samedi 22 février 2014

La décroissance nationale comme phare pour le Monde.

Jean Baptiste Colbert
Je poursuis ici une réflexion que j'avais initié sur les conséquences d'un déclin rapide du pétrole sur notre économie dans un précédent billet. J'y évoquais la possibilité pour la France de pouvoir encaisser le choc énergétique rapidement, à condition d'imposer une utilisation excessivement stricte de nos réserves stratégiques le moment venu.

Du reste, il est évident que la meilleure façon d'éviter une telle catastrophe sociale et économique, c'est bien de l'anticiper en réformant totalement notre modèle, mais aussi notre endoctrinement culturel au consumérisme, à la croissance illimitée et même à notre gestion de la démographie.

Je renvoie à nouveau vers mon autre blog pour évoquer toutes ces questions avec des chiffres et des données afin d'expliquer ce qui pourrait faire la transformation de notre société. Ce que je souhaite dénoncer ici, c'est un argument constamment évoqué par certains écologistes ou économistes, sur la nécessité de globaliser un régime de décroissance au niveau mondial, qui ne saurait se satisfaire de solutions nationales.

Je m'insurge en effet contre cet argument pour de multiples raisons :

1) Il appartient à chaque Nation de décider de son sort et préserver sa souveraineté alimentaire.

Il est tout à fait admissible de considérer que si par exemple la France, choisissait de réformer intégralement son système économique et agricole afin de garantir que l'ensemble de notre peuple ne pourrait jamais connaître de pénurie alimentaire, quand bien même nous ne disposerions plus d'énergies fossiles suffisantes pour permettre une production et une distribution "normalisée", que cela marcherait même si le reste du Monde devait continuer sur une logique suicidaire. 

Par essence, la planification économique voit loin et anticipe le maximum de contraintes, y compris extérieures pour permettre à un peuple de jouir d'une alimentation saine et variée, d'un droit au logement et d'un confort de vie minimum pour atteindre la plénitude sociale. Ce qui signifie donc que nous ne risquerions pas de mourir de faim par ce que nous serions les seuls dans un monde "croissantiste" à organiser notre économie autrement. Le risque serait plutôt de nature militaire dans le sens où certains pays pourraient nourrir une volonté de piller les ressources durement économisées par le peuple Français au sein de son propre territoire, là où les premiers auraient continué de jouer les cigales jusqu'à se retrouver face au mur de la pénurie. Donc un aspect important de la question (et quasiment tabou) n'est pas l'impossibilité pour un pays comme le notre de préparer son indépendance alimentaire et sa frugalité énergétique,  mais d'accepter que d'autres ne nous suivrons pas dans cette voie, et pourront être tentés plus tard de nous agresser militairement pour survivre. De ce fait, il serait nécessaire dans le cadre d'une telle planification économique, de doter notre défense de tous les moyens nécessaires pour faire échec à de futures velléités des pays cigales, ou du moins à les décourager très fortement.

2) Réfléchir de façon globalisée, c'est s'empêcher d'agir déjà à sa propre échelle.

Si c'est une évidence que face aux enjeux dont nous parlons ici, il convient d'encourager l'ensemble des Nations à définir des stratégies qui s'harmonisent dans le bon sens, plutôt qu'elles n'entretiendraient une certaine concurrence pour l'acquisition des matières premières, il ne faut pas oublier que tout cela n'est que discussions diplomatiques, généralement tenues en échec par des intérêts divergents. Cela ne signifie pas qu'il faut s'empêcher d'initier et entretenir ces discussions, mais que pendant que les diplomates palabrent, il faut agir là où nous avons le pouvoir de le faire. Et s'il est évident que la France ne peut en rien imposer aux U.S.A d'abandonner ses vues impérialistes sur les ressources du Monde, elle peut à minima raisonner clairement les siennes, et de fait réduire la pression mondiale sur nombre de matières premières puisque nous agirions en ce sens en tant que cinquième puissance économique mondiale. Certes, ce sont bien nos intérêts fondamentaux qui nous pousseraient à agir en premier lieu, mais la conséquence immédiate serait la réduction de nos importations de matières premières diverses et variées, ce qui laisserait donc au reste du Monde plus de ressources à se partager. 

Si je suis certain que les pays Anglo-Saxons veilleraient à récupérer cette part de "butin" laissée par la France, notre vision universaliste de la paix entre les peuples pourrait cependant permettre de mettre tout notre poids dans la diplomatie internationale pour que ces excédents de matières premières profitent d'abord et avant tout aux pays les plus pauvres. A savoir que nous avons une relation privilégiée avec une bonne partie de l'Afrique et que les liens monétaires qui nous relient avec 17 entités de la zone FRANC, peuvent permettre de faciliter une meilleure répartition des richesses de façon quasi automatique, cela en dépit des difficultés diplomatiques. Donc très clairement, agir en son propre pays rapidement et en se moquant de l'attitude des responsables politiques des autres pays à ce sujet, c'est améliorer la bonne répartition des ressources dans le Monde de toute façon. 

3) Nous ne pourrons encourager le reste du Monde à nous suivre, qu'en étant exemplaires nous même !

Il est dans la nature humaine de s'inspirer des exemples réussis plutôt qu'initier d'elle-même des changements profonds dans sa façon de vivre, car cela nécessite une révolution culturelle majeure face à des mécanismes sociétaux profondément installés.

Ainsi notre dissidence politique regarde beaucoup vers l'étranger pour considérer autrement des mécanismes démocratiques, monétaires ou économiques à installer en France. De la même façon, si nous étions les premiers à initier une planification de la décroissance économique ET démographique avec succès (au sens social et environnemental du terme), à n'en pas douter, d'autres Nations voudraient s'inspirer de notre propre politique. Il y'a partout dans le Monde suffisamment de gens informés sur la nécessité de réduire notre pression sur les matières premières, et si la France montrait la voie grâce à notre expérience multiséculaire d'une planification économique centralisatrice, il est évident que d'autres Nations nous suivraient. Certainement en Amérique du Sud pour commencer et dans de multiples contrées de l'Eurasie ou l'écologie politique ou simplement les nécessités vitales sont bien comprises. Cela influerait de fait sur les pays Anglo-Saxons qui sans vouloir verser dans une certaine xénophobie, ont beaucoup de difficultés culturelles à se réformer à ce sujet, avec peut être le chemin montré au Royaume-Uni et aux U.S.A par l'Allemagne, l'Autriche et l'Australie ou l'écologie jouit d'une certaine compréhension populaire dans bien des luttes politiques et associatives. 

A ce titre, je pourfends totalement ce discours fou qui est d'espérer que le Monde entier prendra conscience de la nécessité de revoir totalement sa copie sur notre gestion des ressources, mais je considère néanmoins qu'il peut devenir possible pour ce même Monde d'évoluer dans le bon sens, si un pays (et si possible la France) devienne le premier à changer radicalement de modèle économique et démographique avec succès.



jeudi 20 février 2014

Quand le pétrole cessera de couler...

Un article un peu particulier aujourd'hui, car nous allons traiter d'une situation d'urgence alimentaire et de défense nationale qui je le crains, finira par arriver. Nous savons que le dogme économique actuel de nos ploutocrates nationaux ou européens est focalisé sur l'ultra-capitalisme, qui pour permettre aux rentiers et spéculateurs de tous poils de séquestrer toujours plus de monnaie, impose une croissance constante de la production des biens et services, avec le plus petit nombre de travailleurs que possible (d'où l'organisation volontaire du chômage et des bas salaires).

Cette économie fictive et particulièrement nocive, parasite donc l'économie réelle avec ses propres impératifs qui nécessitent une demande constante et particulièrement dangereuse d'une matière première en déclin : le pétrole.

Nous allons considérer dans ce billet que les Upériens, gauchistes et frontistes de tous poils auront obtenu ce qu'ils souhaitaient dans leurs divisions intestines et leur foi suicidaire en un grand soir électoral : RIEN !

