mercredi 6 avril 2016

La Liberté d'expression, c'est la liberté d'être con !

Je dispose d'une page facebook. Lorsque je diffuse une publication quelconque, s'en suit très souvent un certain nombre de commentaires de la part de ceux qui me font l'honneur d'être attentifs de près ou de loin à mes travaux. Ces commentaires ont pour émetteurs des individus très différents, avec pour chacun d'entre eux une histoire, un parcours intellectuel personnel et des valeurs qui leur sont propres. Il arrive parfois que des commentateurs expriment des opinions excessivement radicales, voire littéralement ignobles sur certains sujets. D'autres, manifestement opposés à mes idéaux (si tenté qu'ils aient fait l'effort de lire mes publications), n'hésitent pas à me calomnier ou sombrer dans la diffamation à mon égard. Et pourtant, n'en déplaise à ceux que cela dérange, je ne censure jamais personne...

Pour être parfaitement honnête, je me souviens avoir une fois en cinq années, succombé à cette tentation. L'individu en question tenait des propos particulièrement haineux à l'égard d'une certaine communauté avec une fréquence telle, que mon irritation finit alors par prendre le dessus. En dehors de cette incartade à mes propres considérations éthiques sur la question, je suis parvenu jusque là à respecter la discipline que je m'impose s'agissant de la modération de la micro-agora populaire qu'est devenue ma propre page facebook. Etant l'unique administrateur de celle-ci, mon pouvoir de censure est pourtant total et j'ai toute Liberté d’annihiler ce qui pourrait heurter mes valeurs à chaque instant. Mais je m'y refuse car je reconnais nourrir une foi aveugle sur le fait que du respect strict de la Liberté d'expression, découle la possibilité que des Français aux opinions et aux valeurs morales très différentes, se parlent enfin.

De la même façon, me mettant moi-même dans la position très inconfortable de "leader d'opinion" je considère qu'être exposé aux critiques les plus dures est un devoir moral absolu. Qu'elles soient justifiées ou non, subtiles ou au contraire profondément simplistes, l'opinion contraire à la mienne est la garantie pour le lecteur intéressé à mes propres idées, que j'admette qu'il soit probable que je puisse faire fausse route. Si une personne souhaite juger de la pertinence de mes idées, alors faut-il qu'elle puisse lire et entendre d'emblée mes contradicteurs, car ils offrent chacun à leur façon des pistes de réflexion pour mesurer les limites et les failles éventuelles des opinions que j'exprime. C'est d'ailleurs pour moi le seul moyen de mettre à l'épreuve mes raisonnements afin de savoir s'ils partent d'un prérequis manifestement faux, ou s'ils souffrent d'un manque de données pour gagner en subtilité. Enfin, j'ajoute qu'étant un garçon ayant l'esprit un minimum solide et ayant des valeurs bien ancrées, je ne m'inquiète nullement des attaques personnelles, c'est à dire les opinions qui s'intéressent moins aux idées que j'expose qu'à ma propre personne, car les invectives ne peuvent me toucher que si elles trouvent des failles ayant moins à voir avec mon humanisme qu'à mes propres travers intimes. Ainsi, lorsque certains font de moi le diable en personne, j'en souris les bons jours, et m'en agace les moins bons. Mais je laisse libre court à leur expression, car je ne transige pas : la Liberté d'opinion, c'est la liberté d'être con !

Si fondamentalement, je me refuse à édicter des limites morales à la Liberté d'expression - si ce n'est celle qui constitue un appel au meurtre d'autrui - c'est que je suis profondément convaincu qu'imposer de telles limites n'aurait d'autres conséquences qu'empêcher des Français aux idéaux antagonistes, de parvenir à s'écouter, s'invectiver s'il le faut, mais finalement en venir à exposer des arguments contradictoires pouvant gagner en pertinence au fil d'une discussion. Et c'est ainsi que deux individus que tout oppose mais rassemblés par un débat sur une information ou idée, peuvent à défaut de tomber d'accord, finir par se comprendre et chercher le consensus, si tenté que ces derniers aspirent à former un vivre-ensemble qui ménage les limites morales des uns et des autres. La notion de vivre-ensemble, particulièrement sur tout ce qui fait société en termes de valeurs transcendantes, oblige chacun à comprendre les raisonnements d'autrui et en tenir compte. De l'identitaire nationaliste et xénophobe à l'ultra-libertaire nihiliste et tout aussi xénophobe (la peur de l'autre), il y a un océan où la majorité des poissons nagent dans des eaux libres. Et lorsqu'on soumet à l'état de nature ne serait-ce que la Liberté d'expression pour l'ensemble des Hommes, ces derniers sont soumis à l'obligation pro-survie de ménager leur prochain et ont ainsi une tendance naturelle à adopter une position "modérée".

