mardi 24 décembre 2013

Ces partisans du Front de Gauche qui oppriment l'Europe !

En cette fin d'année où Noël et la St Sylvestre sont sensés être un répit à un mal être social grandissant, je n'ai pas le cœur à la fête...

Cette photo qui, quoi que liée à des faits plus anciens et s'étant déroulés dans une autre contrée, m'a été envoyée par une résistante Italienne pour illustrer un énième suicide "de crise" dans la péninsule dont elle me narrait l'histoire.

Elle en profitait pour me confier son désarroi sur l'U.E, mais aussi la main mise de la Banque Centrale Italienne par un cartel bancaire international, dont la B.N.P est l'un des plus grands actionnaires.

Pour ma part, en lisant son message, je ne pouvais m'empêcher de penser à tous ces citoyens Grecs, Espagnols, Chypriotes, Portugais, mais aussi Français ou Allemands, qui crèvent autant de la démolition Européenne par l'entremise de "l'Union Européenne", que par les fervents idéologues qui soutiennent cette destruction des nations et notamment en France. Nous allons parler d'eux sur le champs, mais je souhaite ajouter une triste anecdote sur cette catastrophe sociale, en décrivant ce que j'ai pu constater sur Paris récemment :

J'ai toujours été habitué (difficilement) à croiser des sans abris sur les trottoirs et dans les stations de métro de la capitale, cela depuis dix années que je fais la navette une à deux fois par an, entre Bordeaux et ma région de naissance. Mais en cette fin d'année 2013, pratiquement aucune rue où j'ai déambulé dans Paris n’accueillait pas sa part de misère humaine. J'ai été littéralement choqué par l'explosion de cette détresse sociale et je garde en tête l'image de cet homme, aux vêtements encore propres et non usés, dormant à même le sol sur sa guitare, signe que son éviction du contrat social entre la France et ses citoyens était relativement récent. Il incarnait à lui seul, ce triste record signalé par les "Restos du Cœur" :

Au niveau "politique" et institutionnel, on peut en faire porter la responsabilité à quelques centaines de personnes, tout au plus. Mais ce serait éluder la responsabilité de plusieurs millions d'autres, que de jeter la focale sur le gouvernement actuel, le parlement et les institutions européennes, sans évoquer l'immense responsabilité des partisans du Front de Gauche.

Car le soir même où j'avais croisé ce pauvre hère, j'eu l'occasion de converser sur les réseaux sociaux avec un militant du Front de Gauche (homme sympathique du reste) qui à mes arguments techniques et démocratiques sur la sortie de l'euro, finit par conclure que ce qui comptait finalement, c'était l'internationalisme sous-jacent au symbole véhiculé par cette devise, qui était le plus important.

Et au final, ce partisan du Front de Gauche résumait d'un coup, tout le totalitarisme d'une idéologie qui fait quasiment consensus chez les militants pro-Mélenchon, alors que tant l'Histoire que la réalité du Monde aujourd'hui, démontre à quel point l'internationalisme tue !

Avant de m'expliquer sur ce fait, rappelons que l'un des slogans du Front de Gauche est "prenez le pouvoir". Slogan stupide si l'on considère que les partisans de ce mouvement, de part leur capacité à mobiliser réellement à travers leurs réseaux (notamment syndicaux) ont déjà le pouvoir ! 

Mettez moi à la tête du Front de Gauche demain, et tant la France que l'Europe sera libérée des traités immondes, ainsi que de toute une mafia de fripouilles en col blanc qui crève les peuples. Car, le pouvoir est bien entre les mains de ceux qui peuvent mobiliser et mettre à l'arrêt l'économie d'un pays. Le Front de Gauche détient bien le pouvoir dans les faits, mais n'en veut pas ! Autrement, le premier mot d'ordre serait un appel à la grève générale, cela si la France n'organisait pas son retrait immédiat de l'Union Européenne et de l'euro (entre autres revendications sociales et démocratiques).

Donc ces gens qui ont le pouvoir, mais n'en veulent pas pour autant, se permettent de pourrir tout le discours des euro-lucides par des procès en hitlero-fascisme, à défaut d'accepter des vérités criantes que l'on peut vérifier jusque dans les rues de Paris.