A partir de là, on peut considérer que si les cours du pétrole devaient augmenter drastiquement d'ici à quelques années du fait d'un déclin de la production dans les plus gros gisements de la planète, et notamment le très surveillé champs de Ghawar en Arabie Saoudite, notre oligarchie actuelle (toujours en place) serait totalement dépassée par la crise alimentaire qui en résulterait. Les frigos vides des Français les pousseraient à l'insurrection véritable, et cette fois-ci, même l'Armée ne pourrait pas faire mieux que reprendre les commandes. Du moins espérons-le, car nous aurons peu de temps pour organiser la distribution alimentaire dans tout le pays.

Le site "développement-durable.gouv" nous explique que les réserves stratégiques de la France doivent représenter à minima 61 jours de consommation intérieure. En considérant que nous avons des incapables pour nous diriger et que ces derniers gaspilleront sans doute les premiers jours de la crise ces réserves stratégiques, nous allons postuler (et espérer) que la reprise de contrôle des institutions se fera sous un mois maximum par l'armée. Ce qui nous laissera donc trente jours à peine de réserves stratégiques.

Une journée de consommation de pétrole en France représente environ 1,8 Millions de barils soit 286,2 Millions de litres de carburants brûlés. Notre objectif sera de faire durer le plus longtemps possible ces réserves pour la seule nécessité encore une fois, de garantir au peuple de jouir d'une alimentation en nourriture et eau potable sur au moins une année voir beaucoup plus.

Pourquoi tenir une année au moins ?

Tout simplement par ce que le cycle de la production agricole est lié aux saisons. Si le choc pétrolier devait intervenir en plein hiver, nous devrions espérer que nos stocks de céréales, de sucre et de patates suffiraient à tenir jusque l'automne suivant à l'occasion des premières récoltes. Pour cela, il faudrait restreindre drastiquement nos exportations de ces produits où nous sommes globalement auto-suffisants. Mais ne nous y trompons pas : Nous avons perdu toute souveraineté alimentaire sous le poids des lobbies semenciers qui dictent leurs lois à Bruxelles. Le modèle économique actuel impose en outre des déficits très sérieux de production de certaines matières premières agricoles (particulièrement s'agissant des produits maraîchers) du fait que les centrales d'achat des supermarchés importent massivement des Pays-Bas, du Maroc et d'Espagne l'essentiel de ces produits. Si nous étions en mesure de faire du protectionnisme dès aujourd'hui, cette contrainte serait fortement allégée au moment du choc pétrolier. Mais ça n'est pas le cas, et relancer une production agricole parfaitement diversifiée et décentralisée sur tout le territoire ne se fera pas en un jour. D'autant que les semences disponibles sur le marché sont de très médiocre qualité et qu'il faudra veiller à récupérer le maximum de cultivars anciens pour les multiplier, tout en épuisant les stocks de graines de plantes hybrides sur deux à trois ans au moins. Il y'aura aussi une nécessité absolue de nationaliser provisoirement tout le foncier agricole, afin de redistribuer celui-ci à tous les citadins qui voudront fuir vers les campagnes. D'ailleurs, nous devrons pousser ces derniers à s'établir en zone rurale et faciliter une agriculture semi-vivrière le plus rapidement que possible.

Donc, admettons qu'une entité quelconque prenne le contrôle du Pays, et fasse saisine de l'article 16 de la Constitution pour répondre à l'Etat d'urgence, avant de nationaliser quasiment tout l'appareil productif Français pour imposer sa stratégie.

Premier point qui va faire mal :

L'armée devra être déployée et la circulation des véhicules de particuliers devra être limitée drastiquement aux seuls cas d'urgence sanitaire. Les stations-service seront réquisitionnées et seuls les véhicules de secours, de transport de marchandises et de personnes ayant obtenu une autorisation de circulation du préfet, pourront s'approvisionner en carburant. Nous sommes dans ce cadre dans une situation où la population, habituée depuis des décennies à un accès aisé aux énergies fossiles sera totalement révoltée. Il faudra considérer malheureusement que certaines personnes seront prêtes à tout, y compris à tuer pour piller le précieux pétrole. Soyons donc clairs, des gens mourront sous les balles de nos militaires pour garantir au reste de la population, l'approvisionnement en nourriture. Le gouvernement transitoire sera haï par tous, et aura tous les attributs d'une dictature brutale. Il n'en aura en vérité pas le choix.

La circulation des biens et des personnes sera rendue extrêmement limitée de fait. Cependant, l'Etat devra tout faire pour assurer des liaisons par bus et par trains entre les villes, et n'hésitera pas à pousser tous les propriétaires de chevaux à contribuer au transport de personnes et de marchandises. On construira en urgence des attelages dédiés. Peu à peu, et cela si de nouvelles sources d'approvisionnement de pétrole sont trouvées par le gouvernement, on pourra autoriser les particuliers à user de leur véhicule un jour sur deux, et à la stricte condition que la totalité des places dans le véhicule soient occupées.

Tous les véhicules routiers verront leur vitesse limitée à 50 km/h maximum, quelque soit les routes utilisées, sauf les véhicules de secours.

Environ 300.000 camions Français (et sans doute plus de 100.000 étrangers) approvisionnent le pays quotidiennement en matières premières et biens de consommation actuellement. La France est divisée en un assemblage de plus de 36.000 communes, dont plus de 31.500 ont moins de 2000 habitants.  Il faudra considérer qu'un semi-remorque pourra contenir à lui seul, la nourriture et les biens de première nécessité pour 1000 personnes chaque jour. Avec 65.000.000 d'individus à nourrir, et en considérant deux rotations au moins par jour pour un camion, nous aurons donc plus de 30.000 véhicules routiers à alimenter en carburant quotidiennement pour ravitailler villes et villages. Entendre par là que la moitié de la flotte de camions alimentera en vérité entre 2 et 5 villages par jour, tandis que l'autre moitié se concentrera dans les villes. Seulement 11 villes en France ont plus de 200.000 habitants, et Paris à elle seule engloutirait plus de 2200 camions chaque jour si nous ne pouvions par réduire par d'autres stratégies ces nécessités.

Un camion bien chargé peut consommer entre 30 et 50 litres de carburant aux 100 Km en fonction de l'environnement dans lequel il circule. En réduisant la vitesse de ces derniers, nous allons chercher un objectif de 20 L aux 100 Km maximum et nous considérerons que le dispatching et la distribution des ressources de premières nécessités aux Français correspondra à une moyenne de 150 Km parcourus quotidiennement par chaque camion en France, au moment de la gestion du choc pétrolier. 

Ce qui nous donne un objectif de 30 L de carburant consommé par chaque camion à ce moment là, que l'on multipliera à une flotte minimale de 30.000 véhicules pour obtenir ce chiffre : 900.000 litres de pétrole brûlés par jour pour le seul ravitaillement de la population.

Rappelez vous, la France consomme environ 286 Millions de litres de pétrole par jour, et c'est à partir de ce chiffre qu'elle prévoit ses réserves stratégiques pour une durée de 61 jours au moins, que nous avons volontairement réduites à 30 jours de stocks dans notre postulat de départ.

En supposant qu'un peu plus de un million de litres de carburant sont brûlés par d'autres véhicules routiers de transport, de défense, des navires de commerce et de transport pour assurer la liaison avec les DOM-TOM ainsi que quelques rares avions, nous aurons donc réduit la consommation du pays à deux millions de litres par jour, ce qui nous laissera une grande marge de manœuvre. On hésitera d'ailleurs pas à utiliser les rames de métro et de tramway pour ravitailler les villes en nourriture si cela peut nous éviter de gaspiller du pétrole.