Mais par "ménager", je n'entends pas ici limiter la radicalité des idées. Une idée peut violemment s'opposer à une considération morale ou politique d'une personne, tout en lui accordant l'assurance de faire appel à son intelligence. Ce qui à mon sens offre la part de respect que l'on peut accorder à son plus hostile contradicteur, c'est dans la qualité de la formulation des réponses qu'on lui oppose. La langue française comporte environ 200.000 mots. Ceux qui aiment comme moi bouffer de cette langue au travers des livres ou par l'écriture, peuvent en utiliser jusqu'à 30.000. La majorité des Français adultes en utilisent moins de 3000 dans leur expression écrite, et moins de 1000 dans leur usage quotidien. Ce que je signifie par là étant que de la quantité et la qualité de culture générale dont nous disposons, découle une grande partie de la profondeur du raisonnement que l'on pourra opposer à autrui, grâce à une certaine quantité de mots. Plus notre champs lexical est riche, mieux nous savons formuler nos idées et user de synonymes utiles à maintenir un certain intérêt pour le récepteur de notre idée par l'évitement de "mots-signaux" que j'évoquerai un peu plus loin. 

Ecouter ou lire les opinions d'autrui suppose donc de s'affranchir des tabous sociétaux, qui sont des éléments exogènes à notre propre puissance de réflexion. L'environnement social et politique d'un individu n'est que somme d'informations d'où découle une logique de raisonnement qui, en fonction de la part de bienveillance et de subtilité de son auteur, peut tendre vers le bien ou le mal. Etant un démocrate rigoriste, je considère que dès lors que le peuple dispose d'un organe de démocratie directe, tel qu'un forum internet ou plus bancalement un réseau social tel que facebook, il dispose se faisant d'un accès illimité à l'information et aux échanges permettant de construire un idéal social commun par la confrontation des idées avant l'élaboration des compromis n'affectant jamais l'intérêt de tous au profit des revendications particulières de certaines communautés. Parmi les opinions, il y a celles qui s'appuient sur des faits absolus ou de lois naturelles de façon froide et neutre, mais aussi celles émanant de pures considérations humaines telles que nos valeurs morales, qui sont elles-mêmes conditionnées par notre environnement familial et social, ainsi que de nos blessures profondes ou nos passions. Nombre de nos blessures d'âme ne trouvent nulle philosophie pour éteindre les mystifications qu'elles alimentent, si ce n'est celle de se heurter violemment à des signaux d'alarme véhiculés par les mots. Les âmes les plus déstructurées socialement et dans leur identité profonde peuvent se sentir heurtées sans vraiment le comprendre par des mots formant des idées ayant un lien avec des sujets éminemment politiques. Et c'est même une évidence, puisque la politique est le sous-jacent intrinsèque à notre condition sociale présente ou future. Or, ce qui structure une Société en quête de bien-être social, est l'obligation morale pour chacune de ses composantes de se heurter à la pensée du plus grand nombre car nous ne disposons pas de meilleure solution démocratique pour établir les normes qui nous assujettissent tous. Parmi les milliers d'opinions que nous pouvons avoir à découvrir le temps d'une vie, il en est comme la xénophobie qui trouvent leur racine dans une aliénation intime ressentie par son émetteur, et non un raisonnement dépassionné du contexte social ayant permis d'opérer les distinctions entre la cause politique profonde de son oppression, de la tyrannie (réelle ou supposée) exercée par une personne ou une communauté sur soi, et ne disposant pourtant d'aucun pouvoir politique contraignant sur la nation toute entière. 

Le racisme à l'égal de beaucoup d'autres maux, est par définition une opinion construite sur un malaise social directement ressenti par celui qui éprouve ce sentiment. Si cette névrose qu'est la xénophobie existe, c'est qu'elle s'est nourrit d'un déficit d'éducation, voire d'un sentiment d'insécurité ou d'une perte d'identité dû à un environnement social qui aura toutes les chances d'être dégradé d'une façon ou d'une autre. Un être humain n'est pas qu'un être politique, c'est aussi un être sensible. La Liberté d'expression impose donc à ceux qui en acceptent d'emblée ses abus, la logique que l'être avec qui l'on interagit a une histoire personnelle l'ayant conduit à construire ses opinions avec une intensité et une orientation particulière, qui peut conduire à heurter nos considérations les plus humanistes. Il n'y a pourtant pas lieu de s'en inquiéter car l'opinion majoritaire en France est universaliste, en ce sens qu'elle s'oppose au racisme. Ce n'est pas une opinion conditionnée par notre environnement social, mais par notre raison.