Mais au fait, les sans-abris qui errent dans la capitale, qu'en pensent-ils de l'idéologie "internationaliste" ? Qu'en pense aussi le peuple Grec tout entier ? Et quelle vision de l'internationalisme ont les Indiens, les Togolais ou les Saoudiens ? La même vision que les partisans du Front de Gauche en France ? Avons-nous exactement des valeurs communes sur tous les sujets ?

D'ailleurs, en régime "internationaliste", qui contrôle le Monde ?

Et cela  prendra combien de temps pour fédérer 7 Milliards d'êtres humains sur une telle utopie ? Est ce qu'il est rationnel de penser que les peuples d'Europe sont en osmose avec ce point de vue de la gauche Française, quand la seule expérimentation qu'ils connaissent de la destruction des Etats-Nations au nom d'une institution internationale, se résume à "privatisations", "dérégulations", "compétition", "troïka", "spéculation", etc...

Après autant de destructions sociales et démocratiques, combien de temps cela peut prendre que de faire accepter le romantisme d'un nationalisme européen, prélude à un véritable internationalisme ?

Comme tout être politisé, j'ai des idéaux. Certains à l'échelle de mon pays, d'autres sous un angle plus universaliste. Mais à l'instar des très rares démocrates de ce pays, j'ai un principe pour orienter mes combats :

Mes aspirations idéologiques sont très secondaires face à :

- L'urgence sociale et démocratique et l'état de nécessité induit, en dépit de mes convictions.
- Au principe de réalité, quand bien même cela contrarierait mes repères idéologiques.
- L'opinion majoritaire à laquelle je serais assujetti, si j'étais un haut responsable politique.

Et notre constitution malgré toutes ses imperfections, a parfaitement retranscrit cette obligation morale que doit avoir tout partisan d'un parti politique, dans le premier alinéa de son article 4 :

Les partis et groupements politiques concourent à l'expression du suffrage. Ils se forment et exercent leur activité librement. Ils doivent respecter les principes de la souveraineté nationale et de la démocratie. 
Ce qui fait du Front de Gauche un parti anti-constitutionnel - à l'égal du P.S, de l'UMP et des officines centristes ou écolo de notre pays - puisque aucun ne respecte la Souveraineté de notre Nation, et tous sont violemment anti-démocrates, si l'on en juge la négation d'une opinion contestataire en France qui est largement opposée à l'U.E (en tant qu'idée) et l'euro, autant que la négation du Front de Gauche (et partis européïstes associés) quant à la liberté des peuples d'Europe à disposer d'eux-mêmes. Sachant qu'il n'existe pas plus de "peuple européen" que de "peuple mondial" aux dernières nouvelles.
Alors, oui, de façon très romantique, on pourrait imaginer un système politique international où chaque être humain aurait sa place et un pouvoir de proposition face au reste du monde, et où l'exploitation des travailleurs ne serait plus permise du fait d'une conscience mondialisée sur l'égalité des droits sociaux qui devraient exister entre un Péruvien, un Québécois ou Japonais.
Mais dans la vraie vie, et cela depuis des millénaires, ça ne se passe pas comme ça. Les repères identitaires dont se dotent les êtres humains, outre ce qui fait leurs individualités propres, sont profondément culturels. A commencer par la langue parlée.

Il n'y a pas de langue pour unifier le monde, tout comme les religions, ethnies, valeurs partagées diffèrent entre les pays. 
L'internationalisme est une idéologie vide de réalité, de sens et même d'universalisme. 
Vide de réalité, car si ce n'est le capitalisme apatride et profondément anti-national des hautes sphères financières et industrielles, la majorité des êtres humains raisonnent en fonction de leurs propres repères nationaux et culturels.
Vide de sens, car s'il fallait imaginer une structure "représentative" du monde, qu'elle soit gouvernementale ou parlementaire, elle serait au mieux totalitaire, au pire totalement inefficace du fait de la confrontation des points de vue et intérêts totalement divergeants entre les peuples. Et en admettant la bonne vieille rengaine anarchiste pouvant pallier à ces difficultés, je rappellerais simplement que de façon tout à fait factuelle, qu'un vide d'autorité finit toujours par être comblé du fait de la complexité des rapports humains. Qu'on me prouve que l'anarchie est possible pour une communauté de plus de quelques dizaines de personnes, et plus encore de milliards d'êtres humains, puisqu'il s'agit bien de trouver une organisation sociale et démocratique à un système "internationaliste". Au regard de l'histoire et de la propension des êtres humains à constamment se chercher un "guide" jusqu'à parfois même subir l'oppression d'un tyran, j'ai tout de même quelques doutes très sérieux quant à la pertinence de l'internationalisme, quelque soit le régime institutionnel proposé. Je dois manquer de romantisme sans doute...

