémunération reste très faible mais elle est sans risque. Ce taux permet en sens inverse à un investisseur d'acquérir des titres à découvert, ou encore à reporter sa position.


Le Trading Haute Fréquence, c'est ce que vous lisez ici.
Les placements en report sont des capitaux servant de caution financière dans des jeux où il est nécessaire d'arbitrer au centième de seconde pour vendre une position et générer sa plus-value. Cela en ayant pratiquement rien dépensé, juste mis en caution des liquidités entre deux partenaires.

Cependant, le véritable amendement qui a été refusé sur ce type de transactions financières, concernait l'article 235 du Code des impôts, dont une simple modification permettait de taxer les acteurs de ce marché.

L'argent pour faire de l'argent. Il n'est pas question ici de servir l'économie réelle. Soyons très clairs. Et absolument tout ce qui peut être dit par les milieux politico-mafio-financiers peut être contesté sur l'intérêt supposé de ces mécanismes.

Nous leur devons toute la fragilité de notre finance internationale et elle ne fonctionne qu'à la cupidité. Donc non seulement, l'insipide domestique de la finance "ennemie" (autant que les alliés qui nous espionnent, sans doute), dédouane d'impôts l'essentiel des rentiers se gavant sur notre misère sociale, mais en plus, il laisse sa partie la plus monstrueuse continuer d'entretenir une bulle monétaire mondiale absolument catastrophique.

Hollande est le Larbin de la City autant que des U.S.A et Mme Merkel. Il avait pris l'engagement solennel (autant qu'il parvienne à l'être) de taxer TOUTES les transactions financières".

Il se trouve que comme des millions de gens, j'ai pourtant été touché par la sincérité et la technicité du discours de François Hollande lorsqu'il faisait campagne. Et j'ai donc voté pour lui. Je m'estime avoir été volontairement induit en erreur par ce qui n'est qu'un petit cadre de plusieurs puissances étrangères, désignées tour à tour  comme étant "adversaire" ou "allié".

Certains sondages semblent démontrer que nous sommes bien des millions à se sentir dupés pour ne pas dire totalement trahis. Que dit le Code Pénal à ce sujet ?
Section 5 : De la fourniture de fausses informations

Le fait de fournir, en vue de servir les intérêts d'une puissance étrangère, d'une entreprise ou organisation étrangère ou sous contrôle étranger, aux autorités civiles ou militaires de la France des informations fausses de nature à les induire en erreur et à porter atteinte aux intérêts fondamentaux de la nation est puni de sept ans d'emprisonnement et de 100 000 euros d'amende.


Puisque la Constitution signifie que le peuple est Souverain, c'est que chacune des parties du peuple est Souveraine dès lors que collectivement nous décidons de rétablir notre autorité civile.

Dans un autre chapitre, nous pouvons lire aussi sur le trafic d'influence :

Article 433-2
Est puni de cinq ans d'emprisonnement et de 75 000 euros d'amende le fait, par quiconque, de solliciter ou d'agréer, à tout moment, directement ou indirectement, des offres, des promesses, des dons, des présents ou des avantages quelconques, pour lui-même ou pour autrui, pour abuser ou avoir abusé de son influence réelle ou supposée en vue de faire obtenir d'une autorité ou d'une administration publique des distinctions, des emplois, des marchés ou toute autre décision favorable.


Est puni des mêmes peines le fait de céder aux sollicitations prévues au premier alinéa ou de proposer, sans droit, à tout moment, directement ou indirectement, des offres, des promesses, des dons, des présents ou des avantages quelconques à une personne, pour elle-même ou pour autrui, pour qu'elle abuse ou parce qu'elle a abusé de son influence réelle ou supposée en vue de faire obtenir d'une autorité ou d'une administration publique des distinctions, des emplois, des marchés ou toute autre décision favorable.


Quant au Code électoral, que dit-il sur la tromperie ?

Article L106

Quiconque, par des dons ou libéralités en argent ou en nature, par des promesses de libéralités, de faveurs, d'emplois publics ou privés ou d'autres avantages particuliers, faits en vue d'influencer le vote d'un ou de plusieurs électeurs aura obtenu ou tenté d'obtenir leur suffrage, soit directement, soit par l'entremise d'un tiers, quiconque, par les mêmes moyens, aura déterminé ou tenté de déterminer un ou plusieurs d'entre eux à s'abstenir, sera puni de deux ans d'emprisonnement et d'une amende de 15 000 euros.
Seront punis des mêmes peines ceux qui auront agréé ou sollicité les mêmes dons, libéralités ou promesses.