L'environnement social influe en fonction de son intensité sur les mystifications que nous pouvons construire sur des idées, et chacun trouvera ainsi ses propres "postures" politiques comme exutoire à son mal être. Elles seront déclenchées par des signaux éveillant notre "fou intérieur" prenant provisoirement le contrôle sur notre raison. Ces comportements irrationnels que l'on retrouve dans les débats politiques ne s'atténuent seulement si les mots se succèdent assez en diversité et en nombre, pour formuler des idées de plus en plus complexes jusqu'à "noyer" le mot-signal obligeant ainsi notre "moi profond" à constater le raisonnement dans lequel il s'inscrit. Le raisonnement étant la discipline visant à associer des sommes d'informations pour bâtir une prévision ou une interprétation la plus pertinente que possible sur une idée, il s'en suit que plus nous respectons autrui par notre auto-discipline au travers de la profondeur d'une argumentation, plus nous garantissons que l'usage d'un "mot-signal" ne peut s'inscrire dans une volonté de heurter délibérément les valeurs humanistes du récepteur de notre idée. Dès lors que le récepteur d'une opinion peut juger celle-ci à partir d'un raisonnement froid et étayé de son émetteur, et non à partir d'une expression courte et "agressive" de la dite-opinion, le récepteur conserve son droit au désaccord, mais reconnaît dans ce cas implicitement et avec honnêteté intime, être en capacité de faire une démonstration intellectuelle qui portera la contradiction (ou la convergence) de chacune des étapes du raisonnement de son interlocuteur. L'opposition politique, si elle ne découle pas d'un raisonnement profond, ne peut donc qu'être binaire. Un contradicteur pourra proposer des idées fausses et/ou malveillantes du fait d'une aliénation culturelle et/ou sociale, ou établir des vérités et suggérer des réformes visant au bonheur de tous soit du fait d'une qualité de raisonnement et de connaissance sans qu'il en soit fait état publiquement, soit du fait "du bon sens" qui aura alors plus à voir avec l'instinct et l'expérience d'un être politique, que de sa propre culture générale ou d'un raffinement intellectuel.

Comme je me doute que certains s'interrogeront sur ce que peuvent des "mot-signal" qui peuvent libérer les irrationalités des uns et des autres, j'en fournis ici quelques exemples :

Souveraineté ; francs-maçons ; immigration ; musulman ; etc...

La Liberté d'expression assurant à chacun la possibilité d'échanger sans craindre la censure ou la violence d'autrui, elle engage naturellement à ce que les personnes les plus éduquées et "modérées" réagissent à l'aliénation de chacun à partir du raisonnement. Ce qui poussera l'être devenu irrationnel jusque dans ses retranchements, jusqu'à court-circuiter ce qui relève d'avantage du pathos que de la logique. La répétition du mot-signal dans un ensemble devenant cohérent, oblige à restaurer la sémantique implacable de ce mot. La Liberté d'expression est par conséquent, l'unique remède aux haines et paranoïas ordinaires construites sur le terreau putride d'une oppression sociale ressentie par des êtres de chair et de sang. Elle ne postule pas suffire à installer la Démocratie, ni même élever considérablement le niveau de culture générale, mais par son absence de limites, elle se veut introduire une certaine sérénité aux débats politiques en accordant la Liberté à tout à chacun d'être con. La Liberté d'expression s'appuie sur l'idée que la majorité des Hommes sont naturellement bienveillants, et que nulle idée particulière que l'on considérera comme subversive ou dangereuse, n'aura la moindre chance de trouver une majorité de voix pour la suivre. Ce que la démocratie réelle apporte en plus, c'est la possibilité qu'une majorité bienveillante reconnaissant par sa législature se tromper à son détriment sur une décision collective qui était contestée par une voix subversive, puisse entendre avec enfin plus d’acuité le raisonnement qui lui permettrait de bâtir une loi meilleure. La Démocratie réelle se nourrissant donc de la Liberté d'expression, permet au peuple de changer les lois à son propre profit, parfois à partir de considérations au départ minoritaires. 