Enfin, vide d'universalisme, car si la richesse du Monde est bien dans sa diversité, alors comment peut-on nier ces différences de valeurs, de langues, de cultures, de point de vue, d'histoires et mythes nationaux, quand elles sont le réel patrimoine de l'Humanité, et que toute uniformisation "internationaliste", n'est rien d'autre que l'imposition d'un ensemble de valeurs de quelques millions d'idéologues, à des milliards d'êtres humains qui n'en demandaient pas autant ?

Revendiquer "une autre Europe" ou "un autre euro" au nom d'une bigoterie internationaliste mortifère, est le meilleur moyen de ne rien changer réellement, car cela assoit l'Union Européenne en tant qu' IDÉE indépassable, alors que des millions de gens, tant en Grèce, en Italie ou en France, se foutent complètement de l'internationalisme, mais veulent juste trouver un logement, un boulot et ne pas se sentir coupables de n'avoir rien pu offrir à leurs enfants le jour de Noël.
Les Grecs pensent en langue grecque et souhaitent que leur pays leur appartiennent. Les Italiens pensent avec leur propre langue, et se foutent des problèmes franco-français car la seule organisation sociale et institutionnelle qu'ils connaissent réellement, c'est l'Italie. Les Français pensent en Français, et sont à minima plus de huit millions à exiger la fin de l'euro, quand les internationalistes du Front de Gauche, sont près de quatre millions à nazifier un Symbole National Fédérateur, à savoir le FRANC. Et les adversaires politiques communs des deux Fronts (FdG et FN) que sont le PS et l'UMP, aussi européïstes qu'ils soient, sont trop incultes ou intéressés pour se faire une opinion sur la Démocratie, la Monnaie,  ou la Liberté des peuples à disposer d'eux-mêmes. Ne leur demandez donc pas leur avis sur l'internationalisme, ils ne pourront que répéter des intentions louables et généreuses, mais ne sauront pas l'imaginer institutionnellement, ni même en mesurer la validité démocratique et universaliste.
Alors très clairement chers partisans du Front de Gauche, je suis en osmose avec vous sur l'intérêt d'une Constituante (même si je considère malsaine votre façon de la concevoir). En tant qu'objecteur de croissance, je vous considère comme totalement pertinents dans vos propositions en matières industrielles, tout comme une partie de votre point de vue sur la mise au pas du Système Bancaire me convient. Même certaines de vos idées sociétales sur le droit à une fin de vie digne ou la légalisation du cannabis, j'y suis sincèrement favorable (non sans sérieux gardes-fous tout de même).
Mais sacré nom de dieu, arrêtez avec votre délire "internationaliste", car des êtres humains finissent par se suicider de l'immobilisme idéologique qu'il pré-suppose, puisque "changer l'Europe" et à minima hitlériser les symboles nationaux (et attributs de la Souveraineté) que sont les monnaies nationales, les drapeaux, hymnes et reliques diverses et variées, contraignent tout bouleversement politique majeur tant en France qu'en Europe. Ce n'est pas votre drapeau rouge et vert qui fédérera les Français, c'est le drapeau tricolore. Lui n'est pas de "droite" ou de "gauche" !

Vous avez le pouvoir et refusez de l'exercer par inconscience de vos propres forces, c'est votre problème. Mais ayez au moins le sens des responsabilités en reconnaissant qu'au point où en est la "crise" et au vu des tsunamis financiers et énergétiques qui foncent sur nous, il serait temps d'accepter que votre internationalisme nous emmène vers la plus grande catastrophe civilisationnelle qui soit.
Si vous souhaitez changer l'Europe, exigez la restauration des devises nationales en urgence, appréciez comme il se doit les histoires nationales et les Symboles associés, car l'euro tout comme l'emblème bleu aux étoiles d'or ne fédère personne, alors que le Franc, la Lire, la Drachme, la Peseta ou l'Escudo,  sont des SYMBOLES FORTS de la Souveraineté des peuples sur leurs institutions.