Hollande comme la plupart de ses prédécesseurs a décidé de nous trahir. Il est désormais temps de dresser tous les chefs d'inculpation. Le dossier sera long à instruire, n'en doutons pas. Mais puisque nul n'est sensé ignorer la loi, j'ai toute confiance en mes concitoyens pour agir eux aussi...




dimanche 20 octobre 2013

Anticonstitutionnellement est le plus petit mot de la langue Française pour François Hollande

Je ne lis plus depuis longtemps la presse traditionnelle. Et même dans les canaux médiatiques alternatifs, je m'étonne toujours que certains tombent dans les pièges tendus par l'oligarchie des communicants. Cela en se jetant sur les baballes que nous envoient Dassault et Lagardère pour détourner notre attention une nouvelle fois des enjeux d'importance.

Grâce au silence de mort qui règne autour de l'affaire Snowden et au bruit médiatique assourdissant autour de la petite Léonarda, le Gouvernement de François Hollande mène bon train l'élaboration du traité de libre échange total avec les U.S.A sans être inquiété nullement par des contre-pouvoirs que sont sensés être la presse et la justice.

Edward Snowden dissident Américain bien informé a pour mémoire, révélé au Monde entier que les correspondances de nos diplomates à l'ONU, ainsi que des correspondances privées de citoyens Français, étaient captées volontairement par les services secrets américains.

Si une personne avait l'audace de m'espionner à mon domicile et que je la surprenais en train de piocher dans mon courrier, en aucune façon je n'accepterais sa proposition de lui acheter avec sa monnaie de singe des marchandises que je peux aisément produire chez moi. En revanche, je présenterai cet individu manifestement malveillant à mon égard, à Kiki, mon Pitbull de garde.

C'est un chien très amical avec les gens qui m'espionnent. Il est lui même très observateur et sait parfaitement qui est bien intentionné avec papa, et qui ne l'est pas.

Cette petite allégorie pour signifier que l'espionnage est par nature une agression caractérisée qui relève de l'article 413-9 du Code pénal sur le secret de défense nationale. Une telle agression pourrait tout à fait légitimer l'usage (absurde) de la force militaire. En d'autre terme, s'il est un secret de Polichinelle que les Nations s'observent mutuellement, la règle du jeu est de ne pas être pris. Car dans ce cas, il s'agit de ne pas perdre la face diplomatiquement et la France avait toutes les cartes en main pour légitimer la saisine de l'article 13 du Traité sur l'Atlantique Nord afin de quitter une alliance militaire manifestement incohérente puisque "l'allié" nous espionne.

Mais la bouse présidentielle n'en fera rien et sera même encore plus zélée que son maître US sur le dossier Syrien, pressée d'apporter par les bombes au Moyen-Orient une laïcité franco-Levyo-Libyenne afin d'attirer les bonnes grâces financières de la dictature Qatarie et des lobbies sionistes. 

Quand le larbin devient plus médiocre que son maître pour obtenir son admiration, inutile d'espérer que le dit-larbin rompt le contrat qui le lie à son oppresseur. Et François Hollande en fait même la démonstration sur le plan économique, puisque malgré l'espionnage subi par l'Etat dont il est sensé préserver l'intégrité des frontières et l'indépendance, il continue de mener tambour battant son projet de traité de libre échange avec une puissance étrangère hostile.

Personne ne s'en émeut, et je serais presque prêt à dire que tout le monde s'en fout tant l'abîme est immense entre la gravité de la trahison expliquée ici et la réponse qui lui est faite par les tribunaux, les médias et à moindre échelle, l'armée et le peuple.

L'occupant Américain n'est pas libre échangiste, il impose son style, sa culture, sa langue, sa malbouffe, ses guerres, ses crimes, ses gaspillages. Voila ce que l'on souhaite renforcer avec ce traité qui est aussi menaçant que celui de Lisbonne pour nos intérêts vitaux.

Mais bon, pour étouffer ce véritable crime de haute trahison de la part du Président de la République, on nous jette à la gueule l'histoire d'une petite insolente appelée Léonarda. Je n'en veux pas à cette gamine, elle n'est qu'un pantin pour eux, et je pense que son insolence lui permettra de réussir en sa patrie natale qui a bien besoin d'elle, ou en France, si le viol des lois de la République par le Président lui-même n'a absolument plus aucune importance pourvu que le Show Must Go On !