Si durant deux à trois ans, le peuple Français accepte d'encaisser cette réduction excessivement drastique de l'usage de ses stocks de pétrole, nous pourrons disposer de la marge nécessaire pour transformer en urgence notre agriculture, et synthétiser des énergies alternatives autant que nous pourrons industrialiser au plus vite des motorisations nouvelles pour les véhicules. Il convient d'ajouter que dans un tel contexte, la monnaie qu'elle soit encore l'euro ou le franc restauré n'aura strictement plus aucune valeur. Seul le temps de travail ou des biens réels pourraient avoir un rôle dans les échanges. De fait, l'Etat devra proposer de la nourriture contre du temps de travail durant les quelques années où il réorganisera l'économie et se reconstruira une assise monétaire en osmose avec le nouveau modèle économique prôné. A minima, il pourra introduire une monnaie de nécessité dont l'étalon sera le temps de travail.

Toute la difficulté sera de veiller à nourrir tout le monde et faire fonctionner l'essentiel de nos industries stratégiques pour relancer la machine. En jouant habilement, et quand bien même cela serait plus difficile que si nous l'avions anticipé des années plus tôt quand le pétrole abondait, nous pourrons engager les réformes économiques nécessaires pour vivre avec 15 % de nos importations de pétrole actuelles, grâce à des technologies, réglementations et fiscalités innovantes. Plus de propositions à ce sujet sur un autre blog que je tiens.

Ce billet vise donc à signifier que nous aurons les moyens en dernier ressort de nous organiser pour assurer l'essentiel. Mais, en arriver à une telle extrémité est la garantie de prendre tous les risques sociaux et démocratiques quand la reprise immédiate du pouvoir pourrait permettre d'accompagner la déplétion du pétrole et de bien d'autres matières premières.

Voila pourquoi face au chaos que le mur pétrolier entraînera inévitablement du fait de l'incompétence totale de nos politiciens sur la planification économique, je continue d'encourager toutes et tous à se lever contre le gouvernement de toutes les façons possibles. Nous devons reprendre les clés de la boutique MAINTENANT !

Pour ceux qui ont du mal à comprendre le problème, voir la conférence en lien :

mardi 18 février 2014

Cher Larbin...


Cher larbin,

A nouveau une petite missive pour te rappeler à notre bonne vieille Constitution et notre Histoire qui stipulent que le peuple est Souverain, et qu'il est donc temps que tu te plies à cette obligation légale et institutionnelle que de respecter notre Souveraineté.

Tu viens en effet de nous démontrer à quel point tu n'as strictement aucune légitimité pour le mandat que tu exerces à l'occasion de ton voyage aux Etats-Unis d'Amérique, pays qui je te le rappelle nous espionne sans vergogne, où tu as montré ton croupion présidentiel à M. Obama afin que ce dernier puisse satisfaire tes nécessités d'hommelette Soumise. Evidemment, en bon larbin que tu es, et ce malgré ce que la Constitution et la loi t'imposent de faire, tu n'as rien trouvé de mieux que signifier à M. Obama que cette affaire d'espionnage n'était pas si grave et que nos relations commerciales et militaires pouvaient perdurer comme si de rien n'était.

Tu as même osé laisser le pantin de Washington faire sa petite crise de paternalisme, lorsque tu n'as rien répondu à sa déclaration qui laisserait à croire que la France, soit l'une des deux « filles » des U.S.A. D'un point de vue historique, c'est évidemment faux puisque si Louis XVI n'avait pas abandonné la partie en Amérique, l'essentiel de la population Américaine parlerait aujourd'hui le Français. A aucun moment il ne t'a traversé l'esprit que la France peut se prévaloir d'une position paternaliste vis à vis des U.S.A en sachant que notre Royaume a plus de 1200 ans d'Histoire, quand les Etats-Unis d'Amérique commencèrent la leur (après avoir massacré des milliers d'années de civilisations amérindiennes) qu'en 1787. Outre cette erreur historique que tu n'as pas osé soulevé, tu as encore une fois ridiculisé la France en laissant le Chef d'Etat d'un pays ennemi se permettre de rabaisser notre Nation, notre Histoire et notre puissance.

Loin de t'arrêter à cet aléas moral, tu as aussi laissé M. Obama te gronder du fait que nos entreprises cherchent à renouer des relations commerciales avec l'ancien Empire Perse. Cela bien sûr sans t'interroger sur les motivations économiques des U.S.A sur cette partie du Monde, car tu n'en as que foutre. Un Président ayant le caractère qui correspond au mandat qu'une minorité du peuple t'a octroyé de façon inconséquente, aurait remis à sa place M. Obama en lui signalant que nos relations commerciales et diplomatiques avec le reste du Monde ne le concernait en rien.

Mais non, en bonne carpette que tu es, tu as laissé dire en souriant niaisement, et tu as même acquiescé lorsque le Président de cet Etat voyou t'as encouragé à faire avancer plus vite le projet TAFTA qui achèvera de ruiner notre économie, au profit des Etats-Unis d'Amérique puisque je te rappelle que le taux de change €/S n'est pas en notre faveur. En outre, les OGM pourris des U.S.A tout comme nombre de leurs produits ne méritent en rien de venir inonder nos marchés, surtout lorsqu'on sait que ce pays s'ingère dans nos affaires intérieures et nous agresse militairement.

Peu avant ton voyage aux U.S.A, tu t'es aussi laissé à une autre bavouille Présidentielle de ton cru, en signifiant que tu ferais tout, pour contraindre au silence cette immense partie du Peuple qui souhaite en finir avec l'U.E et l'euro à juste titre. Il est en effet hors de question pour toi au vu de ton incompétence et de ton rôle de meuble à l'Elysée, d'être obligé de prendre des décisions dans l'intérêt de la France à l'occasion d'une sortie de cette institution qui démantèle notre pays et ruine notre économie.

Tu te moques des prix Nobel d'économie qui nous invitent à quitter l'euro en urgence tandis que ta garde rapprochée veille à associer les économistes Français eurolucides à des partisans d'extrême droite, comme si l'économie était méditée en fonction de considérations racistes. Mais pour qui nous prends-tu ? Ta fièvre anti-France te pousse à aller toujours plus loin dans tes retranchements, quand bien même les sondages et le niveau de tension sociale devrait t'inciter à la prudence et la raison. Tu penses pouvoir détruire la France, mais tu ne le peux pas, car tu as 65 Millions de Français qui quoi que tu fasses pour nous déshabiller de notre nationalité, resteront des Français.

A nouveau, je me vois dans l'obligation de te renouveler mes ordres, que je sais être partagés par ces quelques millions de Français qui ont désormais bien compris le rôle des médias dans ta propagande anti-France, et les nécessités pour notre peuple de restaurer sa Souveraineté pleine et entière :

1) Tu vas faire publier au journal officiel et par voie de presse, que les déclarations que tu as pu faire à M. Obama, n'engagent que toi, et certainement pas le Peuple Français. Tu vas aussi en profiter pour donner une leçon d'humilité au pantin de Washington en lui rappelant que la France est un pays libre et indépendant, dont la majesté ne pourra jamais être comparée à un avorton historique comme les U.S.A.

2) Tu vas signifier à M. Barroso que les négociations dans le cadre du Traité TAFTA sont interrompues définitivement et que la France va faire saisine de l'article 50 du Traité sur l'Union Européenne pour quitter cette institution.

3) Tu vas bien évidemment sortir aussi notre pays de l'OTAN

4) Du fait de ton incompétence et d'une certaine logique d’apaisement social, tu vas démissionner dans la foulée et organiser des élections libres et non faussées.

Comme d'habitude, je sais que tu ne répondras pas à ce courrier qui n'intéressera au mieux que les Renseignements Généraux à qui je formule toute ma colère citoyenne puisque vous laissez agir un tel félon au sein de nos institutions, par peur de perdre un emploi. Du travail, on peut en trouver ailleurs, mais la France n'existe pas ailleurs dans le Monde qu'en France, et il est temps de prendre vos responsabilités. Votre job n'est pas de défendre des fripouilles en col blanc qui trahissent constamment nos intérêts vitaux, mais bien de veiller à faire respecter les intérêts du Peuple Français qui vous paye pour cela. Cette attitude qui vise à laisser faire est tout simplement inacceptable pour des services hautement régaliens sensés avoir des connaissances minimales sur des notions constitutionnelles et pénales, encadrant les limites du pouvoir d'un Président en fonction.