Rendez la dignité aux peuples et méditez sur ce que signifie votre internationalisme tant factuellement qu'idéologiquement ! En restant coincés dans votre attitude doctrinaire et méprisante vis à vis de la pensée profonde de votre propre peuple s'agissant de l'euro, vous empêchez des millions de gens en Europe de reprendre espoir, et vous vous rendez coupables de génocide social par procuration.

En cela, je vous considère tous comme co-responsables des suicides du fait de la "crise" en Europe, autant que de nombres de misères humaines que vous dénoncez constamment dans vos cortèges, et cette hypocrisie ou déficience intellectuelle collective (si ce n'est les deux) n'est pas prête de vous faire gagner une élection, mais effectivement, ne peut que donner du grain à moudre à l'extrême droite puisque vous ne voulez ni du pouvoir, ni respecter l'auto-détermination des peuples.

Vous avez toujours la possibilité de mettre fin (ou à minima suspendre) à vos vues internationalistes, en exigeant la restauration des monnaies nationales en tant que Symboles des Souverainetés de chaque peuple en Europe. Mais chaque journée passée à tortiller du cul sur la confrontation de la réalité face à votre idéologie, TUE des dizaines, voir des centaines de personnes à travers toute l'Europe. Gardez-le à l'esprit, car si j'ai évoqué la responsabilité politique suggérée par l'article 4 de notre constitution dans cet article, c'est bien par ce que vous vous conduisez en idéologues irresponsables pour le moment.

Malgré toutes mes récriminations et ma colère, je tiens malgré tout à souhaiter à l'ensemble de mes lecteurs (y compris ceux du Front de Gauche), de bonnes fêtes de fin d'années et une joyeuse Révolution pour 2014.
Sylvain Baron



dimanche 15 décembre 2013

Lettre de France au peuple Italien...

Au peuple d'Italie...

J'ai pour habitude de suivre les actualités des autres États-Membres de l'Union Européenne, avec un intérêt tout particulier pour l'Italie pour de nombreuses raisons.

La première étant que l'Italie et la France outre des racines linguistiques communes, ont a peu de choses près, bien des points communs tant culturels qu'économiques.

Deux pays qui ont connu durant une période historique relativement récente un exécutif fort et planificateur, ayant contribué à largement développer une industrie performante et diversifiée, avant de voir des oligarchies politico-médiatiques dilapider nos Souverainetés et notre patrimoine industriel au profit de banquiers véreux, cela dans le cadre de dérégulations monétaires, réglementaires et douanières imposées par les tenants d'un Nationalisme Européen mortifère pour les États-Nations enfermés dans cette prison technocratique.

Ainsi, j'ai toujours plaisir à suivre l'actualité de votre pays, entre autre en suivant les publications de Nicoletta Marina Forcheri, journaliste engagée et maîtrisant parfaitement nombre de connaissances économiques et historiques tant du strict point de vue Italien qu'à une échelle plus vaste.

Dans son dernier billet, Nicoletta relate ainsi les manifestations qui secouent l'Italie en y expliquant les raisons tant constitutionnelles que sociales qui achèvent de mettre en colère votre peuple. Fait qu'elle n'a pas expliqué, mais qui n'est pas passé inaperçu auprès de la dissidence politique de notre pays : pour la première fois, des policiers ont rejoint un cortège, ce qui démontre à quel point l'autorité des fripouilles qui tiennent les rênes de votre pays s'effrite à très grande vitesse.

Et cela ne m'a presque pas étonné tant d'une part je suis conscient de la très violente oppression fiscale imposée par le gouvernement Letta (dans la droite ligne de ce qu'avait entamé Mario Monti), mais aussi par ce que l'Histoire ne peut aller que dans un seul sens, tant en Italie qu'ailleurs vis à vis des traitres qui nous asservissent tous.

Tout comme en Italie, notre Président n'a aucune légitimité démocratique. Le Système des parrainages est un moyen pour les grands partis politiques d'empêcher la réelle diversité des candidatures à la Présidentielle, ce qui ne fait que parfaire une censure plus globale entretenue tant par nos grands médias publics que privés. Ainsi Hollande qui n'a ni charisme, ni compétences techniques à faire valoir, n'est que le caniche des Etats-Unis et de différents lobbies qu'ils soient financiers ou "religieux", mais n'est pas notre Président.