Evidemment, les agitateurs médiatiques y vont de leurs airs scandalisés, forgeant un discours ultra manichéen. D'un côté péperre Mélenchon au nom de son Mondialisme engoncé comme de la crasse sous ses ongles, éructe à tout journaleux qui veut bien l'entendre que l'expulsion de la petite est un scandale en parlant des lois du "cœur" et des "principes" de la République Française. En revanche, les lois de la République, il est légitime de les violer, tout en appelant de jeunes couillons de lycéens à exacerber leurs hormones sur des manipulations dont ils ne comprennent pas encore les tenants et aboutissants.

L'essentiel pour Mélenchon est que tout ce qui fait l'héritage culturel de notre peuple, tant lié à notre Histoire ancienne que relativement récente, disparaisse ! La France en tant qu'entité politique, culturelle, linguistique, géographique doit être la première à devenir le 51 ème état des Etats-Unis d'Amérique, après que ce qui faisait de nous une Nation, ait été vaporisé par le démantèlement progressif et continu de nos institutions et ferments culturels. A supposer qu'il y'ait une pertinence sociale extrême à faire disparaître les Etats Nations, combien d'entre eux accepteront de jouer le jeu ? Devrions nous être les premiers à abandonner tous nos pouvoirs au reste du Monde ? Et qui incarnerait le Monde ?

De l'autre côté, nous avons Valls, Le Pen, sans nul doute les fripouilles de l'UMP (est-ce nécessaire de vérifier ?) qui protestent avec quelques allusions flirtant avec le racisme, histoire exacerber les petites haines populaires basées sur des vérités judiciaires criantes, mais qu'il est tabou de rappeler. 

La France se ghettoïse depuis de nombreux années et forge des quartiers ou se concentrent des communautés déconnectées culturellement et parfois linguistiquement de notre pays.   Comment parler d'intégration dans ces conditions ? Les communautés migrantes, pour l'essentiel venues d'Afrique du Nord ou d'Afrique Centrale ont des us, coutumes et pratiques religieuses éloignées des traditions Françaises originelles. Et quand je dis "originelles", inutile de remonter à Louis XIV. Il n'y avait pas de ghettos islamisés durant l'entre deux-guerres. A moins de considérer que nos grands parents appartiennent à la préhistoire, ce phénomène de banlieue est donc bien une nouveauté historique pour la France.

Les Français de "type caucasien" deviennent peu à peu minoritaires dans les quartiers difficiles, du simple fait de la mobilité géographique par catégorie socioprofessionnelle. En langage moins langue de bois, un jeune blanc qui a la possibilité d'étudier ou bosser hors de sa banlieue pourrie, aura tendance à ne plus jamais y revenir. Car ses propres repères communautaires de blanc, occidental, ou Français deviennent minoritaires dans un pays historiquement blanc, occidental et plus encore Français. La Courneuve et Corbeil-Essonne ne sont pas des villes algériennes mais bien Françaises. En théorie...

Si du temps de mes grands parents, on avait du Gabin et du Audiard pour incarner une représentation un peu hussarde et mythologique du Français moyen, on n'envoie plus les cons tourner en orbite dans les quartiers populaires. On préfère jurer  en arabe chez les prolos désormais. 

Qui assimile qui ? se demandent les électeurs du Front National. Et comment leur donner tort quand même dans notre quotidien, toutes ces petites choses qui font que nous vivons en France, s'effritent face à une invasion démographique et alter culturelle d'une ampleur telle, que son absorption s'exerce dans le chaos, le communautarisme et finalement la confrontation sociale entre les communautés ?

Notre langue peut bien s'enrichir de mots arabes, c'est évidemment une bénédiction. Mais si nous défendons la liberté sexuelle de la femme et la laïcité ou encore l'abolition de la souffrance animale, on ne peut de l'autre côté se montrer hypocrites en choisissant d'encourager toujours plus de déstabilisation démographique et culturelle de la Nation. Car si l'importation de valeurs culturelles alternatives voir clairement antagonistes aux nôtres reste constante, il est vain d'espérer solidifier l'ancrage des valeurs qui nous sont chères dans la société. On ne change pas les repères culturels des populations migrantes par un discours Bisounours sur la laïcité ou la théorie du genre. On ne construit des repères communs que par la stabilité démographique voir sa réduction. Ce qui implique de faire cesser l'immigration et avoir une certaine fermeté (sans forcément éluder la réflexion sociale) sur le respect du droit du sol.