Aussi, je vous appelle à tout faire pour évincer ce pseudo-Président qui démantèle notre pays et l'asservit à des puissances étrangères. L’État, c'est le monopole de la violence légitime selon Max Weber. Qui dispose des armes, dispose du pouvoir réel et non simplement politique ou institutionnel. Si je ne souhaite pas que la destitution du Président actuel prenne la forme d'un putsch, je ne peux que mettre en garde sur le fait que votre inertie risquera à terme de pousser au crime les Français qui ont compris la violence de ce gouvernement contre nos intérêts fondamentaux, et dont la colère sans cesse entretenue par les trahisons du larbin cité plus haut, pourrait trouver sa quintessence de façon brutale et surtout incontrôlable. La Résistance à l'Oppression est Légitime, y compris lorsqu'elle prend une forme létale, si notre Armée, notre Police, notre Justice et notre Presse Nationale, se font eux-même les larbins de l'oppresseur.

Votre devoir est de tout faire pour empêcher que la cocotte minute explose. Il n'y a qu'un moyen d'arriver à cela, il vous faut vous solidariser avec la dissidence politique du Peuple, et user de tous les outils institutionnels à votre disposition pour écarter du pouvoir ce Traitre qui est aux commandes, et dont le seul but est de déconstruire la France. L'intelligence avec une puissance étrangère n'est pas qu'une expression. C'est aussi un article de loi du Code Pénal. Tachez de ne pas l'oublier, car l'insurrection continue d'approcher...

Souverainement,

Sylvain Baron

vendredi 14 février 2014

Pourquoi l'U.P.R est une impasse politique ?

Parmi les sympathiques lecteurs qui suivent régulièrement mes publications, nombreux sont les partisans de l'Union Populaire Républicaine, parti politique fondé par François Asselineau, inspecteur général des finances ayant exercé à l'intelligence économique et diplômé de l'ENA et de HEC.

A priori, avec un tel CV, l'homme représente un certain sérieux lorsqu'il propose aux Français de sortir de l'Union Européenne et de l'OTAN de façon légaliste et sereine. Nous pourrons ajouter à sa défense qu'il propose une ligne politique plutôt intelligente, puisque la Charte de son parti politique témoigne d'une expresse volonté de ne pas cliver les Français sur des problèmes subalternes comme les questions de société ou les positionnements politiques gauche/droite qui divisent profondément la Nation.

Mais les éloges s'arrêteront là car il y'a matière à sérieuses critiques, et je tiens à préciser que c'est en tant qu'ancien militant de ce parti que je pense avoir l'autorité nécessaire pour témoigner sereinement à ce sujet.

Tout d'abord, il convient d'abolir un premier mensonge sur l'U.P.R de la part de son Président fondateur : L'U.P.R n'est pas un « mouvement » mais bien un parti politique. En effet, un mouvement politique s'il peut avoir des prétentions électorales pour arriver à ses fins, ne saurait s'en satisfaire. Un mouvement ne peut être l'émanation d'un seul homme tant dans son programme que dans sa dynamique, mais bien de toute une communauté de personnes s'activant à porter un message politique jusqu'à le faire aboutir PAR TOUS LES MOYENS POSSIBLES ! L'ensemble de cette communauté ne peut en aucun cas se fédérer comme dans un parti politique derrière une personnalité et un programme déjà écrit, mais au contraire dans une volonté commune de rédiger ce programme et faire en sorte que les idéaux aient plus d'importance que leurs messagers. Et puisque messagers « officiels » il doit y'avoir, ces derniers devront recevoir l'investiture de chaque personne contribuant à la dynamique du mouvement, et non par le fait du prince. A ce titre, proclamer que l'U.P.R est un « mouvement » est clairement un mensonge sémantique de la part de François Asselineau, puisque très peu d'adhérents à ce parti politique n'ont contribué à la rédaction de son programme, qui n'a d'ailleurs pas été soumis à l'approbation des militants.

Restons sur la question du programme et permettons au passage de dénoncer un autre mensonge de François Asselineau sur le caractère démocratique de son engagement. En effet, s'il est vrai que le programme politique de l'U.P.R a été rédigé essentiellement de la main de son Président à l'occasion des Présidentielles de 2012, rappelons que nous sommes aujourd'hui en 2014, que le nombre d'adhérents à l'U.P.R a plus que quadruplé depuis lors, et que nulle révision ou amélioration de celui-ci n'est actuellement soumis à l'assentiment des adhérents de ce parti politique. Rien n'empêche pourtant que ces derniers, tout en respectant la précieuse Charte de l'U.P.R puissent contribuer à faire valoir leurs idées et étoffer le premier texte de propositions économiques, sociales et écologiques leurs tenant à cœur. D'autant qu'il serait temps d'ouvrir les yeux sur la nature de ce programme qui en dehors des régulations commerciales et monétaires qu'il réinstaure de fait via la proposition phare de quitter l'U.E et l'euro, ne remet pourtant pas en cause les paradigmes profondément capitalistes qui régissent notre société. Or, s'il est vrai qu'il est très complexe de faire entendre aux Français que certains modèles économiques encore trop nouveaux (et bien mal défendus par la plupart de leurs défenseurs) comme la « décroissance » méritent une attention particulière, il n'en reste pas moins que ce serait faire offense à l'intelligence de ces derniers que de croire qu'ils ignorent des lois physiques simples nous rappelant que dans un monde fermé, l'utilisation exponentielle des matières premières ne peut qu’entraîner leur déclin à plus ou moins long terme. Et puisque j'ai souvent l'occasion de discuter avec des eurolucides de tous bords (y compris de l'U.P.R), je constate que l'essentiel d'entre eux sont non seulement bien informés des enjeux liés au déclin annoncé du pétrole dans un monde occidental qui reste focalisé sur des vieilleries Keynésiennes, libérales ou plus encore capitalistes, mais ils sont en plus excessivement inquiets que leurs propres représentants semblent ignorer ces difficultés qui peuvent surgir du jour au lendemain. Demandez par exemple à M. Asselineau ce qu'il se passera lorsque malgré les injections quotidiennes d'eau de mer (ce qui est en soi un très mauvais signe) dans le super champs pétrolier de Ghawar en Arabie Saoudite, la production de celui-ci chutera brusquement de moitié, voir totalement ? Est ce que la réponse de la France serait alors d'utiliser notre monnaie nationale restaurée pour construire des milliers de logements, ou l'urgence première serait de trouver un moyen de nourrir une population souffrant des difficultés de notre pays quant à importer à des prix acceptables un pétrole se raréfiant brusquement ? Bien sur, certains voudront rappeler que M. Asselineau propose un référendum sur les questions énergétiques. Mais au vu de l'Urgence, ne serait-il pas nécessaire d'avoir déjà un plan de bataille inscrit dans le programme s'agissant de la nécessité de décarboner notre économie ?

La vérité est qu'au delà du problème démocratique posé par l'U.E, la nécessité de reprendre les commandes de notre pays est d'ordre économique pour ne pas dire clairement alimentaire. Nous savons grâce à l'Agence Internationale à l’Énergie que nous avons déjà passé le PeakOil et que nous surfons actuellement sur un plateau de production qui ne durera qu'un temps. Tous les gens un peu éduqués sur les questions énergétiques SAVENT que c'est une véritable économie de guerre qu'il faudrait mettre en place, dont le maître mot serait la planification de tous les moyens technologiques, réglementaires et fiscaux pour réduire drastiquement et en urgence notre dépendance au pétrole. Et je suis certain que si comme au Mpep ou au PRCF, les partisans de l'U.P.R pouvaient contribuer à la rédaction du programme présidentiel futur, l'enjeu énergétique et alimentaire attenant serait clairement mis en avant. Par ailleurs, au-delà des questions programmatiques, je constate que les sympathisants de l'U.P.R n'ont pas voix au chapitre pour nommer leurs délégués départementaux et ne peuvent pas non plus accorder l'investiture à leurs représentants pour les mandats électoraux brigués par ce parti politique.