De la même façon, la TVA et les impôts augmentent constamment en France. L'oppression fiscale pour renflouer des banques avec l'argent des contribuables continue, mais pour canaliser la colère des Français, on veille à créer des faux problèmes sur lesquels on détourne notre attention, comme récemment le mariage gay ou encore l'affaire "Léonarda".

Nos syndicats sont tous vendus, et à part de très rares et corpusculaires partis politiques, la "gauche" de notre pays est totalement vendue à l'idéologie européïste et enfume son électorat contraignant toute mobilisation aisée d'un pan de population pourtant habitué à s'organiser et manifester.

Aujourd'hui en France, on manifeste contre le racisme, pour maintenir certaines valeurs familiales ou au contraire les détruire, mais toujours personne pour se mobiliser contre l'U.E et l'euro. L'extrême droite étant focalisée sur ses valeurs, l'extrême gauche pour sa part totalement engoncée dans son internationalisme allant de pair avec la Démolition Européenne.

La dissidence éclairée de notre pays représente environ 30.000 personnes sur les réseaux sociaux et sans doute plus de 100.000 Français de façon plus globale. C'est malheureusement une dissidence qui passe son temps à s'indigner des trahisons diverses et variées, refaire le monde en se faisant force de propositions, mais qui se refuse totalement à se mobiliser. Trop intellectuelle (et pauvre), elle n'a qu'une expérience très limitée du militantisme, et croit encore que les élections restent le moyen de résistance le plus rationnel quand un nombre infinitésimal d'entre nous nous battons quotidiennement pour l'encourager à se soulever.

En clair, malgré toute la tristesse que cela suscite en moi, ne comptez pas sur notre peuple pour libérer l'Europe et notamment votre pays de cet enfer européïste et financier. Nous ne sommes pas encore mûrs et je ne tiens pas à vous donner de faux espoirs à ce sujet.

La France est une grande puissance économique en déclin totalement atlantisée et européïsée qui continue de jouir de ses "acquis" coloniaux notamment avec la zone Franc, mais aussi par le caractère ultra prédateur de nos capitalistes bien de chez nous, que cela soit au niveau industriel ou financier. Nous savons ainsi que la volonté de nos dirigeants quant à sauver l'euro, notamment via l'infâme Mécanisme Européen de Stabilité visant à renflouer avec l'argent des contribuables Européens les banques des pays du sud, n'est qu'un moyen détourné de sauver nos propres banques détenant de nombreux actifs dans les pays les plus en difficulté.

Ce qui peut être reproché à la France par les autres Européens est la plupart du temps justifié et n'est pas du tout ignoré par notre dissidence. Cela ne signifie pas que ceux qui prendront la relève demain perpétueront cet état de fait, mais que ce n'est malheureusement pas sur nos propres canaux de résistance qu'il faut compter pour le moment. 

Mais rappelons nous toujours que si en Allemagne et en France, toute la propagande vise à faire passer les peuples de l'arc Méditerranéen  comme "paresseux", "tricheurs" et "capricieux", la propagande inverse doit sans doute exister tant en Italie qu'ailleurs, pour faire passer le peuple Français comme inconscient des souffrances des autres peuples, et profitant avec oisiveté du déclin de vos économies. Tout sera fait comme entre chaque guerre, pour diriger les colères entre les peuples, alors qu'en vérité, la souffrance est partagée par tous, et nos ennemis sont assurément les mêmes.

Il y'a certes une forme de pessimisme dans ma lettre ouverte, mais j'aimerais néanmoins croire que nous aurions raison de garder tous espoir. D'abord, par ce que si la France est le second contributeur de l'Union Européenne, elle est aussi le pays le plus massivement eurocritique à travers sa diversité politique. L'euroscepticisme n'est apparu que de fraîche date dans nombre de pays du sud de la zone euro, alors que la monnaie commune était déjà critiquée avant son introduction en France, et que cette critique n'a jamais cessé de se renforcer depuis, ne serait ce qu'à travers la diversité d'offres politiques qui a explosé depuis son introduction. Ainsi, plus d'un tiers des citoyens Français veulent la peau de l'euro (et tout le système financier et "libéral" attenant) ce qui signifie que si par exemple le Portugal devait être le premier pays à en sortir sous la colère de son propre peuple, l'émulation serait très forte en France et la libération de toute l'Europe pourrait intervenir très vite.