Et si il y'a bien une "communauté" en France qui sera la plus à même de conserver une certaine distance avec le totalitarisme religieux à minima, et défendre la liberté sexuelle des femmes, c'est bien la communauté blanche. Non que les autres communautés en soient incapables, mais leur approche culturelle sur ces sujets restera toujours différente de "la communauté" encore majoritaire en France. Les premiers ancrages traditionnels et culturels étant issus de notre environnement familial, les secondes et troisièmes générations de Français nés de parents immigrés restent à cheval entre deux mondes quand la problématique de l'intégration ne s'est pas posée dans leur propre développement. Je concède ne pas disposer de statistiques sur ces Français entre deux univers qui réussissent leurs études, carrière et vie sociale en France, mais je pense qu'on ne m'en voudra pas de spéculer que la plupart des enfants d'immigrés ne grandissent pas dans de coquets pavillons à la campagne. L'intégration et la mixité sociale étant inexistante dans les quartiers populaires, il en découle un rejet des valeurs et institutions de la République symbolisant la communauté blanche Française.

Cette communauté qui vit dans les pavillons et qui fuit des zones urbaines de plus en plus islamisées. Cette communauté Française historique qui a trahit sa promesse de peuple hôte. Cette communauté qui n'a pas permis à de nombreux enfants de migrants de se sentir pleinement Français et en paix avec nos valeurs.

La construction du rejet communautaire, commence par la recherche d'un marqueur identitaire fort pour construire son identité sociale en dehors des valeurs de la communauté à rejeter. L'islam étant un véhicule culturel très présent dans la plupart des familles migrantes, il est travesti en code moral ayant plus d'autorité que les lois de la République pour des gamins sans repères. Il en va de même pour les symboliques nationales du pays d'origine de la famille.  Les drapeaux algériens que l'on agite dans les Audi et BMW dans les quartiers, ne sont pas des images que l'on voit souvent dans les meetings de Mélenchon. En revanche, c'est une réalité pour des Français qui ne savent encore une fois, plus dans quel pays ils vivent. C'est ce qui fait le terreau du Front National, et c'est d'une certaine façon sciemment organisé.

Le malheur étant que pour les Français "non blancs" cherchant une assise pour s'émanciper de certaines valeurs familiales, il devient difficile de défendre une laïcité qui installe le totalitarisme religieux en Libye et en Syrie, et la liberté de jouissance du corps, quand elle se caricature en marchandisation de ce dernier. Les valeurs qui sont traduites par leurs exactes oppositions dans les faits, ne sont que des coquilles vides. Et cela donne raison aux gamins qui se cherchent des repères "légaux" dans l'islam.

Léonarda n'étant qu'un porte drapeau médiatique du sujet plus vaste et sensible qu'est l'immigration, l'objectif sera encore de faire mousser les ires populaires dans des positions ultra manichéennes pour ne pas dire caricaturales. Les militants les plus zélés de chacune des officines politiques, répéteront comme des perroquets ce que leurs gourous postillonneront dans les médias, comme si leur totalitarisme intellectuel était une parole d'évangile. Le mariage homo vous avait soûlé, nous sommes partis pour au moins deux semaines de "Léonarda".

Vous voulez connaître ma position sur le sujet "Léonarda", eh bien je vais vous la donner : Je n'en ai aucune et mieux, je revendique le droit de m'en contrefoutre totalement puisque nous avons des lois pour gérer cela. Je ne lis plus la presse classique bien que je n'échappe pas au bruit généré par les communicants. Cependant, je considère que si l'on est égal devant la loi, pourquoi Léonarda bien médiatisée actuellement, aurait le droit à un traitement de faveur, et les milliers d'autres familles qui sont expulsables au regard des lois de la République, n'en auraient aucun ? 

Si le Président s'autorise à violer les lois de la République, c'est qu'il faut changer la loi. Non la violer. Et si nous devons régulariser tous les migrants illégaux sur le territoire, que la mascarade cesse et que l'on consulte le peuple avec des propositions multiples et nuancées par référendum.

A ce sujet, je ne doute pas que notre larbin U.S de président rêve de consulter les Français et montrer quel grand démocrate il est sur TF1 afin de remonter sa côte de popularité. Il est cependant exclu de répéter l'erreur de ce blagueur de Chirac, qui avait osé consulter le peuple quant au projet de Constitution Européenne. Il avait fallu bricoler toute une communication pour réussir à endormir la population sur le fait que l'UMP comme le PS, étaient en train de violer comme un seul homme la Décision Souveraine du Peuple, garantie par notre Constitution au moment de ratifier le Traité de Lisbonne, très exacte réplique du T.C.E que nous avions refusé.

Un viol Constitutionnel qui n'aura pas fait défriser un seul poil dans les cercles de la magistrature. Si je me doute que certains ont pu se scandaliser, pourquoi aucun député, sénateur et ex ministre ou président n'ont toujours pas été traînés en justice pour crime de haute trahison ?