Si il est tout à fait légitime de considérer qu'il était naturel dans un premier temps que François Asselineau décide seul de ce qui faisait la dynamique et la nature intellectuelle du parti politique qu'il venait de fonder, avec plus de 4100 adhérents au moment de la rédaction de ce billet, l'argument ne tient plus quand on se prétend démocrate. A ce titre, François Asselineau agit bien en autocrate et cela n'est pas non plus bon signe lorsqu'on prétend gouverner un pays durant cinq longues années. L'horizontalité des décisions ne nuit en rien au Mpep, au P.O.I ou au P.R.C.F et aucun de ces partis politiques (ils ne sont pas des mouvements non plus), n'a rompu avec leurs grands principes clés s'agissant de la sortie des traités européens et de l'OTAN.

François Asselineau se défendrait certainement en rappelant que Charles de Gaulle avait dû aussi agir en dictateur lorsqu'il fut à la tête du Gouvernement Provisoire de la République Française à la fin de la Seconde Guerre Mondiale. Mais oserai-je rappeler qu'il ne gouverna que 6 mois avant de céder la place, et qu'il ne reviendra que lorsque le Gouvernement de René Coty, dépassé par l'insurrection Algérienne, le rappellera pour régler le problème. Charles de Gaulle ne prétendait pas gouverner lorsqu'il coordonna la Résistance Française avec Jean Moulin et le Général Giraud. Son unique objectif était de rendre la France aux Français, non de se forger un nom et une carrière politique. L'autre argument que tiendrait François Asselineau, serait qu'il faut conserver une certaine cohérence dans la direction de l'U.P.R et que sa notoriété naissante est la seule à même de faire grandir ce parti politique. Sauf que l'argument ne tient pas face à la puissance politique que peut prendre un réel mouvement qui ne serait contraint pas les problèmes d’ego de son chef. Plus encore peut-on faire valoir l'expérience, si l'on en juge les médiocres résultats médiatiques de l'U.P.R contrairement au tout petit Mpep qui parvient à faire entendre son Président Jacques Nikonoff sur France Info par exemple. Il faut savoir que tant à l'Inspection Générale des Finances qu'à l'intelligence économique, François Asselineau était réputé infréquentable du fait de son caractère. C'est ainsi une punition pour des hauts fonctionnaires que de travailler à ses côtés. Si naturellement, ce dernier se montre affable avec les journalistes, comprenez qu'il est en revanche très suffisant pour ne pas dire hautain vis à vis de ses militants les plus enthousiastes qui voudraient faire connaître l'U.P.R autrement que selon la "stratégie" de François Asselineau.

Enfin, pour en finir avec les vues démocratiques de François Asselineau, je tiens à évoquer une discussion que j’eus avec lui à Bordeaux lorsqu'à l'époque de mon militantisme, j'organisais une conférence pour lui. Alors que nous étions attablés dans un restaurant, je lui posais la question suivante :

Beaucoup de gens évoquent la nécessité d'organiser une Constituante. Je connais votre avis sur la question, mais si nous devions reprendre les commandes avec les institutions de la cinquième République réformées dans le bon sens, combien de temps après l'assainissement diplomatique et économique faudrait-il pour qu'une telle constituante puisse être organisée sereinement ?

François Asselineau me répondit qu'il fallait compter deux à trois années environ pour que nous puissions être en mesure d'organiser cela sereinement.

Si j'évoque cette discussion, ce n'est pas pour dédouaner la logique de François Asselineau s'agissant de la nécessité d'agir avec les moyens donnés par notre Constitution actuelle dans une phase historique complexe, où un Président devra gouverner avec toute son autorité. C'est simplement pour faire savoir que le choix de pérenniser les institutions de la cinquième République, quand bien même profondément améliorées par une série de référendums, n'appartient qu'à François Asselineau. Pourtant rien n'empêcherait ce dernier s'il était hypothétiquement élu Président, d'organiser une Constituante afin de satisfaire les aspirations très nombreuses en ce sens de la part des résistants politiques de tous bords au Système actuel. D'ailleurs, certains se rappelleront du profond mépris qu'avait affiché François Asselineau à Etienne Chouard lorsque celui-ci fut invité à une table ronde de l'U.P.R, lors de l'université d'automne de 2012. Sur les questions profondément philosophiques s'agissant de la nature de la Démocratie, François Asselineau est particulièrement mal à l'aise car d'une part je le pense convaincu (à juste titre) que la France nécessite un exécutif puissant de part sa longue histoire centralisatrice, mais aussi par ce que la Démocratie réelle, surtout si elle était réclamée au sein de son propre parti politique, pourrait finir par le mettre en difficulté s'agissant de la Présidence de l'U.P.R. D'ailleurs, il n'est pas étonnant que l'association qu'est l'U.P.R malgré ses statuts lui imposant qu'un congrès décide à qui confier la Présidence périodiquement, n'ait jusque là jamais organisé à ma connaissance qu'un seul congrès (si l'on tient compte de la présentation du programme le 3 décembre 2011). Et si l'on considère toutes les universités, elles ne peuvent avoir réuni toutes les délégations départementales et je n'ai pas entendu un seul écho comme quoi la Présidence avait été renouvelée par le congrès, comme cela doit être le cas tous les trois ans. Il n'y a d'ailleurs pas eu de propositions d'autres présidentiables de la part des militants et délégués qui en ont pourtant tout à fait le droit.

Sachez donc chers militants U.P.R, que vous soutenez un autocrate carriériste, dont l'ambition est d'abord de graver son nom dans l'Histoire de France car la réalité sur François Asselineau est qu'il ne cherche pas spécialement à libérer notre pays. Du moins, cette nécessité n'est pour lui que le moyen de forger sa propre légende, non un idéal dont il se moquerait de savoir quelle entité en récolterait les lauriers pourvu que cela soit fait. François Asselineau court après sa propre gloire et n'agit pas en homme désintéressé, qu'on se le dise. N'est pourtant pas Charles de Gaulle qui veut, ce qui m'amène au dernier volet de mon analyse.

Supposons que l'âme de Charles de Gaulle se soit réincarnée aujourd'hui dans la peau d'une femme ou d'un homme, et que fidèle à elle-même, son unique quête serait de libérer la France non pour satisfaire son ego, mais simplement par ce que la nécessité l'exige. Comment notre Charles de Gaulle analyserait la situation et la réponse à lui donner ?

En premier lieu, elle constaterait que la menace principale qui pèse sur la vie des Français serait celle de la déplétion annoncée des énergies fossiles et une politique agricole qui va à contresens de l'indépendance alimentaire de la Nation. Ce Charles de Gaulle qui serait aussi éduqué politiquement et économiquement que l'ancien, saurait qu'une réponse structurelle de grande ampleur de la France à cette menace nécessiterait à minima 5 à 10 années de réformes économiques et agricoles majeures pour espérer garantir la distribution de la production agricole nationale à tous les Français, même en cas de pénurie totale de pétrole. Son soucis premier serait donc de lutter contre la montre, non de briguer un mandat électoral qui présuppose un attentisme parfaitement suicidaire. A ce titre, la question de la récupération de notre indépendance nationale ne serait que le moyen de faciliter ces réformes nécessaires, non une simple conviction idéologique s'agissant de la nature malsaine de la mondialisation que nous connaissons tous. Aussi, notre Charles de Gaulle de 2014 chercherait à organiser la Résistance non sur une considération purement politique (et donc électorale), mais bien dans une dimension insurrectionnelle en proportion des moyens légaux possibles à utiliser pour tous les résistants. Et croyez moi, ils sont nombreux !

A contrario, comme je l'ai indiqué plus haut, François Asselineau lui ne poursuit que sa propre gloire et ne cherche pas à doter ses partisans (qui feraient pourtant d'excellents résistants) des outils juridiques, financiers et techniques permettant d'accélérer le processus insurrectionnel.