En outre, je me suis spécialisé pour ma part sur les différentes formes de résistance à l'oppression qui peuvent être efficaces dès lors que collectivement, des milliers de gens décident de se battre avec des outils plus pertinents que des pavés. Je me permets de vous en suggérer les différentes solutions, qui j'espère retiendront votre attention :

1) La Révolte Monétaire


Système de révolte commençant par la transformation de nos billets de banque en devises nationales. Pour la France, il s'agit de marquer le mot "Francs" sur nos billets, pour l'Italie, il s'agirait de marquer le mot "Lires" sur vos billets. L'important est de communiquer à travers la monnaie un message positif, fédérateur et symbolique de nos souverainetés. Techniquement, il conviendra de jouir du partenariat des petits commerçants pour séquestrer ces billets transformés dans l'économie réelle (ils ne doivent pas revenir en banque sous peine d'être détruits). De cette façon, on peut faire disparaître progressivement l'euro sous forme fiduciaire au profit de nos devises nationales. Ce qui fera de cette révolte une insurrection pacifique et réellement visible même par les traîtres qui nous gouvernent.

2) Le courrier aux institutions 

En France, la Présidence de la République reçoit entre 1500 et 2000 lettres et courriels par jour. Si donc chaque jour, 1500 à 2000 résistants au Système prenaient le temps d'envoyer un courrier à la Présidence de la République pour faire part de nos EXIGENCES (quand on est un peuple Souverain, on ne demande pas gentiment, on commande), l'effet psychologique sur l'executif de l'Etat serait suffisamment puissant pour le contraindre à écouter le peuple. Car ce serait un doublement spectaculaire du courrier reçu pour l'Elysée. Un "Spam" de courrier physique à une institution de façon régulière fait tout simplement peur. Nos fripouilles restent des êtres humains pétris d'émotions diverses et variées. Il faut jouer sur leurs propres angoisses. Et la première d'entre elles étant que poussé par colère, le peuple administré devienne réellement dangereux faute de ne pas être écouté. Écrivez en massez à votre Premier Ministre et faites lui peur !

3) L'envahissement des grands partis politiques

Que ce soit en France ou ailleurs, les grands partis politiques se succèdent depuis de nombreuses années au pouvoir, privant les mouvements plus alternatifs de pouvoir imposer leurs idées, que ce soit dans les parlements ou les médias. A ce titre, il devient une nécessité d'envahir ces grands partis politiques en y adhérant pour ensuite voter en interne de nouveaux programmes tout en expulsant les oligarchies qui y font leur carrière.

4) La Justice

Il est désormais avéré que nos oligarques violent nos constitutions, mais aussi très régulièrement les lois relevant du pénal. Tout citoyen peut dénoncer un crime. Mais plus nous sommes nombreux à le faire, plus les magistrats auront des difficultés à ignorer ces dénonciations. Cela demande néanmoins de s'immerger un peu dans les lois.

5) La presse de rue

La révolution bolchévique comme la révolution française, sont d'abord des révolutions de la presse. Il est nécessaire de déconsidérer l'outil internet comme un moyen d'informer la population rapidement, car la majorité des gens n'ont pas de démarche active vis à vis de l'information. Il faut créer des journaux de rue, les distribuer dans les stations de transports en commun et veiller à forger leurs indépendances économiques.

D'autres moyens de résistance plus habituels existent (grèves, manifestations, etc) mais je pense très honnêtement qu'ils ne sont pertinents que lorsque la totalité d'une population est en osmose avec les motifs invoqués, ce qui est rarement le cas du fait de l'abrutissement des masses.

Faute de ne pouvoir vous rassurer sur l'éveil de la population Française, je ne puis qu'espérer que vous saurez pardonner mon propre peuple (et plus encore sa dissidence) quant à sa médiocrité, en considérant que nous avons des décennies d'abrutissement éducationnel et médiatique derrière nous, dont on ne se débarrasse pas facilement. Aujourd'hui, le paradoxe historique est que la France ne montrera pas la voie aux autres peuples Européens, comme elle le fit en 1789. J'espère et je prie que ce sera notre peuple frère Italien qui finira par nous donner une leçon de Démocratie, car pour notre part, nous sommes en train de crever de notre propre apathie.