Anticonstitutionnellement
est le plus petit mot de la langue Française pour François Hollande autant que tous les sbires du système. Qu'il s'agisse des intérêts vitaux de la Nation ou des lois de la République, on ne se préoccupe même plus de verser dans l'illégalité la plus complète au vu et au su de tous les Français pour servir des intérêts supérieurs à la Nation, ce qui implique que la France n'est plus un État de Droit.

L'affaire "Léonarda" bien qu'il s'agisse d'une histoire humaine, est tout à fait secondaire par rapport à ce que je considère comme une préoccupation morale bien plus grave et de fait, plus importante pour tout responsable politique qui se respecte.

En jouant le jeu médiatique et gouvernemental actuel, M. Mélenchon et Madame Le Pen continuent donc de contribuer à la grande mascarade empêchant les Français de se rassembler sur des sujets autrement plus sérieux, car je ne doute pas qu'il soit autant insupportable pour un électeur du Front de Gauche que du Front National, que le Président trahisse le peuple Français en le déstabilisant de l'intérieur, et en le prostituant à la finance, à l'U.E et à l'OTAN de l'extérieur.

Tout partisan d'une officine politique qui acceptera d'entretenir ce jeu médiatique, révélera pour moi, son manque total de résistance au Système. Car il prendra forcément une position sur ce sujet (ce qui est le but de la manœuvre) en fonction des logorrhées médiatiques de son gourou et malheureusement trop rarement de son propre point de vue.

Je ne vois pas spontanément les sympathisants du Front de Gauche aller discuter avec les sympathisants du Front National sur les réseaux sociaux (on préfère l'entre-soi en politique). Et si cela devait enfin arriver sur une telle affaire, les conditionnements mentaux visant à forger les véritables haines mutuelles basées sur des sophismes bien plus que sur des réalités sociologiques, mèneraient à des vilipendages en règle du fait du manichéïsme médiatico-politique conditionnant les esprits.

Derrière les écrans, les gens ne se respectent pas. Cela du fait de l'absence des expressions et codes gestuels humains qui véhiculent bien plus de messages sur notre bienveillance naturelle, que nos positions politiques considérées comme rétrogrades ou non. Des voisins ou salariés peuvent s'entendre parfaitement en ignorant leurs opinions partisanes pourtant très antagonistes, car ils sont conditionnés à rendre tabous certains sujets sulfureux (ce qui est très grave soit dit en passant). En agitant ces tabous à la population, et en demandant à Mélenchon et Le Pen de postillonner leurs points de vue caricaturaux, on oriente la pensée de la population afin d'exacerber ses tensions.

Et pendant que des centaines de milliers de Français s'engueuleront sur un sujet aussi secondaire que celui de "Léonarda", notre pays continuera d'être démantelé et trahit par ses irresponsables politiques.

Je m'inscris dans la ligne de tous les dissidents encore jeunes et souhaitant avoir la main sur leur avenir : Je souhaite que notre armée intervienne en s'inspirant de la Révolution des Œillets, et que la dissidence politique sérieuse que je considère l'assemblage des sympathisants du Mpep, du PRCF, de S&P, de l'UPR et de Debout la République, se consulte pour choisir les meilleurs techniciens du civil sur certains sujets (énergie, eau, agriculture, fiscalité, monnaie, économie, industrie). Cela afin d'établir un Conseil National de Transition ayant mandat de 500 jours pour gérer la sortie de la France, de l'U.E, l'euro et l'OTAN et organiser dans l'urgence de futures élections, une constituante et l'assainissement médiatique, institutionnel et économique du pays.

Il parait déraisonnable pour les plus ahuris de souhaiter un putsch militaire et une transition politique imposée à la population durant un an et demi, mais je trouve pour ma part totalement fou, que des gens relayent et commentent des publications sur l'affaire "Léonarda", quand les intérêts vitaux de la Nation tant à l'intérieur qu'à l'extérieur, sont clairement agressés.

Peut être avant 2020, sentirons-nous les premiers véritables effets de l'épuisement des réserves pétrolières du Moyen-Orient. Devons nous attendre 2017 pour choisir entre Sarkozy et Hollande ? Où devons nous reprendre le contrôle du pays une bonne fois pour toute et cela de toute urgence ?


mardi 8 octobre 2013

L'Europe en 2020

La Commission Européenne comme chacun sait est très soucieuse de connaître notre avis sur le futur de l'Union Européenne. A tel point qu'elle propose que chaque citoyen puisse le communiquer via une plateforme internet dédiée.