La caisse de l'U.P.R au moment où Erick Mary (ancien délégué national au militantisme) fut évincé de ce parti politique, était abondée de plus de 100.000 € selon les dires de ce dernier lorsque je l'avais interrogé à ce sujet. François Asselineau lui-même dispose d'un salaire qui avec ses indemnité est vraissemblablement supérieur à 10.000 € ce qui pour la plupart des résistants réellement motivés, suffirait à satisfaire plus que largement leurs nécessités militantes.

Cet argent épargné en vue d'être dilapidé dans la campagne électorale de l'U.P.R serait pourtant investi de façon bien plus efficace si il était réparti au niveau de chaque délégation et dans des outils clés de la Résistance. Pour commencer, il est une urgence d'informer le plus grand nombre de Français en se moquant des difficultés médiatiques actuelles, ce qui nécessite le financement d'un journal papier à créer et distribuer à la population gratuitement ou presque. Mieux qu'un banal tract que l'on jette dans la première poubelle venue, un journal a une dimension qualitative par la richesse de son contenu qui a permis par exemple à Jacques Cheminade de se faire connaître des maires malgré l'omerta médiatique à son encontre, et ainsi obtenir les 500 parrainages nécessaires à sa candidature pour la Présidentielle 2012. Un journal tiré à 10.000 exemplaires coûte moins de 3000 € en fonction de sa pagination, ce qui représente tout au plus 3 % des fonds de l'U.P.R, qui pourraient largement être amortis par les flambées d'adhésions permises par cet outil de réinformation du grand public.

Une autre partie des fonds pourrait être utilisée dans l'indemnisation d'un avocat (si l'U.P.R ne sait pas en trouver un qui puisse agir bénévolement parmi ses membres) pour attaquer tous les responsables gouvernementaux trahissant manifestement la Nation. Et sur ce terrain, on peut considérer que l'affaire Snowden, et en particulier l'interdiction de survol de l'avion d'Evo Morales sur notre territoire ou encore le Traité TAFTA en cours de négociation relève bien de l'article 411-5 du Code Pénal sur l'intelligence avec une puissance étrangère. J'ai d'ailleurs souvenir d'une publication de François Asselineau sur cet article du Code Pénal qu'il connait bien. Étrangement, celui-ci n'a ni engagé les moyens de l'U.P.R pour mettre en branle la machinerie judiciaire, ni même appelé ses partisans à écrire au Procureur de la République de Paris et globalement à tous les Magistrats de France, avec une lettre de dénonciation qu'il aurait pris soin de rédiger. Pourtant, la force de l'U.P.R, c'est bien ses 4000 adhérents et au moins dix fois plus de sympathisants qui pourraient spammer les institutions judiciaires de courrier physique, pour générer une ouverture d'enquête et un intérêt médiatique à cette forme de résistance à l'oppression parfaitement légaliste. En outre, c'est sans nul doute le meilleur levier pour mettre en difficulté François Hollande et l'amener sur le terrain glissant de la destitution ou à minima de la démission. Mais François Asselineau n'est pas la réincarnation de Charles de Gaulle et ne cherche pas à utiliser les moyens humains et financiers de l'U.P.R pour rendre au peuple son pays.

Autre appel que ne fait pas François Asselineau à ses militants : celui d'inscrire sur chaque billet de banque le mot « FRANC », afin de jouer de la viralité d'un message colporté sur la monnaie fiduciaire, qui rappelons-le a pour principal avantage le fait de circuler rapidement de mains en mains. Bien qu'illégale, j'ai déjà démontré dans une conférence ainsi que dans un article à ce sujet, que cette action n'entraînerait aucune poursuite des autorités. C'est un moyen extrêmement efficace pour redonner aux Français, le sentiment d'avoir un contrôle sur leurs institutions, à commencer par leur monnaie.

De la même façon, François Asselineau pourrait tout à fait proposer à ses militants de lui communiquer leurs meilleures lettres adressées à différentes institutions comme des ministères, la présidence de la République ou encore les médias, afin d'appeler ces mêmes militants à spammer ces institutions à des dates concertées, d'un courrier commun qu'il suffirait de télécharger et imprimer. Tout cela est gratuit et ne nécessite donc pas de puiser dans la caisse. C'est pourtant efficace d'agir ainsi, puisqu'il faut s'imaginer des dizaines de sacs postauxenvahir les bureaux des institutions de courriers appelant notre Gouvernement à rendre aux Français leur Souveraineté pleine et entière, ou aux médias à produire un journalisme de qualité sur ces questions.

Mais François Asselineau n'a strictement rien d'un Charles de Gaulle encore une fois. Il prêche l'immobilisme et l'organise par défaut en ne décentralisant pas une partie des fonds de l'U.P.R pour faciliter le militantisme, autant qu'il se refuse à se montrer subversif ou appeler ses sympathisants à résister concrètement.

En vérité, de Charles de Gaulle, nous en disposons de quelques dizaines, voir quelques centaines tout au plus en France. Ces derniers ne jouissent d'aucune notoriété mais son profondément activistes. Leur invisibilité médiatique ou politique les empêche de rendre leur propre Résistance plus collective et efficace car ils ne sont tout simplement pas entendus. Pourtant, ils sont la réelle clé de la libération nationale. Mais ne comptez pas sur eux pour faire une carrière politique, c'est à ce jour le cadet de leurs soucis. Ils se contentent de lutter à la mesure de leurs faibles moyens. Contrairement aux années 40, ils ne sont pour la plupart d'entre eux aucunement des officiers de l'Armée de terre, ne disposent d'aucun soutien étranger ou médiatique et n'ont donc réellement aucune autorité à faire valoir sur les Français. Ils sont seuls et ont besoin de votre fraternité et votre courage pour vaincre l'ennemi.

Je terminerais cette longue analyse sur l'U.P.R et plus précisément sur François Asselineau sur une décharge à son égard. Je ne nourris en effet strictement aucune hostilité personnelle vis à vis de cet homme, quand bien même je n'apprécie guère son caractère. Je lui reconnais un bon talent de pédagogue et une certaine ténacité à l'ouvrage. Il ferait en outre un excellent ministre des affaires étrangères tant il a à cœur (et j'en suis convaincu) de défendre les intérêts bien compris de la France dans son œuvre politique. Et personne ne peut remettre en question ses compétences utiles à ce sujet.

Si pour des raisons de personnalité, je ne pense pas qu'il soit l'incarnation d'un libérateur pour la France, je considère qu'il mérite entièrement sa place dans l'Histoire comme l'un de ceux qui auront contribué à éveiller la population, et peut-être plus tard à l'aider concrètement à s'émanciper du joug de l'U.E et des U.S.A dans le cadre d'un mandat politique qui lui serait confié.

Je souhaitais juste faire comprendre à tous ceux qui me répètent en perroquet que l'U.P.R est la meilleure solution aux problèmes de la France, que ce parti politique est totalement forgé à la propre gloire de François Asselineau, et qu'à ce titre, la dynamique de ce parti politique ne répond en rien au sauvetage en urgence de la France. Certes, sa croissance est exponentielle mais bien trop longue et bancale du fait des contraintes extérieures qui pèsent sur le système politique Français. À ce titre, il est à considérer qu'au moment de son émergence réelle, les problèmes de la France seront d'une nature toute autre que ceux d'aujourd'hui. Son programme politique sera alors rendu obsolète, car ne répondant plus à des enjeux d'urgence alimentaire et énergétique attendus pour les dix à quinze années à venir, et cela dans une vision largement optimiste des choses.

Voila pourquoi malgré cette longue critique de l'U.P.R rédigée ici, je n'appelle aucun des partisans de ce parti politique à abandonner la voie politique qu'ils ont choisi, mais de prendre en considération les profonds handicaps de ce parti politique et considérer que la véritable résistance dont ils peuvent faire preuve se situe ailleurs, et doit être considérée avec un sentiment d'urgence réelle.

En espérant que mon billet sera analysé pour ce qu'il est réellement, je vous adresse à tous mes amitiés résistantes.


Sylvain Baron



lundi 10 février 2014

Enfin l'éveil au Front de Gauche ?