A mon sens, et je sais que pour trop d'entre nous, cela se discute, les restrictions à la Liberté d'expression sont portées par des individus ayant une faible estime pour l'esprit critique du peuple tout entier. Celle ou celui qui s'oppose à la Liberté d'expression considère que la majorité ne cherche pas la modération nécessaire à l'élaboration des lois à seule fin de servir l'intérêt général, c'est à dire à la somme de nos intérêts fondamentaux.  Celle ou celui qui s'oppose à la Liberté d'expression suppose la majorité trop stupide ou malveillante pour établir les normes respectant les valeurs humanistes formant notre socle culturel et politique visant à ne pas nuire aux minorités, sans pour autant s'asservir au joug de leur dictature sur la volonté générale. Le censeur stupide se croît donc supérieur à l'ensemble de ses concitoyens, quant à édicter les normes et les idées qui peuvent profiter au peuple tout entier. Il restreint par sa censure ou sa violence, l'ensemble de la communauté dans laquelle il s'inscrit sur le moment, à ne connaître qu'une partie des opinions existantes, lui empêchant par là même de jouir de l'ensemble des données et raisonnements lui permettant d'émettre les revendications collectives qui pourraient faire consensus. 

Celui qui a le culot de vouloir restreindre la Liberté d'expression, ne peut être que soit imbu de lui-même ou alors au service d'un intérêt particulier s'opposant à l'intérêt général. 

Si elle n'est donc donc le fait d'une aliénation mentale de ceux qui l'imposent qui, je l'espère, se soignera par l'exercice de la Liberté d'expression du plus grand nombre, la censure est une volonté expresse de nuire à l'ensemble du peuple, aux profit d'intérêts minoritaires. Que le censeur ne soit qu'un exécutant d'une communauté d'intérêts particuliers, ou qu'il exerce sa censure à son propre profit, sa volonté est profondément malveillante à l'égard de tous !

Du Mouvement "Nuit Debout" 

Je ne prétendrais pas ici décider finalement, si le collectif  "convergence des luttes" est intégralement pollué par des intérêts politiques particuliers, mais manifestement, il n'y a jusque là pas un entrain très élevé de tous les organisateurs informés par mes écueils à pouvoir contribuer au rassemblement, quant à contraindre ceux d'entre eux qui souhaitent m'empêcher d'être simplement présent aux côté de tous. Mon désir de m'immerger dans l'émulation populaire, à partager des sourires, des conversations et des chants est certes nié, mais bien plus encore, ce sont mes droits constitutionnels à la Liberté de rassemblement, à la Sûreté et à la Liberté d'expression qui sont bafoués. 

La Déclaration des Droits de l'Homme du 24 Juin 1793 - dite de Robespierre - dispose dans son article 34 que :

Il y a oppression contre le corps social lorsqu'un seul de ses membres est opprimé. Il y a oppression contre chaque membre lorsque le corps social est opprimé.

Ce qui me fait dire que le tournant profondément anti-démocratique qu'a pris le mouvement, n'augure absolument rien de positif pour le peuple. Il est probable qu'au final, la loi El Khomri sera abandonnée, pour être traduite par une succession d'ordonnances quand tout les Français seront en vacances ou dans l'entrain des fêtes de Noël. Mais une fois cette revendication "gagnée" par l'ensemble des manifestants, qu'en restera-t-il ?

Absolument rien !

Notre tyrannie actuelle continuera de nous imposer ses lois ultra libérales et ses traités, elle poursuivra méthodiquement le démantèlement de notre pays, et cela sous le régime de la haute trahison, ira semer le chaos et la mort dans des pays ne nous ayant jamais agressé.

Je ne suis jamais venu pour me battre contre une loi, qui ne succède qu'à tant d'autres et pour lesquelles il n'eut jamais autant d'émulation populaire ces 10 dernières années. Car chacun des citoyens mobilisé sur la place de la République comme partout en France, a conscience que c'est un ras le bol plus général qui nous pousse à converger. 

Ce qui m'a attiré en premier lieu à vouloir contribuer de ma personne à une telle mobilisation, c'était la promesse d'occuper une place de Paris pour commencer, et cela sans discontinuer. C'est cela le début d'une révolution. Mais est ce une tempête dans un verre d'eau souillée de propagande et de censure, ou une révolution vers un océan de possibilités que l'on nous offre ?

Pour ma part, je pense que ceux qui ne cessent de me faire passer pour ce que je ne suis absolument pas au travers de publications mensongères et calomnieuses, nourrissant ainsi des craintes ou des justifications intéressées à certaines personnes du collectif "Convergences des luttes" ; le font pour servir les intérêts d'une minorité sur le peuple tout entier. Ceux qui entravent directement ma Liberté d'expression, ont sans doute d'excellentes raisons de veiller à ce que toute ou partie du peuple, n'entende pas le message que je porte depuis des années. Et si ce n'est le cas, désormais je ne reviendrai que sur invitation de leur part et je me permettrai l'outrecuidance de souhaiter disposer de quelques minutes pour porter mon message à la tribune, et qui est à mon sens, celui qui inquiète nombre d'intérêts politiques particuliers bien plus que la seule dénonciation de la Loi El Khomri.