Malheureusement, vos idéaux doivent tenir sur 150 caractères, car il ne faudrait pas non plus que vous démontriez votre capacité à méditer plus intensément cette difficile question. N'ayant pu partager avec la Commission Européenne ma vision politique, ne me reste plus qu'à vous la soumettre ici...

                            Gare de Budapest, Hongrie, automne 2020.

Mélissa, députée Française tirée au sort depuis la refonte constitutionnelle de la France en 2018, sort du train qui l'a mené de Lyon à Budapest en desservant les gares de Turin, Milan, Venise, Ljubjana, Zaghreb et enfin la capitale Hongroise. Le ciel orangé du soir caramélise sa peau déjà hâlée par le Soleil  de Marseille où elle a grandi. A peine deux ans et demi que son nom a été tiré au sort dans les listes électorales et jamais sa conscience et son engagement politique n’ont été plus forts et enrichissants depuis qu’elle a débuté son mandat.

Les nouvelles prérogatives des députés Français mêlent désormais aussi le rôle de représentation et de travail en commission au sein du nouveau parlement Européen situé en plein milieu du vieux continent. Et Mélissa dont le mandat s’achève dans six mois tient à terminer avec ses 48 partenaires un projet de plate-forme publique d’achat des matières premières, dont la mission serait d’assurer le juste prix de telle façon à que depuis la production à l’international jusqu’au consommateur final d’un produit distribué en Europe, des normes sociales et écologiques minimales soient respectées, à l'abri de la spéculation des marchés.

Ce fut justement le travail de réflexion et rédaction de ces normes qui avait pris le plus de temps. Comment par exemple, imposer une norme sociale qui puisse être au bénéfice de tous, tout en évaluant son coût afin de savoir si les acteurs économiques peuvent le supporter seuls, ou devront trouver des subventions pour faciliter leur mise en conformité avec la dite norme ? Ce travail en apparence ennuyeux était en vérité passionnant, car il nécessitait de comprendre les difficultés et conceptions culturelles des autres Nations, pour trouver la norme la plus harmonieuse ainsi que son financement pouvant permettre à des millions de personnes dans le Monde, de pouvoir vivre mieux et freiner des gaspillages suicidaires.

Le printemps Français avait mûri durant plusieurs années avec une génération de jeunes trentenaires dont  Maastricht n’avait rien signifié dans leur enfance, mais dont Lisbonne était pourtant devenue l’ultime trahison faite par une génération de soixante-huitards idéologisés et carriéristes. Cette nouvelle génération était désormais plus éduquée, pauvre et enthousiaste que celle de ses parents et grands parents. Elle avait découvert les pagers dans son adolescence. Les mobiles et internet n’arrivaient que dans leur début de vie d’adulte. Une génération généralement réfractaire au langage sms et appréciant toujours les livres. Une génération sachant parfaitement que les ultimes limites d’un Système seraient atteintes dans le chaos durant son temps de vie. Une génération qui perdant espoir en son avenir, avait fini par se mettre en colère contre ses aînés…

En 2015, le bal des fripouilles fut cessé net par l'insurrection la plus pacifique mais la plus puissante qui soit. Les Français avaient enfin associé le symbole politique qu'était l'euro, à leur oppresseur qu'était (pour partie) l'Union Européenne. Ils restaurèrent leur souveraineté en écrivant sur tous les billets le mot "Francs". Cela avait commencé comme un jeu, et le mouvement s'amplifia au point d'embraser toute la zone euro.

Conjointement, la dissidence  politique Française s'organisa :

Un Conseil de Transition eut un an et demi pour prendre en charge la Nation alors que le Président Français démissionnait de ses fonctions dans l’urgence. L’armée Française qui avait été sérieusement ébranlée par les coupes budgétaires et avait subi son rôle de pion dans les guerres américaines et anglaises, s’était ralliée à ce Conseil de Transition et avait laissé les irresponsables politiques en place partir, pendant que l’assemblée nationale était occupée par les Français.

Le Conseiller aux affaires étrangères eut pour charge de faire saisine de l’article 50 du Traité sur l’Union Européenne et discuter avec nos partenaires de ce qui devait être démantelé tant institutionnellement qu’idéologiquement pour le bien des Nations, tout en rappelant aux très bellicistes et manipulateurs Américains que la France n’avait pas vocation à devenir le 51ème état des Etats Unis d’Amérique.

Si le peuple Français, avait enfin recouvré sa fierté et son indépendance en se réconciliant avec son Histoire ancienne et récente, il n’en restait pas moins universaliste et attaché à une vision sociale et écologique de nos relations avec le reste de l’Europe.