Lorsque l'Abbé Sieyes publie "Qu'est-ce que le Tiers-Etat" en janvier 1789, il n'imagine sans doute pas que son texte sera celui qui inspirera le plus la Révolution Française. Les grands principes directeurs de sa pensée sont alors de considérer que le Tiers-Etat forme la Nation, puisqu'il représente l'essentiel de la population. Nation dont il va aussi définir l'entité politique qu'elle représente et en quoi elle doit être libre de déterminer les droits et les lois qui favoriseront son bien-être, en dépit des puissances d'argent.

Bien que Robespierre le détestera, et que chaque clan politique finira avec le temps par se réclamer de sa pensée, on peut dire qu'il invente la Gauche Française puisqu'il défendra l'idée qu'il revient au Peuple de gouverner. La Nation est ainsi clairement un des grands mythes fondateurs de la Gauche. La droite ne finira par l'accepter que lorsqu'elle cessera de défendre le principe de Monarchie pour socle institutionnel.

Plus de deux siècles ont passé, et aujourd'hui, force est de constater que la Gauche Française est très loin de ses mythes fondateurs, et même de la pensée de ses plus illustres représentants comme Jean Jaurès qui expliquait à juste titre "qu'un peu d'internationalisme éloigne de la patrie, beaucoup y ramène".

L'Union Européenne est plus que "beaucoup d'internationalisme" puisque cette institution aujourd'hui défendue bec et ongle par la gauche, piétine pourtant son principe fondateur qui est de laisser les Nations déterminer elles-même leur politique intérieure, cela afin de tendre vers le progrès social. Il faut dire que même les communistes les plus sérieux le comprennent parfaitement, bien qu'on leur attribue la pensée internationaliste. Cuba, la Chine, la Corée du Nord sont peut être critiquables sur de nombreux aspects, mais pas sur leur volonté de détruire leurs propres pays sous le joug d'un internationalisme mal compris. Ainsi, si les dirigeants de gauche dans leur doctrine "Anti-France" entendent par internationalisme le mot "Supra-Nationalisme", les citoyens de gauche les plus éduqués, savent que l'internationalisme véritable commence par l'exemplarité en son propre pays sur le progrès social et démocratique, et la façon de considérer les échanges commerciaux avec les autres Nations, en fonction d'une certaine réciprocité, ou d'avancées sociales et environnementales à promouvoir comme l'encourageait la Charte de la Havane.

Ce qui signifie qu'être de Gauche aujourd'hui doit mener à pourfendre les institutions profondément capitalistes que sont l'Union Européenne, le FMI, la Banque Mondiale et l'OMC, jusqu'à souhaiter leur démantèlement. Les peuples n'ont aucunement besoin de ces entités pour faciliter leur diplomatie et leurs relations commerciales les plus harmonieuses que possibles. Ils n'ont besoin que de l'intelligence de leurs diplomates et de la puissance sociale des Nations pour encourager la voie du progrès dans ces partenariats à tisser.

Dans l'horizon médiatico-politique actuel, on ne pouvait donc que se désoler d'un discours clairement européïste de la part du Front de Gauche, tant par la pute du Parti Solférinien qu'est Pierre Laurent (et je pèse mes mots), que par le grand tribun qu'est Jean-Luc Mélenchon qui n'assume pas ce qu'il sait profondément : Il est temps de sortir de l'Union Européenne.

Cependant, louons le P.O.I, le P.R.C.F et le Mpep d'avoir insufflé dans les rangs du Front de Gauche un débat qui semblait censuré par la simple association d'idée médiatique tendant à faire croire que la restauration du Franc (et tout ce que cela signifie en arrière fond) serait le point de vue unique du Front National. Jean-Luc Mélenchon sait pertinemment à travers toutes une série de penseurs et économistes de gauche que sont Jacques Sapir, Jacques Généreux ou Frédéric Lordon et dernièrement Aurélien Bernier, qu'il faut en finir avec l'Union Européenne et que si Traité Européen il doit y'a avoir, cela ne peut se faire au mépris de la Liberté des peuples à disposer d'eux-mêmes, et des réalités économiques et monétaires propres à chaque Nation.

Fort de cette dissidence de pensée qui par capillarité, ne pouvait que faire son chemin au sein du Front de Gauche, des partisans de ce mouvement viennent de créer "un réservoir à idées" (je déteste les anglicismes) nommé "la Gauche d'opposition".

Son constat est simple et sans appel : C'est entretenir les défaites électorales, particulièrement au profit du Front National que de ne pas clarifier la position du Front de Gauche sur la dénonciation des traités européens et de l'euro. Ce mouvement souhaite donc soutenir les positions claires des penseurs et économistes cités plus haut, afin visiblement que le Front de Gauche fasse sa propre révolution idéologique, à même de le porter au pouvoir.

Evidemment, il est nécessaire de garder un œil critique sur ce qui pourrait cependant devenir le séisme politique majeur de notre pays si une certaine constance est maintenue dans ce mouvement.

D'abord, stratégiquement et cela à court terme, on ne peut éluder le fait que les dirigeants du Front de Gauche savent que les élections européennes auront deux grands gagnants : l’abstention et le Front National. Abstention à laquelle j'appelle pour ma part, mais qui ne profitera en tout cas pas aux députés européens que souhaiteraient placer le Front de Gauche. 

La seconde dimension stratégique s'inscrit en fonction des élections présidentielles de 2017, où il est vraisemblable que le Parti Solférinien sera balayé par la colère des Français, ce qui ne signifie pas pour autant que cela sera au profit de l'UMP dont le vide idéologique et le déclin démographique de ses partisans (majoritairement âgés) achève de tuer ce parti de fripouilles.

Il est donc plus que probable que le Front National profitera de cette situation politique en 2017 pour atteindre le second tour, mais aussi le Front de Gauche. La logique voudrait que les eurobéats de l'UMP, du Centre et du PS seront prêts à se fédérer pour être au second tour et laisser une chance à leur projet de démantèlement de la France de survivre, cela sous le mensonge du "rassemblement républicain".

Dans les deux cas de figure, le Front de Gauche n'aura pas d'autre choix que de tirer son épingle du jeu en tirant un trait à son propre européïsme, aussi alternatif qu'il puisse être, car comme l'expliquent parfaitement nos amis de "la Gauche d'opposition" dans leur texte fondateur :

"Nous ne pourrons pas changer l’Europe de l’intérieur. Comme l’ancien régime n’était pas réformable en 1789. Les traités sont devenus des lois fondamentales intouchables au service du marché. Le traité de Lisbonne nécessite l’unanimité de 28 pays ne serait ce que pour le plus simple amendement. Or ce n’est pas mentir que de dire qu’un gouvernement du Front de Gauche ne réussira pas à convaincre l’ensemble des pays européens. Ainsi, de facto, vouloir modifier l’Union européenne signifie tout simplement la quitter".

Lorsque j'ai relayé sur Facebook le lien vers le site de ce mouvement interne au Front de Gauche, les critiques ont vite fusé sur l'aspect râtelier de cette officine qui devrait convaincre les eurolucides de se joindre aux eurobéats du Front de Gauche, pour ensuite donner nos voix au PS. Il est probable effectivement que Jean-Luc Mélenchon et Pierre Laurent y voient cette possibilité, mais les eurolucides qu'ils viennent du Front de Gauche ou d'ailleurs ne pourraient en aucun cas tomber dans ce piège, tant l'analyse économique et démocratique qui est la leur, ne souffre d'aucune concession politique à ce sujet.

A ce titre, je pense que cette critique quand bien même justifiée par l'expérience à travers l'appel à voter "contre Sarkozy" donc "pour Hollande" de Mélenchon en 2012 ou encore les alliances avec le PS pour les municipales du PCF actuel, ne pourrait pas marcher. Car nous sommes maîtres de nos votes, et totalement certains de nos convictions.

Je pense pour ma part qu'il convient de soutenir ce mouvement au sein du Front de Gauche et lui donner autant de poids que possible pour faire basculer le Front de Gauche du bon côté de la résistance.

