mardi 29 mars 2016

Lettre ouverte à l'ami éternel d'Israël

Mon cher Vallsounet,

Nous apprenons via le site « oumma.com », que le jeune Palestinien, Yusri al-Sharif, ayant été froidement abattu par un soldat de Tsahal alors qu'il gisait au sol après avoir été blessé par balle, doit son élimination brutale à un franco-israélien répondant au nom d'Elor Azria.


Comme nous connaissons tous ton attachement à Israël au point de fréquenter avec assiduité les somptueux dîners du CRIF (apparemment payés avec nos impôts), je pense que tu auras des étoiles dans les yeux à la lecture de l'article 301 du Code Pénal israélien disposant que :

Une personne qui en a tué une autre, est réputée l'avoir tué avec préméditation, si elle a résolu de la tuer et l'a tué de sang-froid sans aucune provocation immédiatement avant l'acte, dans des circonstances dans lesquelles elle était capable de penser et de comprendre le résultat de ses actions, et après s'être préparée à la tuer ou après avoir préparé l'instrument entraînant la mort de la personne.



Si l'on devait admettre que résider dans un territoire occupé militairement par une puissance étrangère peut conduire les victimes de cette occupation à des actes de résistance leur accréditant le statut de combattant au sens de l'article 13 de la première Convention de Genève, tu n'ignores pas que le même texte dans ses articles 14 et 15, impose que tout combattant blessé soit fait prisonnier et soit en droit de recevoir les soins nécessaires à sa survie.

Si plus prosaïquement, nous devions conclure que les agressions au couteau commises par ce jeune homme tombé sous les balles de Tsahal, représente un acte de folie du fait des années de guerre et d'humiliation subit par le peuple palestinien, alors nous sommes face à un civil qui ne représentait plus aucun danger pour les forces en présence et méritait d'être secouru avant d'être fait prisonnier et jugé pour ses actes.

Peu importe donc par quel angle nous souhaitons observer les faits, absolument rien ne justifiait qu'un homme à terre, blessé et rendu incapable de résister à son arrestation, soit abattu froidement par le militaire en question. A tel point d'ailleurs que Tsahal a reconnu que le soldat Elor Azria avait bien commis un crime, a engagé des poursuites contre lui et que la Justice israélienne l'a fait incarcérer.

Évidemment, pour un seul crime de sang froid commis par des militaires israéliens indignant la communauté internationale, des dizaines restent plus inaperçus quand bien même leur horreur et les preuves matérielles ne manquent pas. Tsahal se devait de lisser son image en engageant des poursuites contre ce soldat. Ce qui m'amène à l'objet de mon courrier, mon petit dictateur en sucre :

Tu as soutenu pendant des mois, un projet de loi constitutionnelle visant à déchoir de leur nationalité Française, les bi-nationaux se rendant coupables d'un crime contre la France. Tu vas être étonné, mais j'étais tout à fait d'accord avec toi, quoi que nous soyons tous deux conscients qu'il s'agissait plus d'un exercice de communication visant à occuper les médias, qu'une nécessité législative puisque nous disposons déjà de l'arsenal juridique pour arriver aux mêmes fins. Pour rappel :



Article 23-7 du Code Civil :


« Le Français qui se comporte en fait comme le national d’un pays étranger peut, s’il a la nationalité de ce pays, être déclaré, par décret après avis conforme du Conseil d’Etat, avoir perdu la qualité de Français. »

A ce titre, puisque ton projet de loi visait spécifiquement les terroristes que vous soutenez financièrement et politiquement en Syrie et en Libye via vos grands copains turques, qataris et saoudiens, mais que vous décriez lorsqu'ils viennent frapper en France une fois aguerris avec des armes pourtant bien françaises (faut-il te rappeler certaines livraisons opérées par nos services ?) ; je comprendrais parfaitement que des criminels bi-nationaux pas assez arabes de faciès, ne puissent cadrer avec ta politique de communication visant à créer un climat anxiogène et particulièrement islamophobe en France. Mais bon, quelque part, il me semblerait tout de même pas inutile d'en revenir aux termes de la loi, telle que déjà existante :

Nous avons ici un franco-israélien qui « se comporte en fait comme le national d’un pays étranger » (sauf si s'engager dans l'armée d'une puissance étrangère n'est pas suffisant pour ôter tout doute sur la question), disposant de « la nationalité de ce pays » et qui, vêtu d'un uniforme militaire israélien avec une carte d'identité française dans la poche, salit l'honneur de la France en abattant froidement un homme.

Je crois mon petit Vallsounet que tu vas pouvoir le chier ton décret de déchéance de nationalité !

D'ailleurs, au regard du droit, Elor Azria est un soldat israélien qui se soumet à la loi israélienne sans renier sa légitimité. Il a choisi sa patrie, la défend avec les valeurs propres à l'extrême droite israélienne que tu affectionnes tant, et nul doute qu'en cas de guerre entre Israël et la France, ce ne serait pas dans l'armée française qu'il s'enrôlerait.

Bref, entre deux rails de coke te faisant trembler de tout ton corps à l'assemblée nationale ou valant ta bouffonne excitation à l'annonce d'un résultat sportif dans une station de radio où tu viens mener ta propagande dictatoriale, peut-être voudras-tu prendre tes responsabilités de chef de l'exécutif, et nous le pondre ce décret ?

Sauf à considérer que cela indispose tes amis du CRIF, ce que je comprendrais tout à fait, après tout, nous ne sommes plus qu'une vulgaire colonie américano-israélienne sous ton mandat.

Avec mon éternel mépris, et la promesse qu'un jour tu seras jugé pour tes crimes,


Sylvain Baron


Vous pouvez soutenir la pétition visant à déchoir de la nationalité française Elor Azria en cliquant sur le lien ci-après :