J'espère en tout cas que quelqu'un prendra le temps de traduire en Italien cette lettre ouverte, et qu'elle vous sera utile, d'une façon ou d'une autre pour étendre votre mouvement de révolte.

Gardez la foi !

Sylvain Baron

mardi 3 décembre 2013

La revanche des néo-cons envers les véritables cons !

Dans son numéro N°2150 du 28 Novembre 2013, "Le Point" titre sa Une de la façon suivante :

Les Néocons
Nouveaux conservateurs à la Française.

Une vague présentation du "dossier" est donnée sur le site internet du magasine, mais Jacques Sapir en formule une critique plutôt incisive que je recommande à tous.


Ceux qui souhaiteront dépenser leurs euros en voie de raréfaction dans la version papier du Point, pourront se voir affligés de cultiver un sentiment de "repli national", ainsi que d'autres us de com dont nous avons désormais l'habitude.

Tout est bon pour nous faire passer pour des gens moyen-ageux, complètement déphasés avec un phénomène de mondialisation des échanges (en vérité multi-séculaire), et emprunts de valeurs franchement droitières. Cela par des journalistes qui sont pourtant les véritables conservateurs de ce pays, dans le sens où ils ne font que cautionner la même pensée politique qui sévit à droite comme à gauche depuis plus de 40 ans, en aliénant le message véritable des Français attachés à leur Souveraineté Nationale.

La tactique est toujours la même dans la formulation de la prose, et l'on étaye un vide de pensée économique, géopolitique et démocratique, par des références envers des personnalités de différents horizons, réputées "souverainistes".

En vérité comme l'explique parfaitement Jacques Sapir, les deux vagabonds grassement payés des médias Mainstream que sont Sébastien Le Fol et Brice Couturier, citent des personnalités politiques qui n'ont rien à voir avec la pensée politique réelle des Français euro-lucides, puisque nous savons que toute la question se résume à cela.

L'ère de la propagande suffit, et rendez vous est donné Vendredi 13 décembre à 15 heures, au 74 avenue du Maine à Paris, adresse de la Rédaction du journal "Le Point", ici au centre de la photo.
 


Il est temps de demander des explications sur une tel matraquage médiatique visant à détruire la légitimité et la pertinence de la pensée politique de tous ces Français qui tiennent à faire respecter leur autorité collective sur leur propre territoire, sans pour autant verser dans des délires mortifères et xénophobes.

Car pour ma part, j'en ai assez que l'on me qualifie par "lepéno-association", de conservateur, quand ce n'est pas une autre accusation toute aussi insidieuse mais bien plus grave qui est distillée par cette oligarchie journalistique.

J'ai pris le temps de rédiger un essai politique que j'ai publié sur un blog, et les rares personnes qui l'auront visité auront du mal à me cataloguer de "conservateur", lorsqu'outre le démantèlement de l'U.E et l'euro, je prône la légalisation du cannabis, le droit à une fin de vie digne dans certains cas précis, et plus encore une relance économique en phase avec des contraintes énergétiques qui vont aller en s’agrandissant.

Si ma pensée n'est pas représentative de tous les Français euro-lucides, elle en est bout, et plus encore la preuve de son extrême diversité. A ce titre, je suis certain que parmi les quelques personnes qui me suivent un peu, il y'a une certaine lassitude à être catalogué de potentiel catho réactionnaire quand on peut être athée de confession musulmane, ou encore d'ultra-nationaliste quand on peut être un altermondialiste en phase avec l'idée qu'une frontière est un outil permettant à une communauté à minima linguistique, sinon historique et politique, de pouvoir s'organiser en fonction de ses propres aspirations.

Rassemblons nous tout à fait pacifiquement devant la Rédaction du "Point" à Paris le Vendredi 13 Décembre prochain et espérons que la chance ou le courage suffira à ce que les deux auteurs de l'article, viennent écouter la véritable opinion politique des Français qui veulent mettre fin à l'U.E, à l'euro, au libre-échangisme et plus encore à une dictature faite de corruption et de pensée unique.

Je compte sur vous !

Sylvain Baron