Europe non sanctuarisée aux frontières de la Russie, mais intégrant parfaitement sa différence autant que sa proximité au sein d’un nouveau parlement européen élargit et désormais situé en Hongrie. Par le biais des réseaux  sociaux, des milliers d’eurosceptiques vivant partout en Europe, avaient fini par discuter autant de la façon la plus habile de démanteler l’U.E, que la façon de repenser nos liens dans un monde où la pénurie de matières premières devenait une menace sociétale prégnante pour  tous les êtres humains ayant moins de 50 ans. Tous voyaient l'intérêt de ne pas mettre les traducteurs au chômage et de continuer à discuter;

Tous ces jeunes gens  de tous horizons géographiques et politiques, s’étaient instruits sur la création monétaire, les marchés financiers, les mécanismes de régulation des flux de marchandises et de capitaux, les technologies les plus à même de compenser 30 % de nos importations de pétrole de l’époque, en sachant que nous devrions un jour nous passer des 70 % restants par la relocalisation et la miniaturisation des activités à l’extrême.

Non seulement nous comprenions les nécessités géopolitiques, démocratiques et économiques de récupérer nos souverainetés, mais nous considérions en outre que dans un monde de ressources limitées, la seule dimension nationale pour assurer une assise économique et alimentaire sécurisante, n’était pas la seule pertinente. Une tomate qui effectuait plus de 100 Km de trajet entre son producteur et son consommateur, plus encore en hiver, devait être taxée fortement. Ce qui signifiait que les régions frontalières avaient vocation à renforcer leurs liens économiques si cela permettait d’éviter une taxe pétrole sur un produit acheté en National. Le mécanisme de la TVA fut considéré comme l’outil fiscal le plus puissant et le plus pertinent pour orienter la consommation et la production de biens et services vers la plus grande efficience énergétique et sociale en Europe.

Les transports publics, le système bancaire, les constructions navales, aérospatiales et militaires, les groupes pétroliers et de production d’électricité, les régies de distribution d’eau et tous les secteurs de la télécommunication  étaient considérés comme trop stratégiques pour être laissés à la seule gestion des marchés. La volonté de faire des taux à deux chiffres en arbitrant pour le moins disant social et écologique, générait un suicide entrepreneurial  du fait que la jeunesse ne trouvait plus face à ce constat mortifère, aucune possibilité d’un avenir. 

L’Union Européenne n’était pas l’Europe. Le vieux continent ne pouvait pas se doter d’une Constitution libérale comme en Allemagne et aux US.A sachant que nos histoires économiques étaient étroitement associées à notre histoire politique contrairement à ces deux pays. Dans les temps anciens, les Rois et les Empereurs investissaient dans ce qui deviendraient plus tard les institutions régaliennes de nos pays. S’il y’a eu un Empereur pour unifier les Etats princiers de l’Allemagne, il n’y eut jamais que Louis XVI, qui gouverna une grande partie des U.S.A actuels mais les Américains n’ont d’histoire longue qu’à travers les Nations Amérindiennes. Histoire superbement ignorée, car non anglo-saxonne et capitaliste. Les Etats Unis sont administrés par des banquiers sans histoire alors qu’en Europe,  c’est notre Histoire qui contraint ces derniers à ne pas totalement vampiriser les peuples.

L’interventionnisme économique et le rôle de planification industrielle et agricole d’un gouvernement était (sauf peut être en Allemagne et aux Pays Bas), une conception culturelle forte des Nations. D’autant que le communisme avait aussi marqué de son empreinte l’histoire de nos pays, autant que nos grandes grèves pour obtenir nos acquis sociaux et démocratiques. L’Histoire nous susurrait à l’oreille  que la richesse des Nations et leur survie dans un monde sans pétrole, ne pourrait passer que par la restauration des économies planifiées.

A l’échelon européen, la nécessité première était de hisser les salaires et niveaux de vie de chaque européen à  celui des Allemands. Non en reproduisant un modèle économique qui n’appartient qu’à cette Nation, mais en jouant de la fiscalité et la redistribution salariale de celle-ci, sur les biens et services échangées entre les pays. Les droits de douane et la TVA sociale devaient abonder un fond permettant d’investir dans les monnaies nationales les plus faibles pour  hisser leur valeur et générer de l’investissement, tandis que les pays les plus riches devaient pour leur part accepter une inflation suffisante pour déprécier leurs monnaies, actifs toxiques, et l’endettement des ménages et entreprises.