Cependant, je garde en tête deux critiques fondamentales qu'il me parait nécessaire de formuler :

1) En continuant de positionner le curseur de la réflexion économique et institutionnelle qu'il convient d'avoir s'agissant du devenir de l'Union Européenne sous le prisme de "La Gauche", on oppose encore les Français en fonction de ce qu'ils perçoivent de leur opinion politique personnelle, et quel nom ils lui donnent. Bien des gens qui se disent de droite s'avèrent finalement des gauchistes qui s'ignorent, de la même façon que nombre de gens qui se revendiquent de gauche, sont les plus fervents défenseurs du capitalisme le plus dérégulé et d'un fascisme d’État sans le savoir. A ce titre, je considère que "la Gauche d'opposition" devrait à tout prix cesser d'entretenir le piège de la division entre les Français par un curseur qui n'a strictement aucune importance dans le fait de faire accepter à la Nation entière, la nécessité absolue de sortir de l'U.E, l'euro et j'ajouterais l'OTAN.

2) Si évidemment les sympathisants des partis politiques comptent sur les élections pour changer une donne économique et institutionnelle, je rappelle pour ma part que les urgences sont telles aujourd'hui (fin du pétrole, finance prédatrice, fascisme européen rampant, guerres au moyen-orient, etc) que nous ne devons pas attendre 2017 et espérer un séisme électoral pour sortir de l'U.E et l'euro. On a jamais vu un peuple faire la Révolution dans les urnes - en tout cas pas en France - et proposer une solution d'attentisme électoral alors que les menaces qui pèsent ou agissent déjà, sont d'une exceptionnelle gravité. Jamais notre civilisation n'a eu à relever autant de défis en un laps de temps si court, et lorsque j'entends un partisan me suggérer d'attendre une date lointaine pour voter dans l'espoir hypothétique que ce vote bouleversera la donne, je ne peux m'empêcher d'avoir envie de le secouer et le parachuter dans un pays en guerre pour lui faire comprendre, ce que cela signifie d'attendre.

En cela, je pense que tous les eurolucides qu'ils soient au Front de Gauche ou ailleurs, doivent se réveiller et appeler à l'insurrection de toutes les façons possibles. 

Une fois ces critiques posées, je me réjouis malgré tout de l'émergence de mouvement eurolucide au sein du Front de Gauche, et prédit qu'il signe définitivement la mort de l'Union Européenne, car il va enfin valider médiatiquement que sortir de l'euro ne peut en rien être qualifié de position de droite ou de gauche.

J'appelle ses fondateurs à ne surtout pas jouer avec les mots pour laisser des doutes, et chérir du plus profond de leur cœur, le mot FRANC, symbole politique ultime de notre Souveraineté à restaurer

Sylvain Baron

jeudi 6 février 2014

Si tu es eurolucide, tu es d'extrême droite selon la propagande du Siècle

Au Club du Siècle, on sait se concerter pour faire propagande commune. Ainsi, Pierre Moscovici et Jean-Marie Colombani, tous deux éminences du très sélect club versé dans l'anti-France, ont trouvé une opportunité d'associer les Français eurolucides (c'est à dire en faveur du démantèlement de l'U.E et la restauration d'un nouveau Franc) à l'extrême droite.

Pierre Moscovici dans un débat qui l'opposait à Marine Le Pen, s'en est ainsi pris à Jacques Sapir lorsque son nom fut évoqué par son interlocutrice qui souhaitait faire référence à ses travaux, et de se demander si ce brillant économiste eurolucide était d'extrême droite.

Jean-Marie Colombani, dans une médiocre tribune dans le journal Américain "Slate" dont il administre la succursale Française, a pour sa part associé les opposants aux diverses réformes sur le genre, la famille et l'identité sexuelle du Parti Sociétaliste aux eurolucides, alors que ces deux sujets sont totalement différents et que la nécessité de restaurer notre Souveraineté Nationale pleine et entière, fédère dans tous les milieux socio-politiques.

Je me suis donc amusé à reprendre cette dernière tribune pour en changer certains termes et proposer ainsi une réponse du berger à la bergère. En bonne chienne de garde, elle guide ses moutons, et pour ma part, en bon mouton tricolore, j'invite le maximum de Français à sortir du troupeau et éviter ainsi de terminer à l'abattoir :

Des centaines de politiciens
et médiacrates on manifesté sur les grandes chaines de télévision pour encenser le démantèlement de la République par le gouvernement Français ; et le lendemain, les mêmes médiacrates toujours aussi peux nombreux sont encore dans nos postes de télévision pour encenser le libre échange, le capitalisme, les guerres néo-coloniales ou encore la corruption qui menace le pays… 

La France et le reste de l'U.E font fronts commun. Le point commun étant sans doute l’influence du Lobby Américain : influence qu’il exerce à Bruxelles sur la Commission Européenne qui lui est proche et à Paris sur les fripouilles qui font la propagande pour ses intérêts. Mais tandis que l'Union Européenne impose son Diktat à l'abri des regards sans troubles majeurs, tout se passe comme si, en France, les forces étaient à l’œuvre pour que ces troubles adviennent.
Le signe d’alerte s’est produit il y a quelques années lorsque les chiens de garde et le gouvernement côte à côte à Paris, ont pris fait et cause pour toute une série de groupes extrémistes rassemblés par des slogans ouvertement anti-Républicains. Comme s’il avait fallu une preuve, à ceux qui ne voulaient pas le croire, de la dangerosité, ici du "philosophe polémiste" Bernard Henry Levy ou bien là du retour en force d’auteurs qui sont des propagandistes de la haine. 

Il y a en France de multiples facteurs qui peuvent expliquer la dangerosité de tels mouvements. Le contexte est celui d’une caste politique haïssant la France et dont l’idéologie dominante est désormais le genre et l'européïsme. Une micro-France du rejet de la France elle-même – aussi bien le laïc que le croyant, l'homosexuel ou l'hétérosexuel – est en train de s’affirmer. C’est la France du démantèlement de la République et de la dictature de l'euro. Cette France-là a toujours existé. Elle a toujours été minoritaire (sauf pendant le régime de Vichy). Mais elle trouve depuis quarante ans, grâce au pognon de Lagardère, Dassault, Bouygues, Goldman Sachs, etc, toujours plus de canaux d’expression.

De son côté, l’opposition fondamentalement républicaine, celle qui a régné pendant dix ans et a quitté le pouvoir depuis cinquante-cinq ans, hésite encore à croire en elle-même. Elle campe, depuis l’élection de François Hollande, sur un rejet radical allant jusqu’à expliquer, par les voix de tout un peuple, que ce président a été élu «par les médias». Pour une écrasante majorité de nos concitoyens, François Hollande est toujours illégitime et devrait donc être destitué de ses fonctions..

Il est vrai que cette radicalité a été alimentée par le pouvoir lui-même. Au-delà des maladresses, de l’amateurisme de l'entièreté du gouvernement, le mécontentement français trouve sa source dans la colère provoquée par l'atlantisme béat subi par le pays. Au nom de deux mots d’ordre : d’abord, détruire la Nation. C’est chose presque faite, mais cela a encouragé la Résistance à s'organiser. Ensuite, la corruption : et tout le monde, notamment le cœur de la classe politico-médiatique, a été touché.

Et lorsque le président maintient son cap, annonce que l’effort portera désormais sur l'institution des euro-régions, avec les encouragements de Bruxelles, la Résistance Républicaine, au lieu d’en prendre acte, continue de considérer qu'une élection sera porteuse de révolution. Le dernier exemple en date est particulièrement probant : à partir de faits parfaitement documentés sur le redécoupage de l'U.E en de multiples micro-Etats régionaux, des flambées de cris d'orfraie ont résonné sur les réseaux sociaux, sans que cela génère une seule réaction populaire réelle.

Le seul remède serait que les républicains de tout bord prennent conscience du danger et s’accordent, fut-ce implicitement, sur l’essentiel.