Je refuse de me justifier sur les accusations et les calomnies à mon encontre, car qui veut réellement connaître mes opinions politiques particulières, dispose d'un excellent outil pour en connaître une vaste étendue : internet.

Mon travail n'a jamais porté sur la politique, et c'est aussi la raison essentielle qui fait que je ne me comporte pas comme un politicien en censurant qui pourrait ternir mon image par ses idées propres diffusées sur ma propre page facebook ou encore par ses calomnies à mon égard, cela car je ne cherche aucunement à m'offrir une carrière politique. Mon sujet porte uniquement sur la Démocratie, et effectivement, je veux bien reconnaître que la Démocratie nuit beaucoup à certains intérêts particuliers. Mon axe de travail étant la Résistance à l'oppression, j'aurai espéré que les organisateurs du collectif "convergence des luttes" outre le devoir moral de ne pas accepter que des gens puissent être exfiltrés de la manifestation manu militari du fait de leurs opinions, aurait trouvé une utilité à ce que je m'exprime en ce sens et apporte un peu de mon expérience pour les aider à nous emmener bien plus loin que la dénonciation d'une loi parmi tant d'autres.

Pour la seconde fois en une semaine, je me suis donc fait expulser par un service d'ordre issu de la mouvance dite "antifa", sorte de milice politique ultra violente et extrémiste dans ses positionnements. Cela avec la bienveillance d'une partie des organisateurs :


Que faire ?

Je ne souhaite pas que le mouvement s'essouffle, mais si la Liberté d'expression ne s'impose pas d'elle-même par le maximum d'interventions citoyennes à la tribune pour la défendre, et demander à ce titre des explications sur les raisons justifiant les entraves commises délibérément par une partie des organisateurs au regard d'une réalité objective dénoncée ici, alors cette grande émulation populaire accouchera d'une souris. 


Dans ce cas, je ne pourrais encourager que tous les déçus à nous rejoindre le 7 ; 8 et 9 Mai, à reprendre l'occupation de Paris, mais cela sous les fenêtres de BFM TV ; France Télévisions et la Maison de la Radio pour porter les revendications suivantes :

1) Destitution de François Hollande pour crimes de haute trahison
2) Sortie de l'U.E, l'euro et l'OTAN afin de rétablir notre souveraineté nationale
3) Mise en route d'un processus constituant dans chacune des municipalités de France

La revendication première que je peux justifier au travers d'un réquisitoire circonstancier en droits et en faits, est sans doute celle qui est de nature à porter atteinte aux intérêts particuliers que le collectif "Convergence des luttes" souhaite protéger. Quoi qu'il en soit, si nous faisons tomber le premier domino de l'oligarchie politique en France, l'ensemble des traîtres et des corrompus tomberont avec lui ensuite. Il y a besoin d'un grand assainissement en France, obligeant à ce que l'on purge à grandes eaux le personnel politique qui ne cesse de voter des lois contre nos intérêts que ce soit au Parlement ou au Gouvernement. Si François Hollande ainsi que l'ensemble de ses ministres ne sont plus en capacité d'exercer leur autorité sur nos institutions, alors par définition, la Loi El Khomri, comme les autres à venir, ne sera pas votée.

J'aimerai revenir sur la place de la République pour faire entendre ces revendications, les expliquer et peut-être si vous me faites confiance, nous amener à les porter jusque devant les caméras de nos grands moyens nationaux de radio-diffusion et ainsi faire transpirer à grosses goûtes l'ensemble des félons de la République. Dès lors que le peuple proclame par voie de presse qu'il ne reconnait plus la légitimité de ceux qui le gouvernent ou légifèrent dans son parlement, c'est à ce moment là qu'une révolution est initiée. Et je peux garantir solennellement que si l'on me fait confiance, elle se fera avec la contribution du peuple et lui permettra de choisir librement ses représentants pour reprendre les commandes sans glissement totalitaire, ni déficit de légitimité, et sans que j'exerce le moindre mandat futur que ce soit dans le corps exécutif ou législatif de notre pays. Mon action est désintéressée, sauf si l'on considère que l'on doit être tous intéressés à l'institution de la Démocratie. Il appartient désormais au collectif "Convergences des luttes" de démontrer que le nom qu'il s'attribue n'est pas qu'un slogan, mais une réalité de fond...

Sylvain Baron







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