La France choisissait d’abandonner la doctrine du monétarisme et le Gouverneur de la Banque de France  aurait désormais pour mission de satisfaire aux exigences de programmes économiques de la Nation. Après autant d’années d’oppression capitalistique, les européens étaient prêts à concéder un fort endettement public, à condition que cela soit pour investir dans l’avenir et non sauver des actionnaires et rentiers  qui étaient minoritaires face à une majorité en voie d’appauvrissement.

On considérait qu’en plus du nivellement social et l’efficience écologique de nos échanges, il fallait faciliter les rapprochements culturels  pour développer tant  le niveau intellectuel des européens, que leur tolérance vis-à-vis des différences d’autrui. Les programmes comme Erasmus furent non seulement conservés, mais aussi renforcés et élargis au Monde entier.

Depuis peu, des européïstes exaltés mûrissent le projet d’une langue européenne. Bien que la population soit devenue plus réfractaire aux discours des européïstes devenus représentants d’officines politiques minoritaires, les députés ont accepté récemment par vote que la proposition soit inscrite à l’ordre des discussions à Budapest. Une langue commune qui ne soit pas américaine serait sans nul doute un moyen de faciliter les échanges des générations futures tout en posant un filtre linguistique à l’américanisation du vieux continent.

En 2020, si l’institution qu’était l’Union Européenne avec toute sa part de mythe et de doctrine économique, était belle et bien démantelée, jamais les relations entre les européens  n’avaient été aussi riches et génératrices d'espoir depuis la fin de la dictature. M. Draghi était poursuivi en Italie pour haute trahison, M. Baroso rencontrait les mêmes problèmes au Portugal, et M. Van Ronpuy se planquait dans son abri atomique. Plus aucun commissaire Européen ou chancelier d’un autre pays dictait nos décisions économiques et diplomatiques, mais il revenait aux députés élus ou tirés au sort de chaque Nations, de discuter de grands projets infrastructurels et sociaux en Europe.

Les Nations avaient la Liberté d’y adresser leur véto, mais il appartenait aux députés siégeant à Budapest de se montrer habiles pour mettre tout le monde d’accord. Ces derniers étaient d’autant plus respectés par les peuples du fait de la complexité et l’importance de leur travail, autant par le contrôle démocratique auquel  ils étaient assujettis.

Mélissa huma l’air étrangement pur de la capitale  Hongroise. Alors qu’elle remontait le quai jusqu’à atteindre la motrice, elle vit le conducteur de train céder sa place à deux autres conducteurs. Ces derniers tracteraient leurs passagers jusqu’à Moscou en passant par Kiev. A l’occasion de la Construction du nouveau parlement Européen à Budapest, on créa des lignes de train transfrontalières et régulières à des coûts modérés. De Lisbonne à Moscou et d’Athènes à Copenhague, on passait par Budapest et l’on laissait les personnes libres de circuler. Même la Russie avait consenti à assouplir sa fermeté à ce sujet.

L’Union Européenne était morte, et de ses cendres, émergeait un certain rêve Européen qui intégrait enfin le respect mutuel de nos indépendances nationales, tout en puisant dans notre diversité, les ferments intellectuels nécessaires à l’efficience démocratique, sociale, écologique et monétaire pour bâtir un avenir partagé.

En 2020, l'Europe peut offrir une expérience alternative et intelligente à un Monde que les élites Étasuniennes aimerait bien façonner à leur image. L'Europe a connu assez de fanatisme impérial dans son Histoire longue pour rappeler aux U.S.A que les droits de l'homme commencent par des frontières et des souverainetés respectées. Si les Nations Européennes n'étaient pas parvenues à comprendre l'importance d'être en paix avec leurs histoires et leurs différences culturelles et économiques respectives, jamais elles n'auraient pu restaurer le patriotisme nécessaire aux peuples pour imposer leurs volontés à leurs dirigeants.

Patriotisme exacerbé aux Etats-Unis d'Amérique du fait de sa nature impériale, mais qui dans une juste modération, suffit à un être humain pour croire assez en son pays et contribuer à sa vie politique. Contrairement à ce que nous chantaient les communicants invités par les médias, le démantèlement de l'UE ne fut pas un "retour au nationalisme exacerbé". Ce fut exactement l'inverse et jamais on ne songea à rentrer en conflit, même lorsqu'il fallut bien effacer certaines dettes..

Nous avons toujours beaucoup de problème de corruption à résoudre, et les chantiers économiques et sociaux sont immenses Mais croyez moi, depuis l'époque où je vous parle, il y'a comme un souffle d'énergie qui fait vibrer les coeurs des peuples, et même l'Allemagne voit son  taux de natalité remonter.

L'Europe en 2020 va beaucoup mieux sans l'Union Européenne...